« Alors Judas qui l’avait trahi, voyant qu’il était condamné, se repentit, et reporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, en leur disant : J’ai péché en trahissant le sang innocent. »
Uni au témoignage de Pilate et à celui du sanhédrin, qui ne put élever contre Jésus d’autre accusation que celle de s’être nommé le Messie, cet aveu sert à justifier pleinement l’innocence de Jésus. Si Judas, grâce aux relations intimes qu’il avait eues avec lui pendant trois ans, avait découvert quelque côté faible qui eût permis, ne fût-ce que de loin, d’attaquer la pureté morale de son Maître, il s’en serait emparé, à coup sûr, avec joie, pour se justifier lui même et pour apaiser sa conscience.