Si donc un homme se conserve pur de ces choses, il sera un vase servant à un usage noble, sanctifié, fort utile au maître de la maison, propre à toute bonne œuvre. {2Ti 2.21}
Une sainte sacrificateur pour offrir des sacrifices spirituels à Dieu, par Jésus-Christ. Une nation sainteun peuple que Dieu s’est acquis, afin que vous publiiez les vertus de Celui qui vous a appelés à sa merveilleuse lumière {1Pi 2.21}
A travers toute l’Ecriture, nous avons vu que quoique ce soit que Dieu sanctifie, il le sanctifie afin de l’employer au service de sa sainteté. Sa sainteté est une énergie infinie qui ne trouve son repos qu’en rendant saint. A la révélation de ce qu’il est : « Moi l’Eternel, je suis saint », Dieu ajoute continuellement la déclaration de ce qu’il fait : « Je suis l’Eternel qui sanctifie ». La sainteté est un feu consumant qui s’étend, qui cherche à consumer ce qui est souillé, et à communiquer sa propre félicité à tout ce qui veut la recevoir. Sainteté et égoïsme, sainteté et inactivité, sainteté et paresse, sainteté et impuissance sont absolument inconciliables. Tout ce que nous lisons être chose sainte était admis dans le service de la sainteté de Dieu.
Jetons un regard en arrière sur tout ce qui, dans l’Ecriture, nous a été révélé comme saint. Le septième jour fut sanctifié, afin que, par le moyen de ce jour, Dieu puisse sanctifier son peuple. Le tabernacle était saint, pour servir de demeure au Dieu saint, comme le centre duquel la sainteté de Dieu pût se manifester au peuple. L’autel était très saint, afin qu’il pût sanctifier les dons qui y étaient déposés. Les prêtres avec leurs vêtements, la maison avec son ameublement et ses vases saints, les sacrifices et le sang, tout ce qui portait la qualification de saint, avait un usage et un but, en vue de la sainteté. Dieu avait dit d’Israël, qu’il l’avait racheté de la servitude d’Egypte, afin qu’il fût pour lui une nation sainte : « Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve ». Les saints anges, les saints prophètes et les saints apôtres, les saintes Ecritures, tout porte une qualification d’êtres et d’objets sanctifiés pour le service de Dieu. Notre Seigneur parle de lui-même comme du « Fils que le Père a sanctifié », et il ajoute aussitôt dans quel but : le service du Père et de ses rachetés « afin qu’eux aussi soient sanctifiés en vérité ». Et maintenant que Dieu, en Christ, le Saint, et par le Saint-Esprit, accomplit son dessein, et se forme un peuple de saints ? saints, sanctifiés en Christ, est-il possible d’imaginer que maintenant, dis-je, la sainteté et le service puissent être séparés ? Impossible ! Nous nous rendons bien compte d’abord ici combien ils sont indispensables l’un à l’autre. Essayons d’en saisir leur relation mutuelle. Nous n’avons été sanctifiés qu’en vue d’un service. Nous ne pouvons servir que dans la mesure où nous sommes saints.
La sainteté est essentielle à un service effectif. Dans l’Ancien Testament, nous voyons des degrés de sainteté, non seulement dans les lieux saints, mais aussi dans les personnes saintes. Dans la nation, les Lévites, les prêtres, puis le souverain sacrificateur, il y a des degrés divers de sainteté ; et dans chaque stage qui se succède, le cercle se rétrécit, et le service est plus direct, plus entier, tellement que la sainteté requise est plus élevée et plus distincte. Il en est de même dans la dispensation plus spirituelle où nous sommes maintenant; plus il y a de vraie sainteté, plus grande aussi est l’aptitude pour le service; plus il y a de vraie sainteté, plus la place que Dieu occupe est grande, et plus, par conséquent, est vraie et profonde l’entrée qu’il a eue dans l’âme. La prise qu’il a sur l’âme pour l’employer à son service est dès lors plus complète.
Mon frère ! écoute ce message : « Si un homme se conserve pur, il sera un vase noble, sanctifié, fort utile au maître de la maison, propre à toute bonne œuvre ». Impossible d’exposer plus clairement et plus noblement la loi du service. Un vase d’honneur, un vase que le roi sera heureux d’honorer doit être un vase purifié de toute souillure de la chair et de l’esprit. Alors seulement, il peut être un vase sanctifié, possédé par le Saint-Esprit, et rempli de l’Esprit de Dieu. Alors il devient propre au service du Maître. Le Maître peut s’en servir, agir en lui et vouloir en lui. Et ainsi, purs et saints, livrés aux mains du Maître, nous sommes divinement préparés pour toute bonne œuvre.
La sainteté est essentielle pour le service. Si notre service doit être acceptable devant Dieu, et vraiment effectif pour son action sur les âmes, s’il doit être une joie et une force pour nous-mêmes, il faut pour cela que nous soyons saints. La volonté de Dieu doit premièrement vivre en nous, si elle doit être faite par nous.
Combien d’ouvriers fidèles qui déplorent un manque de puissance dans l’œuvre, qui soupire après cette puissance, suppliant Dieu de la leur donner, et ne l’obtiennent pas! Ils ont dépensé leur force davantage dans le parvis extérieur de l’œuvre et du service du Maître, et moins dans la vie intérieure de la communion et de la foi. Ils n’ont jamais compris que ce n’est que dans la mesure où le Maître prend possession d’eux, dans la mesure où le Saint-Esprit les a sous sa main, à sa disposition, qu’il peut les employer, et qu’ils peuvent être vraiment revêtus de puissance. Ils désirent souvent et demandent ardemment ce qu’ils appellent un baptême de puissance. Ils oublient que le moyen d’avoir la puissance de Dieu en nous, c’est que nous-mêmes nous soyons entièrement en sa puissance. Mettez-vous vous-même entre les mains de Dieu, en sa puissance ; laissez sa volonté sainte régner en vous ; vivez vous-même dans cette volonté, et soyez-y obéissant, comme quelqu’un qui n’a pas le pouvoir de disposer de lui-même; laissez le Saint-Esprit demeurer en vous comme dans son saint temple, révélant le Dieu saint qui est sur son trône et qui gouverne toutes choses. Il vous emploiera alors volontiers, comme un vaisseau à honneur, sanctifié et prêt pour l’usage que le Maître veut en faire. La sainteté est essentielle à un service effectif.
Et le service n’est pas moins essentiel à la vraie sainteté. Nous l’avons répété si souvent: la sainteté est une énergie, une énergie intense de ce désir et de cet esprit de sacrifice qui porte à rendre les autres participants de sa propre pureté et de sa propre perfection. Christ s’est sanctifié lui-même ; mais en quoi consistait ce sacrifice et quel en était le but ? Il s’est sanctifié lui-même, afin que nous aussi nous soyons sanctifiés. Une sainteté qui est égoïste est une illusion, la vraie sainteté, la sainteté de Dieu en nous, se déploie dans l’amour, en cherchant et en aimant les êtres souillés, afin de travailler à les rendre saints, eux aussi. Un amour qui se donne, qui se sacrifie est l’essence même de la sainteté. Le Saint d’Israël est ton Rédempteur. Le Saint de Dieu est le Sauveur mourant. Le Saint-Esprit de Dieu rend saint, il sanctifie. Il n’y a de sainteté en Dieu que celle qui est le plus activement employée à aimer, à sauver et à bénir. Il en doit être de même en nous. Que toute pensée de sainteté, que tout acte de foi ou de prière, que tout effort à la poursuite de la sainteté soit, avec notre abandon complet à la sainteté de Dieu, animé du désir de nous en servir pour atteindre l’objet que cette sainteté a en vue. Que votre vie entière soit une vie bien clairement et définitivement donnée à Dieu pour son service. Il se peut que vos circonstances ne s’y prêtent pas facilement. Il se peut que Dieu paraisse vous fermer la porte et vous empêche pour le moment de travailler pour lui, de la manière dont vous le désireriez ; le sentiment de votre incapacité vous est peut-être douloureux. Néanmoins, que ce soit une chose réglée entre Dieu et vous, que votre désir ardent de sainteté vient de votre désir d’être rendu plus apte pour lui, pour son service, et que ce qu’il vous a donné de sa sainteté en Christ, et par son Saint-Esprit, est tout entier à sa disposition, attendant d’être employé par lui et pour lui. Soyez prêt pour son service. Mettez en pratique, dans une vie journalière d’un service plein d’amour pour les autres et d’humilité, ce que vous avez reçu de sa grâce. Vous éprouverez alors que dans cette union et dans cet échange de culte, d’adoration et d’action la sainteté de Dieu reposera sur vous. « Le Père a sanctifié le Fils et l’a envoyé dans le monde ». Le monde, voilà le lieu pour celui qui est sanctifié; il doit en être la lumière, le sel, la vie. Nous sommes sanctifiés en Jésus-Christ, et envoyés aussi d’ans le monde. Oh ! ne craignons pas d’accepter notre position, notre double position : dans le monde et en Christ! Dans le monde, avec son péché et sa souffrance, avec ses milliers de besoins qui nous touchent de tous côtés, avec ses millions d’âmes qui toutes comptent sur nous. Et aussi en Christ. Pour l’amour de ce monde, « nous avons été sanctifiés en Christ », nous sommes « saints en Christ », nous avons reçu « l’Esprit de sainteté », qui habite en nous. Comme un sel sanctifié dans un monde pécheur, livrons-nous tout entiers à notre sainte vocation. « Comme Celui qui vous a appelés est saint », soyons saints en son Fils bien-aimé, par son Saint-Esprit, et le feu de son saint amour opérera par nous son œuvre de jugement et de condamnation, de salut et de sanctification.
« Soyez saints comme je suis saint ».
Bien-aimé Maître ! Je te rends grâces de ce que tu m’ as rappelé le but de ton amour rédempteur. Tu t’es donné toi-même afin que tu puisses te purifier un peuple qui soit zélé pour les bonnes œuvres. Tu voulais faire de chacun de nous un vase à honneur, purifié, sanctifié, apte à te servir, et préparé pour toute bonne œuvre. O Sauveur béni! grave en lettres de feu cette leçon de ta Parole dans mon âme. Enseigne-moi, à moi et à tout ton peuple, ceci : c’est que si nous voulons travailler pour toi, si nous voulons que tu travailles en nous, et que tu nous emploies pour ton service, nous devons être saints, saints comme Dieu lui-même est Saint. Enseigne-nous encore que si nous voulons être saints cela doit être en vue de te servir. C’est à ton Saint-Esprit, par lequel nous sommes sanctifiés, à nous employer, et à nous sanctifier en nous employant. Etre entièrement possédé par toi, ô Dieu ! voilà le chemin de la sainteté et du service que nous te devons.
O Sauveur ! Toi le Saint et le Juste, nous sommes en toi comme en Celui qui est notre sanctification; c’est aussi en toi que nous voulons demeurer. Dans le repos d’une foi qui s’assure en toi pour toutes choses, dans la force que donne un entier abandon à toi, un abandon qui ne veut connaître d’autre volonté que la tienne; dans un amour qui se livre à toi sans réserve, ô Sauveur bien-aimé ! nous demeurons en toi. En Toi nous sommes saints; en toi nous porterons beaucoup de fruits. Oh ! qu’il te plaise d’achever ton œuvre en nous. Amen.
1° Il est difficile d’exprimer clairement en paroles comment la croissance dans la sainteté se révélera simplement par une simplicité et un oubli de soi-même qui vont croissants, avec l’assurance paisible et bénie que Dieu a pris possession de tout notre être, et qu’il veut se servir de nous.
2° On a dit quelquefois que les croyants emploieraient mieux leur temps en travaillant pour Dieu, qu’en assistant à des réunions (conventions) de sainteté. Il y a là sûrement un malentendu. Car ce fut devant le trône du Dieu trois fois saint, et lorsqu’il entendit les séraphins chanter la sainteté de Dieu, que le prophète dit : « Me voici, envoie-moi ».
3° Que tout ouvrier dans l’œuvre de Dieu prenne le temps nécessaire pour entendre le double appel de Dieu. Si vous voulez travailler, soyez saints ; si vous voulez être saints, donnez-vous à Dieu pour qu’il vous emploie à son service.
4° Remarquez la relation qui existe entre « sanctifié » et « utile pour le service du Maître ». La vraie sainteté consiste à être possédé de Dieu ; le vrai service à être employé par Dieu lui-même. Le vrai service c’est de se livrer absolument au Maître pour qu’il se serve de nous ; alors le Saint-Esprit est le seul agent, et nous sommes les instruments de sa volonté. Pareil service est la sainteté.
5° « Je me sanctifie moi-même, afin qu’eux aussi soient sanctifiés ». Penser aux autres est la racine, le principe actif de toute vraie sainteté.