L'Esprit du Christ

28. Rempli de l’Esprit

« Soyez remplis de l’Esprit » Eph 5.13

Nous avons là un commandement. Être rempli de l’Esprit : c’est le privilège que tout enfant de Dieu peut réclamer de son Père, car il ne lui faut rien de moins pour vivre de la vie de racheté, pour demeurer en Christ, garder ses commandements et porter beaucoup de fruits.

Aujourd’hui le but de ces pages est de faire connaître que ce commandement s’adresse à tout croyant et que la promesse de Dieu est, aussi bien que sa puissance, à la hauteur de l’ordre donné.

Comment est-il possible d’être rempli du Saint-Esprit ? La parole de Dieu répond : C’est par la foi. C’est la foi qui vous a fait voir ce qu’était le péché, le sang de Christ et l’amour de Dieu et qui vous a amené à recevoir la purification du péché, ainsi que la volonté d’obéir à Dieu. A présent je m’adresse à vous, croyants, qui pensez avoir fait à cet égard ce que Dieu vous demandait et qui n’avez pourtant pas encore reçu la grâce promise. Examinez avec foi s’il n’y a plus rien en vous à expulser. Pour être rempli, il faut commencer par être vidé. Qu’est-ce qu’un réservoir, sinon un grand creux vide, préparé à recevoir de l’eau. « Pendant longtemps, a dit un croyant, j’avais sérieusement cherché à être rempli du Saint-Esprit, et je m’étonnais de ne rien obtenir, lorsque enfin je découvris qu’il n’y avait pas de place en moi pour le recevoir ». Ce travail d’expulsion c’est l’abandon volontaire de tout ce qu’on reconnaît avoir voulu garder en main sous la domination du moi, de tout ce qu’on ne croyait ni nécessaire, ni possible de placer sous le regard de Jésus. C’est aussi une profonde conviction de totale incapacité à saisir la grâce offerte. C’est enfin une aspiration, une soif, une attente croissante avec larmes et prières incessantes, suppliant le Père d’accomplir Sa promesse en nous, de prendre entièrement possession de nous. Quand le vide se fait de cette manière-là, on est en bonne voie pour être enfin rempli de l’Esprit. C’est à la foi qui a cru au Fils et au Père qu’est accordé le don du Saint-Esprit. Quand Paul transmet aux Éphésiens le commandement d’être « remplis de l’Esprit », il commence par leur dire. « Ayant cru en lui, vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis ». (Eph 1.13). Ils avaient déjà reçu l’Esprit; la source était déjà en eux. Jésus a dit: « Qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de lui ». (Jean 7.38). Pour que la source cachée au dedans puisse jaillir et se répandre au dehors, il faut qu’elle soit sans cesse alimentée d’en haut par Jésus ; c’est en lui que se trouve source de Vie ; c’est de lui qu’il faut la recevoir en étant en communion intime et continuelle avec lui ; c’est de lui, le Cep vivant que la sève passe dans les sarments dès que ceux-ci sont prêts à la recevoir avec une foi simple. C’est par la foi en Christ que ce baptême de l’Esprit commencera, continuera, se renouvellera, et que même il débordera.

Croyez que la source jaillissante prête à se répandre en « fleuves d’eau vive » est déjà au-dedans de vous, croyez-le lorsque tout encore vous paraît sec. Prenez le temps de rester tranquille et de laisser le Saint-Esprit lui-même remplir votre esprit de l’assurance divine qu’il demeure en vous. Ce n’est pas dans les pensées et les sentiments qu’il fixe d’abord sa demeure, c’est dans votre vie même qu’est son temple, au-delà des régions abordables à l’œil ou à la pensée. Quand la foi reconnaît qu’elle possède déjà ce qu’elle a demandé, elle donne gloire à celui qui « peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons et que nous pensons ».

Amen.

Si vous voulez savoir ce que c’est que d’être rempli de l’Esprit, voyez ce qu’a été Jésus ici-bas, voyez ce qu’il fut le dernier soir de sa vie terrestre, lavant les pieds de ses disciples.

« N’attristez point le Saint-Esprit de Dieu ». (Eph 4.30). Cette recommandation précède le commandement : « Soyez remplis de l’Esprit ». Nous ne pouvons pas produire vie et croissance, mais nous pouvons éviter ce qui ferait obstacle. A nous de vouloir obéir, de nous détourner de la chair pour nous attendre à Dieu ; à nous de nous soumettre à l’Esprit dans tout ce que nous connaissons de la volonté de Dieu, tandis que c’est d’en haut que nous serons remplis de sa présence. Attendez-le donc de Dieu, vous tenant en prières au pied de son trône. Et pendant que vous priez, regardez au-dedans de vous, et croyez que cette puissance invisible a réellement pris possession de votre être tout entier.

« Soyez remplis de l’Esprit ». C’est là le devoir et le privilège de tout croyant. Et puisque Dieu le commande, il faut que ce soit possible et certain, il faut que ce soit au pouvoir de la foi. Veuille notre Dieu hâter le jour où aucun croyant n’en doutera plus.

chapitre précédent retour à la page d'index