Nous avons cru rendre service à la catégorie certainement nombreuse de nos collègues dans le ministère qui aiment à entretenir leur culture scientifique et théologique, et aux étudiants en théologie, en ajoutant à notre exposé de Méthodologie un Index bibliographique, contenant les principaux produits de la science et de la pensée moderne dans les différentes branches de la théologie. Ce n’est certes pas que nous nous soyons dissimulé les difficultés de l’entreprise et les soucis, les désagréments peut-être, qu’elle allait nous causer. Mais les demandes de renseignements et d’indications qui nous ont été faites plus d’une fois au sujet d’ouvrages théologiques à lire ou à consulter sur tel ou tel sujet, nous ont révélé l’existence d’un besoin dans nos facultés de langue française, et inspiré le désir d’y satisfaire dans la mesure de nos forces et de nos lumières.
L’appendice bibliographique que M. Ernest Martin a ajouté à son Introduction à l’étude de la théologie, et dont nous avons nous-même largement profité, ne rendait pas le nôtre inutile. Car outre que mon prédécesseur s’est attaché presque exclusivement à la bibliographie française, il y a deux ans déjà que son travail a paru.
La onzième édition de l’Encyclopédie de Hagenbach, revue par Kautzsch, qui a poussé la partie bibliographique jusque dans le cours de l’année 1884, ne pouvait nous arriver plus à propos, et sauf quelques lacunes inévitables que nous avons aperçues et réparées, nous n’avons guère eu à pratiquer dans la bibliographie allemande que des éliminations.
Il ne faudrait pas croire toutefois qu’ici même, nous n’ayons eu qu’à retrancher et à copier. Nous avons tenu à suivre le programme des disciplines théologiques annoncé et justifié dans le présent volume, et qui diffère en plusieurs endroits de celui de l’ouvrage que nous consultions. En même temps que les éliminations, nous avons donc fait les transpositions nécessaires. Nous avons dû aussi rétablir l’ordre chronologique des titres cités, qui n’a pas été observé par M. Kautzsch ; enfin, dans les divers groupements, nous avons réuni les ouvrages français.
Nous n’avons pas non plus admis comme parole d’évangile toutes les appréciations du dernier rédacteur, exprimées par la présence ou l’absence de l’astérisque à la gauche du nom de l’auteur ; et nous avons constaté que même à propos d’astérisques, la passion humaine pouvait se donner carrière. Croirait-on que, dans l’indication du grand commentaire de Keil et Delitzsch sur tous les livres de l’Ancien Testament, l’étoile qui accompagne avec toute justice le second de ces noms, brille par son absence à côté du premier ! Ce sont là de petites méchancetés décidément indignes de figurer dans un ouvrage classique, signé de deux noms célèbres.
La deuxième édition du Handbuch der theologischen Wissenschaften, publiée par Zöckler, m’eût été plus utile encore, si elle eût paru tout entière à ce moment-ci. Nous n’en possédons encore que les deux premiers volumes. Ici aussi d’ailleurs, l’ordre des matières nous a causé quelques étonnements, et nous a valu plus d’un feuillettement inutile.
Enfin nous n’avons pas encore reçu le Jahresbericht de Pünjer pour 1884, qui, comme cela se comprend, ne peut guère paraître avant le mois de juin ; mais nous avons pu suppléer à cette lacune, en consultant le bulletin bibliographique de 1884, dans la Zeitschrift fur kirchliche Wissenschaft, Nos de janvier et février 1885.
Je ne saurais terminer cet avant-propos sans exprimer mes sincères remerciements à mes collègues des deux facultés de théologie, indépendante et nationale, existant à Neuchâtel, MM. Godet, de Rougemont, DuBois, Perrochet, et tout spécialement à mon ami, M. le professeur Monvert, bibliothécaire de la Société des pasteurs et ministres neuchâtelois, qui tous m’ont prêté en cette occasion, avec une grande complaisance, le concours de leurs connaissances et de leurs avis. Je les remercie, dis-je, mais sans les rendre en aucune façon responsables ou solidaires des lacunes et des erreurs qui seront inévitablement relevées dans mon travailf.
f – Nous marquons d’un signe * les titres d’ouvrages allemands plus spécialement recommandés aux étudiants en théologie, et d’une croix ceux dont les auteurs sont catholiques.