« Voici je suis avec toi et je te garderai partout où tu iras. »
Avons-nous à nous mettre en route, et avons-nous besoin pour cela d’une grâce spéciale ? En voici une bien précieuse : la présence et la garde de Dieu. En tout lieu il nous faut l’une et l’autre, et nous les aurons, si nous sommes conduits par le devoir, et non par une simple fantaisie. Pourquoi regarder notre départ pour une autre contrée comme une triste obligation, quand c’est la volonté de Dieu qui nous y appelle ? Dans tous les pays le croyant est étranger et voyageur, et en toute contrée le Seigneur sera son asile. Il l’a été pour les saints de tous les âges. Nous pouvons perdre l’appui de notre gouvernement terrestre, mais lorsque Dieu dit : « Je te garderai, » nous n’avons aucun danger à craindre. C’est le meilleur passeport pour un voyageur, l’escorte la plus sûre pour un émigrant.
Jusque-là, Jacob n’avait jamais quitté la maison paternelle. N’ayant pas l’esprit aventureux de son frère, il était resté l’enfant de sa mère. Quand il dût partir pour l’étranger, Dieu l’accompagna. Il avait peu de bagages et pas de suite. Mais jamais prince n’eut plus noble garde du corps. Les anges veillaient sur lui pendant son sommeil et l’Eternel Dieu lui parlait. Et nous, si le Seigneur nous dit de partir aussi, disons avec Jésus : « Levons-nous, partons d’ici. »