David, traqué dans le désert de Maon (1 Samuel 23), peint au vif les tourments des fidèles. Comme d’une tempête, ses cris montent vers le ciel ; il décrit l’extrême danger dans lequel il est, puis il se rassure en pensant à la fidélité de Dieu. Psaume excellent pour ceux qui passent par une grande épreuve.
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2 | J’ai mis en Toi mon espérance, Seigneur, je ne crains plus D’être jamais déçu. Accorde-moi la délivrance, Dans ta haute justice Que tous les saints bénissent. |
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3 | Ecoute-moi quand tout mʼaccable, Et pour me secourir Daigne enfin accourir ; Sois pour moi le roc imprenable Et la place très sûre Où mon cœur se rassure. |
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4 | Tu es ma tour, ma forteresse, Pour lʼhonneur quʼon te doit Conduis-moi, guide-moi. |
5 | Tu vois les filets quʼon me dresse, Tire-moi de lʼimpasse, Mon salut, cʼest ta grâce. |
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6 | En tes mains je remets mon âme, Car tu mʼas racheté, Ô Dieu de vérité. |
7 | Cʼest Toi, Seigneur, que je réclame, Mais je hais toute idole, Toute vaine parole. |
(Pause) — 5 — | |
8 | Un jour dans la pleine allégresse, Je pourrai te chanter, Célébrer ta bonté Lorsque sur mon âme en détresse Ayant jeté la vue, Tu lʼauras aperçue. |
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9 | Tu nʼas pas voulu quʼon me place Sous la cruelle main Dʼun pouvoir inhumain. Tu mʼas redonné de lʼespace Quand ma jambe était prise Au piège par surprise. |
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10 | Pitié, pitié de ma détresse, Ô mon Dieu, car je suis Accablé de soucis, Et dans ma grande faiblesse, Ma gorge sʼest rouillée, Et ma vue est brouillée. |
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11 | Les chagrins ont miné ma vie ; En des soupirs cuisants Jʼai passé tous mes ans. Sous le poids des douleurs je plie, Mes forces me délaissent, Mes pauvres os sʼaffaissent. |
(Pause) — 9 — | |
12 | Parmi les gens qui me haïssent, Mes voisins, je le vois, Ont tous honte de moi ; Mes amis même me trahissent, Ils ont quand je me montre Horreur de ma rencontre. |
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13 | Je me vois rayé des mémoires, Comme un mort oublié, Comme un vase brisé. |
14 | On conte sur moi des histoires : Partout cʼest lʼépouvante, Et la terreur constante. |
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Car tout leur conseil délibère Et fait tout son effort Pour quʼon me mette à mort. | |
15 | Mais, Seigneur Dieu en qui jʼespère, Mon cœur dit en lui-même : Tu es mon Dieu suprême. |
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16 | Ta main tient le cours de ma vie ; Quʼil ne soit pas soumis Aux mains des ennemis. Protège-moi contre lʼenvie De la bande traîtresse Qui me poursuit sans cesse. |
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17 | Fais resplendir sur moi ta face, Ô Dieu fidèle et bon, Sauve ton tâcheron ! |
18 | Lʼincroyant dit que je rêvasse, Se peut-il quʼon se moque Quand cʼest Toi que jʼinvoque ? |
(Pause) — 14 — | |
Confonds par contre les impies : Que leurs discours soient clos Dans la nuit du tombeau. | |
19 | Mets ainsi fin aux calomnies, Car on jette lʼoutrage Sur le juste avec rage. |
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20 | Combien grandes sont tes merveilles Pour tous ceux qui tʼont craint, Tu leur fais tant de biens ! Combien de grâces sans pareilles Quʼà tes enfants tu donnes Devant tant de personnes ! |
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21 | Tu les abrites sous ta face, Ils échappent aux yeux De tous les orgueilleux, Et sous ta tente, par ta grâce, Ils restent purs de blâmes, Loin des langues infâmes. |
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22 | Donnez au Seigneur la louange ; Il nous est entre tous Plein dʼun amour si doux, Et quand les circonstances changent Il reste en temps de guerre Seul refuge sur terre. |
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23 | Un jour, au comble de la crainte, Jʼai dit : Tu mʼas laissé, Me voilà donc chassé ! Mais tu as entendu ma plainte Mon angoisse était grande, Tu reçus ma demande. |
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24 | Aimez Dieu, vous ses débonnaires ; Dieu qui garde les bons Rend le double au félons. |
25 | Tenez bon dans les temps contraires, Car Lui seul fortifie Quiconque en Lui se fie. |