A Montpellier, ce 4 aoust 1727.
L’instruction ci-jointe que j’ai dressée, Monsieur, en conformité des ordres du Roy, pour l’éducation des enfans des Nouveaux Catholiques, vous fera connoitre que vous ne devez pas differer de prononcer des condamnations d’amendes contre les Peres, Meres, Tuteurs ou autres chargez de l’éducation de ces enfans, sur les requisitions du Procureur du Roy, ou du Procureur jurisdictionnel de votre Siège, et la peine qui vous est imposee, en cas de retardement ou de negligence de votre part. Ne pensez pas que cette disposition soit comminatoire ; elle aura lieu, et vous l’éprouveriez par la suspension de vos fonctions, si vous tombiez dans le cas. Vous avez déjà appris que Sa Majesté veut sçavoir si vous remplissez vos devoirs de Catholique ; - mon Subdélégué a dù vous en demander un certificat de vôtre curé ; si vous ne lui avez pas encore adressé, ne manquez pas, je vous prie, de le faire sans perdre de tems, et de m’accuser la réception de cette lettre.
Je suis, Monsieur, entièrement à vous, etc.