Propos sur le temps

MINUIT

Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître… où au milieu de la nuit…

Marc 13.35

Au milieu de la nuit, il y eut un cri : Voici l’époux, sortez à sa rencontre. L’époux arriva ; les vierges qui étaient prêtes entrèrent avec lui au festin de noces, et la porte fut fermée (Matthieu 25.6-10).

Minuit ! C’est l’heure tant attendue des chrétiens ! Sans vouloir dogmatiser à partir d’une parabole, mais en considérant l’ensemble des prophéties bibliques, il apparaît que le Christ reviendra chercher son épouse (l’Église) dans une période particulièrement sombre et troublée : « au milieu de la nuit ». Les ténèbres iront s’épaississant et les jugements déferleront sur des populations de plus en plus rebelles (1). C’est la Grande Tribulation décrite dans l’Apocalypse. L’Église en connaîtra les premières manifestations. Sous ses yeux, se réaliseront les signes avant-coureurs de l’avènement de Jésus ; et parce qu’elle restera fidèle à son Maître, elle subira une hostilité grandissante tant seront grands les désordres et la dégradation des mœurs. C’est écrit : le jugement va commencer par la maison de Dieu (1 Pierre 4.17). Certes, quand les nuages s’amoncelleront sur eux, les croyants pourront alors lever la tête : votre délivrance approche (Luc 21.28). L’Église attend avec grande impatience une personne, et la preuve, c’est son ultime prière : Viens, Seigneur Jésus ! (Apocalypse 22.20).

(1) Nous avons eu la pensée de traiter « les temps de la fin », mais cela demanderait un tel développement que nous avons cru devoir y renoncer. Ce qui nous paraît essentiel ici, c’est de parler de Jésus qui revient bientôt.

Peut-on considérer les jugements à venir annoncés par l’Écriture sans se poser une question ? Dieu n’est-il pas le Dieu d’amour dont la miséricorde est sans bornes ? Et puis l’apôtre Jean ne devrait-il pas se réjouir d’apprendre que personne n’est trouvé « digne d’ouvrir le livre » scellé de sept sceaux (Apocalypse chap. 5) ? A n’en pas douter, sur les parchemins de ce livre sont inscrits (« en dedans et en dehors », donc avec force détails), les fléaux qui doivent frapper la terre et ses habitants (c’est ce qui ressort du chapitre 6 de l’Apocalypse, lorsque les sceaux sont ouverts). Au lieu de s’exclamer : « Tant mieux si ce livre reste fermé ! » l’apôtre pleure abondamment. Pourquoi donc ? Parce que le plus grand malheur serait que l’humanité, en restant impunie, empêche ou retarde l’avènement du Roi des rois. Le Christ n’entrera dans son règne que lorsque toute hostilité sera définitivement brisée. La terre a grandement besoin d’un jugement qui mette fin aux désordres et à l’injustice qui triomphent. Savez-vous que :

  1. La Création se réjouit dans la perspective de ce jugement : Que les cieux se réjouissent, et que la terre soit dans l’allégresse. Que la mer retentisse avec tout ce qui la remplit. Que la campagne exulte, avec tout ce qui s’y trouve, que tous des arbres des forêts lancent des acclamations devant l’Eternel… Car il vient pour juger la terre ; il jugera le monde avec justice, et les peuples selon sa fidélité (Psaumes 96.11-13 ; 98.7-9).
  2. Les justes sous l’Ancienne Alliance réclamaient avec force ce jugement : Lève-toi, ô Dieu, juge la terre ! Car tu a un héritage dans toutes les nations (Psaumes 82.8).
  3. Jésus le décrit comme inévitable : Ces choses doivent arriver (Matthieu 24.6).
  4. Les martyrs de la grande tribulation supplient : Jusques à quand… tardes-tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre ? (Apocalypse 6.10).
  5. Les élus, dans le ciel, applaudissent en voyant la terre enfin châtiée : Alléluia ! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes (Apocalypse 19.1-2).

Les constatations qui précèdent étonneront beaucoup, car il est difficile d’accepter sans frémir que de tels châtiments soient infligés à des multitudes apparemment innocentes. Peut-on crier : « Alléluia ! » et se réjouir quand s’abattent de terribles fléaux sur la terre ? Sans doute la réponse est-elle difficile à donner… à moins qu’on ne pense à l’honneur de Dieu tant de fois bafoué, ainsi qu’aux innombrables victimes de la méchanceté des hommes. Quand nous serions encore perplexes, cessons nos « pourquoi ? » et entonnons le refrain des élus : « Tes jugements sont véritables et justes. »

C’est d’abord pour les siens que Jésus descendra du ciel, non pour juger les pécheurs mais pour délivrer à jamais les croyants et les associer à sa gloire : Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu’à l’autre (Matthieu 24.31). Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l’un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront à la meule, l’une sera prise et l’autre laissée (v. 40-41).

L’apôtre Paul décrit ainsi cet enlèvement : Le Seigneur lui-même, à un signal donné… descendra du ciel et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous seront toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles (1 Thessaloniciens 4.16-18) (2).

(2) Il faut distinguer la venue du Christ descendant du ciel pour chercher son Église (sans doute avant la grande tribulation) et son apparition en gloire venant, avec les rachetés, pour juger les nations (à la fin de la grande tribulation).

Cet enlèvement tant attendu est la joyeuse espérance de l’Église qui s’élancera au-devant de son Époux « dans les airs. » Le rassemblement des croyants et la rencontre avec son chef ne peuvent avoir lieu sur la terre, car l’Église n’est pas de ce monde. Notre vocation est céleste (Hébreux 3.1). « Il est naturel que notre divin époux vienne arracher son Église à cette terre, où elle est étrangère et voyageuse, afin de l’introduire pour toujours dans sa présence » (3).

(3) (2) Tiré du Retour de Jésus-Christ de R. Pache.

Bien des chrétiens se demandent si l’enlèvement de l’Église précédera ou non les jugements de la grande tribulation. D’après la parabole des dix vierges, n’est-ce pas au milieu de la nuit que doit apparaître l’époux ? Sans doute l’Église assistera-t-elle aux premiers soubresauts de cette tribulation et aura-t-elle à souffrir la persécution. Cependant, il est impensable qu’elle ait à subir « la colère de l’Agneau » (ainsi sont appelés les jugements de la grande tribulation) puisqu’elle attend son Époux pour prendre part aux noces de l’Agneau (Apocalypse 19.7-9). A plusieurs reprises, le dernier livre de la Bible nous montre les rachetés dans le ciel, tandis que la terre subit de terribles châtiments (Apocalypse chap. 5, 7, 14, 19). Comme Dieu mit jadis à l’abri les siens avant de frapper (Noé dans l’arche, Lot dans Tsoar), de même il retirera son Église de la terre avant de juger les nations.

Quand donc aura lieu cet événement ? C’est le secret de Dieu : Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne les connaît, a dit Jésus (Matthieu 24.36). L’important est donc de veiller pour être prêt lorsqu’il paraîtra : Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin qu’au moment où il sera manifesté, nous ayons de l’assurance, et qu’à son avènement, nous n’ayons pas honte devant lui (1 Jean 2.28).

Nous devons être prêts pour trois raisons au moins :

  1. D’abord, parce qu’il viendra sans avertir, COMME UN VOLEUR. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas (Matthieu 24.43-44).
  2. Ensuite, parce qu’il viendra COMME L’ÉCLAIR, donc soudainement : En effet, comme l’éclair resplendit et brille d’une extrémité du ciel à l’autre, ainsi sera le Fils de l’homme en son jour (Luc 17.24). Une autre bonne raison pour se tenir sur ses gardes.
  3. Enfin, il viendra COMME UN FILET, ce qui suggère l’idée d’un tri. Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent pas les excès ou l’ivrognerie, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne fonde sur vous à l’improviste, comme un filet, car il viendra sur tous ceux qui habitent la surface de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de paraître debout devant le Fils de l’homme (Luc 21.34-36). Le filet s’abattra sur les rebelles et les retiendra dans ses mailles tandis que les élus « auront la force d’échapper ». N’oublions pas qu’en ce jour-là « l’un sera pris et l’autre laissé ».

Avec cette dernière pensée, interrogeons-nous sérieusement puisque le Christ peut paraître d’un moment à l’autre. Me suis-je abandonné au Seigneur pour recevoir son pardon et vivre à sa gloire ? Suis-je vraiment, vigilant, persévérant dans la foi et dans la prière, etc. ? Nous ne pourrions mieux terminer ce chapitre qu’en citant des paroles de l’Écriture :

QUESTIONS

  1. Êtes-vous parmi ceux qui attendent le Seigneur et qui « aiment son apparition » ?
  2. La pensée du retour de Jésus vous procure-t-elle de la joie ou de la crainte ? Pouvez-vous vous associer à la prière de l’Église : « Viens Seigneur Jésus » ? Sinon pourquoi ?
  3. Voudriez-vous demander à votre Seigneur qu’il renouvelle votre vie intérieure et vous donne de l’attendre dans la vigilance et la passion pour sa gloire ?

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