Donques l’astre du jour, diligent et fidèle, Ayant d’un cours égal, dans ses hautes maisons, Formé les douze mois, et les quatre saisons, Entre, d’un air pompeux, dans sa course nouvelle. Et puis la fière mort, avec sa faux cruelle, Menaçant de nos nerfs les faibles liaisons, Sans écouter ni vœux, ni plaintes, ni raisons, D’une voix importune, au tombeau nous appelle. Le temps fuit, et s’envole ; et d’un rapide cours, Emportant sur son aile et nos ans et nos jours, Il n’en laisse après soi, ni l’ombre, ni la trace. Je meurs donc en vivant : mon Dieu c’est-là mon sort. Fais-moi vivre en ta crainte, et mourir en ta grâce, Pour braver dans la gloire, et le temps, et la mort. |
2 : C’est par là qu’un roi du Pérou jugea fort bien que le soleil avait un maître. 3 : L’emblème de l’année, parmi les Egyptiens, était un serpent tourné en rond, et mordant sa queue. On dit qu’ils ont les premiers divisé l’année en douze mois. Les quatre saisons, dans les poètes, sont les quatre chevaux attelés au char du soleil. 9 : Platon dit qu’il y a deux choses, dont l’une est toujours, et ne se fait jamais, qui est Dieu ; l’autre se fait toujours, et n’est jamais, qui est le temps.