C’est le troisième terme principal du vocabulaire chrétien servant à désigner l’expérience spécifique de la conscience chrétienne. Incontestablement plus rare et moins usité que les précédents (pour des raisons très plausibles que nous indiquerons tout à l’heure), il est lui aussi inaliénable au christianisme au sein duquel, depuis l’époque de sa fondation jusqu’à nos jours, il apparaît et réapparaît chaque fois que la vie chrétienne gagne en profondeur, en intensité et en précision d’expression. En raison même de sa rareté relative, du vague dont il reste entouré et de son importance, nous nous arrêterons un instant sur les origines et le premier emploi du mot dans la littérature chrétienne primitive.
Le quatrième évangile en met le premier énoncé explicite dans la bouche de Jésus lui-même. Dans l’incomparable entretien qu’il a avec Nicodème, Jésus, s’il ne parle pas de la régénération comme d’une expérience qu’il aurait faite personnellement, en parle au moins comme d’un phénomène impliqué par la vie spirituelle dont il est le porteur : Ἀμὴν ἀμὴν λέγω σοι ὅτι ὃ οἴδαμεν λαλοῦμεν, καὶ ὃ ἑωράκαμεν μαρτυροῦμεν (Jean 3.11) — Remarquez, en passant, la méthode religieuse de Jésus-Christ, qu’il oppose à celle du « docteur d’Israël ». C’est celle du témoignage porté aux choses vues et entendues (expérimentées) qu’il oppose aux déductions et raisonnements (conclusions) du rabbin. C’est la méthode inductivea. Jésus témoigne de la nouvelle naissance et l’affirme comme la condition sine qua non de l’appartenance au royaume de Dieu. Aussi n’a-t-il rien à répondre aux questions des théologiens juifs (point de raisonnements à faire, d’arguments à présenter, de système à construire) ; il se borne à répéter l’affirmation (d’un témoin) : ἐὰν μή τις γεννηϑῇ ἄνωϑεν, οὐ δύναται ἰδεῖν τὴν βασιλείαν τοῦ ϑεοῦ. (Jean 3.3) Et la seule explication dans laquelle il consente à entrer est une réaffirmation : Τὸ γεγεννημένον ἐκ τῆς σαρκὸς σάρξ ἐστιν: καὶ τὸ γεγεννημένον ἐκ τοῦ πνεύματος πνεῦμά ἐστιν. Μὴ ϑαυμάσῃς ὅτι ε᾽ῖπόν σοι, Δεῖ ὑμᾶς γεννηϑῆναι ἄνωϑενb. Par ou il oppose naissance à naissance, l’une aussi réelle que l’autre (on ne compare que des semblables et des semblables réels) ; celle d’en bas à celle d’en haut ; la naissance selon la chair, c’est-à-dire selon la nature, à la naissance selon l’Esprit, c’est-à-dire à la régénération par l’Esprit
a – Et l’on voudrait faire du quatrième évangile un livre de haute spéculation !
b – ἄνωϑεν, d’en haut, ou : à nouveau. — Au fond les deux à la fois.
Telle est l’indication la plus explicite de nos évangiles sur la régénération. Je dis la plus explicite, car elle est impliquée dans bien d’autres paroles — exigences ou promesses — non seulement de l’évangile selon Jean (voyez la parabole du cep et des sarments), mais des synoptiques (il faut renoncer à soi-même, haïr sa vie, perdre sa vie pour la retrouver, mourir pour revivre ; la parole de Dieu comparée à une semence). Une telle notion découle d’ailleurs naturellement, et comme un corollaire nécessaire, de la conscience que Jésus avait de Dieu, du Dieu-Père, de la paternité divine. Les termes qu’il emploie, les rapports de Père à enfant, la nature même de ces relations, impliquent la génération. Et si la filialité n’est pas donnée, n’est pas réalisée dans l’expérience de conscience naturelle et coupable (si, par suite du péché, c’est-à-dire de la violation de la relation filiale par le péché, Dieu s’y fait sentir et y apparaît comme juge et non comme père), la restauration de cette filialité implique donc la régénération, ou nouvelle naissance. Annoncée, posée et prévue par Jésus, la conscience de la régénération apparaît aussitôt chez les disciples, non plus comme une condition ou une prévision future, mais comme une réalité présente, aussitôt qu’ils expriment l’expérience de conscience qui les constitue chrétiens. Cela est vrai des quatre principaux représentants de cette expérience dans la période apostolique : Paul, Pierre, Jean et Jacques. — L’expression favorite de Jean est « né de Dieu ». Elle ne se retrouve pas moins de six fois dans sa première épître : « quiconque fait ce qui est juste est né de Dieu… — quiconque est né de Dieu ne fait pas le péché… — quiconque aime Dieu est né de Dieu… — quiconque est né de Dieu est victorieux du monde… — quiconque est né de Dieu ne pèche plus. » (1 Jean 2.29 ; 3.9 ; 4.9 ; 5.4, 18) Il n’y a rien là pour nous étonner de la part de l’un des disciples de Jésus qui est entré plus avant qu’aucun des autres dans la pensée (relation) fondamentale de l’Évangile (filialité, paternité), qui transcende tous les degrés préliminaires de l’expérience chrétienne, et qui juge de toutes choses selon les catégories antithétiques et profondes de lumière et de ténèbres, de vie et de mort. — Ce qui est frappant, par contre, c’est que la nouvelle naissance est envisagée par Jean plutôt comme une génération que comme une régénération.
Mêmes affirmations chez Paul dès qu’il quitte l’opposition de la loi et de la grâce, et que, passant de l’œuvre de Jésus-Christ en notre faveur, il parle de la personne même de Jésus-Christ et des relations religieuses biogénétiques, où Dieu est un Père, le croyant un enfant de Dieu et le christianisme une vie en Dieu. Il parle alors constamment dans la présupposition de la régénération chrétienne. Ainsi : « le nouvel homme qui se renouvelle par la connaissance à l’image de celui qui l’a créé… — l’homme intérieur (spirituel) qui se renouvelle tandis que l’homme extérieur se détruit)… — les petits enfants auxquels il distribue la nourriture des faibles, le lait spirituel, mais dont la vie est (déjà) cachée avec Christ en Dieu ; qui doivent grandir et se développer jusqu’à ce que Christ soit formé en eux… — car le terme de ce développement, la fin du christianisme, c’est la pleine stature de Christ… — Dieu nous a destinés à devenir conformes à l’image de son Fils… — car « nous avons été faits une même plante avec lui, (une même nature) avec Christ… — aussi devons-nous mortifier, dépouiller le vieil homme… et revêtir le nouvel homme, créé selon Dieu, dans une justice et une sainteté véritables… — car si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature… — car nous sommes son ouvrage (de Dieu), ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes œuvres » (Colossiens 3.10 ; 2 Corinthiens 4.16 ; 1 Corinthiens 3.2 ; Colossiens 3.3 ; Galates 4.19 ; Éphésiens 4.13 ; Romains 8.29 ; 6.5-6 ; Éphésiens 4.22-24 ; 2 Corinthiens 5.19 ; Éphésiens 2.10)
[La même notion ressort de « Christ, nouvel Adam » (1 Corinthiens 15.22,45) opposé à l’ancien, c’est-à-dire générateur en l’humanité d’un nouveau type de vie spirituelle, et comme on n’oppose que des semblables, procréant une descendance, comme Adam ; protagoniste, comme lui, d’une race et d’une postérité spirituelle, et par un phénomène identique (bien que spirituel) à l’engendrement humain.]
Paul n’emploie pas une seule fois, à ma connaissance, le terme exprès de régénération ou de nouvelle naissance ; mais toutes les expressions qu’il emploie supposent la réalité du phénomène lui-même et reposent sur lui. Et cela non plus ne saurait nous étonner. Si le christianisme est une vie, quoi d’étonnant à ce que les termes, les lois et les phénomènes de la biologie et de la biogénèse se retrouvent chez lui ce qu’ils sont ailleurs, et que la conscience chrétienne exprime une expérience de vie de la manière la plus adéquate possible : selon les analogies fournies par la vie naturelle !
Pierre, par contre, emploie le mot propre (ἀναγεννήσας) dans un passage (1 Pierre 1.3-9) qui est une merveille de richesse et de concision quant à l’expression spontanée du contenu de l’expérience chrétienne : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans tache, inaltérable, lequel vous est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps. C’est là ce qui fait votre joie, quoique vous deviez être maintenant attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable…, ait pour résultat la louange, l’honneur et la gloire, lorsque Jésus apparaîtra, — lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi » — et encore 1 Pierre 1.23 (ἀναγεννημένοι, ayant été régénérés…)
Enfin Jacques à son tour atteste la même expérience de conscience lorsqu’il dit, Jacs.1.18 : « Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures. »
On le voit, par les témoignages précédents, qui sont loin d’être complets, la régénération chrétienne, très diversement exprimée d’un disciple à l’autre, fait partie intégrante, est une donnée constitutive (au même titre que celle de la conversion et de la sanctification) de l’expérience de la conscience chrétienne primitive. Comme les autres, elle s’est perpétuée dès lors et constamment reproduite et exprimée dans l’Église historique. Sans doute elle a donné lieu, comme les autres, à des erreurs, des exagérations ou des déviations plus ou moins manifestes et graves.
[Elle est devenue rituelle et sacramentelle dans le catholicisme, le luthéranisme, l’anglicanisme (régénération baptismale) et en général dans tous les types hiératiques du christianisme historique. Elle s’est perdue par contre dans d’autres branches du christianisme : chez ceux qui sous prétexte de spiritualisme ont intellectualisé, rationalisé le christianisme. Chose singulière : ceux-là mêmes qui prétendaient réduire le plus énergiquement le christianisme à une vie, et à la vie filiale, ont combattu le plus énergiquement aussi la régénération, c’est-à-dire le caractère même et les conditions biologiques de la vie chrétienne. — Il y a une ironie dans les choses !]
Elles n’emportent pas la chose elle-même dont elles sont la caricature. A travers dix-huit siècles et plus, chose et mot sont restés attachés au christianisme. — Plus rares, plus hésitants, plus incertains, sans doute, que d’autres ; plus rares en particulier que la conversion et la sanctification. Mais cette rareté relative s’explique pour trois raisons : 1° par réaction (au moins dans le protestantisme) contre les erreurs catholiques et crainte d’y donner lieu ; 2° parce que le christianisme, s’il a toujours été une vie, et une vie filiale, n’a pas toujours été considéré comme tel, mais longtemps comme une morale et une doctrine. Ce point de vue, qui favorisait la prise de conscience d’autres phénomènes et l’emploi d’autres termes, excluait, rendait inattentif au phénomène biologique et ne favorisait pas son expression ; 3° enfin, comme nous allons le voir, le fait de régénération, ne se réalisant pas dans la conscience libre du croyant, mais dans sa vie subconsciente ; n’ayant que ses résultats et ses conséquences dans la sphère réfléchie de son être, est moins immédiatement perceptible que celui de conversion et de sanctification. Ce qui explique la rareté relative et l’incertitude relative du terme et de la chose, sans infirmer en rien leur réalité.
Si maintenant nous demandons ce qu’est en soi la régénération et ce que signifie exactement ce terme, il est bien difficile de répondre autre chose que ceci : la régénération chrétienne implique une prise de conscience par le sujet chrétien d’une vie nouvelle, d’une transformation de nature, transformation et renouvellement progressifs qui permettent de réaliser une vie religieusement et moralement sainte (consacrée à Dieu) et une conscience de soi (attitude intérieure) conforme à ce que l’obligation demande de lui.
Interprétée par la psychologie de l’obligation, la régénération chrétienne suppose que l’action divine (action obligatoire) qui soutient et prosterne son être, a pris chez le croyant une intensité, une efficacité nouvelles ; qu’elle est devenue chez lui, non plus seulement conservatrice de sa vie morale et religieuse, mais créatrice ou fécondatrice en quelque sorte, ou plus exactement recréatrice, restauratrice de sa vie morale et religieuse. Le mot de régénération indique, en effet, un double phénomène : d’une part un phénomène de génération, d’engendrement ou de communication de vie ; un phénomène de régénération, de réengendrement. Réintégration de la nature humaine déchue (par élimination, mortification, ou réorganisation) et puissance nouvelle de vie, tels sont les deux aspects, ou les deux résultats du phénomène impliqué par la régénération. Le sujet en l’homme de ce phénomène ne saurait plus être comme tout à l’heure (conversion et sanctification) la libre conscience, mais le subconscient. L’homme se convertit, se sanctifie, mais ne se régénère pas. Il est régénéré. Le subconscient seul, en effet, peut être le théâtre et l’objet d’une action directe de Dieu sur l’homme (analogue à celle de l’obligation) telle qu’elle est ici supposée. La volonté réfléchie de l’homme ne pourrait la subir qu’en y perdant sa liberté.
Et ceci nous explique le deuxième caractère de la sanctification chrétienne, celui par lequel l’homme se sentait être consacré à Dieu, sanctifié par Dieu. La régénération n’est qu’un autre mot pour désigner, à côté de la sanctification volontaire et libre, cette sanctification opérée sur le croyant par Dieu lui-même. Le croyant n’est sanctifié par Dieu qu’en tant qu’il est régénéré par Dieu. Cette consécration, cette appartenance qu’il éprouve, n’est pas celle d’une chose, mais d’un être vivant, et ne se réalise par conséquent que par une communication de vie. Il y a conformité parfaite entre les deux phénomènes : Entre deux êtres vivants dont l’un est le Créateur de l’autre, il n’y a pas de consécration (sanctification) possible sans régénération ; et entre deux êtres vivants dont l’un est la créature de l’autre, il n’y a pas de régénération possible sans qu’il en résulte une sanctification. La chose devient encore plus claire, plus nécessaire et plus compréhensible, si vous faites, conformément à la donnée chrétienne, du rapport de ces deux êtres, un rapport de filialité et de paternité.
Il y a donc corrélation intime entre les trois expériences fondamentales de la conscience chrétienne que nous venons d’analyser : la régénération chrétienne explique la sanctification chrétienne, son caractère spécifique et sa possibilité : c’est parce que le croyant se trouve sous l’influence d’une action régénératrice du principe de sa volonté, qu’il lui est possible de se sanctifier, de se consacrer à Dieu dans sa volonté réfléchie ; la sanctification chrétienne explique la conversion chrétienne, son caractère spécifique et sa possibilité : c’est parce que le croyant (sanctifié par Dieu) se sanctifie pour Dieu, qu’il peut se convertir à soi-même (de la manière intégrale et permanente qui se voit au sein du christianisme). — Ces trois expériences, distinctes par leurs modes et leurs sphères ne sont donc pas séparables au fond. Elles n’existent, ni ne se produisent l’une sans l’autre ; ou elles sont coexistantes, ou elles ne sont pas. Le croyant ne se convertit qu’en tant qu’il se sanctifie ; et il ne se sanctifie qu’en tant qu’il est sanctifié, c’est-à-dire régénéré ; le croyant n’est régénéré (sanctifié) qu’en tant qu’il se convertit. La conversion, la sanctification et la régénération ne sont en réalité que le triple aspect d’une seule et même expérience, d’une expérience qui combine admirablement la liberté humaine et l’action divine, qui les constitue en étroite dépendance réciproque, et qui est l’expérience de conscience spécifiquement chrétienne.
Or, cette expérience est exactement celle que nous cherchions au commencement de ce chapitre et sur l’exposé de laquelle nous terminons notre apologétique proprement dite, parce qu’elle répond à tous les postulats (exigences) de l’obligation de conscience. Exacte contre-partie de l’expérience anormale ou du péché, elle rend à l’homme tout ce que celle-ci lui avait fait perdre : elle reconstruit l’homme psychologiquement, moralement et religieusement sur le plan normal posé par l’obligation, et les réintègre dans l’harmonie, dans l’unité perdue (rompue) de sa conscience de lui-même, du devoir et de Dieu.
Comme conversion, l’expérience chrétienne rétablit l’unité psychologique et morale du moi humain rompue par le péché ; comme sanctification, l’expérience chrétienne rétablit l’unité religieuse et morale de l’homme avec Dieu rompue par le péché ; comme régénération, l’expérience chrétienne assure le triomphe de l’homme intérieur (né de Dieu) sur l’homme extérieur dépravé par le péché. — L’harmonie succède au désordre, l’unité à la contradiction, la paix à la lutte, la vie à la mort. L’expérience chrétienne, c’est l’expérience du salut ; non pas d’un sauvetage quelconque (arbitraire ou magique), mais d’un salut moral, c’est-à-dire d’une restitution, d’une reconstruction, d’une édification de l’homme tel qu’il doit être.
C’est le triomphe du droit sur le fait. C’est l’inauguration dans le croyant de l’état de conscience que nous avons vu réalisé en Jésus-Christ, l’homme vrai ; c’est le moyen même de cette participation à l’état de conscience de Jésus-Christ qui est le but de l’Évangile et le trait distinctif du christianisme. C’est la même vie, la même paix, la même joie, la même force, la même communion religieuse — non pas achevées, mais commencées et garanties dans leur achèvement. C’est la vérité humaine, et c’est l’homme dans la vérité de son être.
Si ce que nous venons de dire est juste, notre tâche apologétique est terminée. Il n’y a pas à chercher ailleurs : le christianisme est la vérité.
Mais veuillez vous rendre compte de ce que cela signifie. Le christianisme est la vérité non pas parce qu’il est une doctrine, une morale, non pas parce que telle église, tel parti prêche, enseigne telle doctrine, telle morale… Le christianisme est la vérité parce que la conscience de Jésus-Christ est la conscience humaine normale et qu’elle est transmissible… D’où il résulte que la première tâche de ceux qui veulent témoigner de la vérité c’est de la vivre eux-mêmes, de participer eux-mêmes à cette conscience.
Le monde ne lit plus les Évangiles dans un livre : la Bible a perdu son prestige. Il veut lire l’Évangile dans notre conscience, dans notre vie. Il ne reviendra aux Évangiles qu’après l’avoir trouvé en nous. Le christianisme n’aura de créance que par les chrétiens.