(Extrait d’un discours du pasteur Stockmans)
« Qui s’est donné Lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui Lui appartienne, purifié par Lui et zélé pour les bonnes œuvres ».
« Dans l’œuvre de la rédemption de notre Sauveur Jésus-Christ, il y a deux aspects bien distincts. Vous ne saurez jamais le secret de demeurer en Christ, aussi longtemps que vous ne saurez pas discerner ces deux aspects. Le premier, c’est « Jésus pour moi », le second, « moi pour Christ ». Béni soit notre Seigneur, Il est venu pour les pécheurs. Lui pour nous. Béni soit le Seigneur, il y a rédemption pour le coupable. Mais ce n’est pas là tout ce que signifie la rédemption. Par ce même Saint-Esprit qui est le guide qui nous conduit à la pleine possession de tout ce que Christ nous a acquis et par sa vie et par sa mort, il faut que vous arriviez à saisir la seconde partie de la rédemption. Il s’est donné Lui-même, afin de nous racheter de toute-iniquité,—non pas que nous ayons la joie de nous complaire dans notre état de pureté ou de sainteté, ou autres choses semblables ; mais afin qu’il puisse nous posséder entièrement pour Lui-même « afin de se faire un peuple qui Lui appartienne », un peuple qui Lui appartienne à Lui seul, qui soit vraiment Sa possession.
« Et maintenant, qu’est-ce que la rédemption ?—L’affranchissement du moi, même du moi spirituel. Nous ne sommes pas faits pour être le centre de notre propre vie, le centre de notre joie, de notre marche en avant, ayant dans nos pauvres et faibles mains le fil de notre vie spirituelle. Il n’y a de vraie vie spirituelle qu’en Christ, et Il doit prendre soin de celle-ci du commencement à la fin. Levez les yeux, chers frères, vous qui, si longtemps, vous êtes traînés à terre péniblement. Nous sommes faits pour la gloire de Dieu, pour être la propriété de Jésus-Christ. Le Seigneur notre Dieu en donnant Son Fils, l’Agneau de Dieu, Son Agneau à Lui, a trouvé le moyen pour amener de pauvres créatures, si entièrement plongées dans l’égoïsme que, même dans la ligne de la vie Chrétienne, elles étaient capables de se rechercher elles-mêmes, à devenir, dans le sens le plus pratique. Sa propre possession à être possédées par Jésus. C’est là, et là seulement, le sens de la rédemption. C’est là que votre âme trouvera sa pleine satisfaction, lorsqu’elle ne pourra plus se satisfaire d’une expérience personnelle quelle qu’elle soit, mais laissant là ses expériences, lorsqu’elle pourra dire : je suis libre, libre comme les enfants d’Israël à la sortie d’Egypte, libre pour le service de mon Dieu. « Laisse aller mon peuple, afin qu’il me serve ». Vous êtes libre, libre par le sang de Christ, libre par la puissance du Saint-Esprit. Aucune autre puissance n’est capable de vous retenir en arrière. Le Seigneur a étendu Son bras sur toutes les puissances qui nous avaient gardé dans l’esclavage en Egypte et Il en a triomphé. Vous êtes libre comme l’oiseau des cieux pour vivre désormais en Jésus ; libre dans votre vie de tous les jours, libre jusque dans les profondeurs les plus mystérieuses de votre être, libre pour Jésus, la propriété de Jésus, un peuple qui lui appartient. Laisse aller mon peuple, dit Dieu. J’ai donné mon sang, dit Jésus; et ni la chair, ni le péché, ni la puissance subtile de votre propre moi ne peut plaider contre le sang de Jésus. Il s’est fait à Lui-même, non pas à nous, un peuple qui Lui appartienne...
« Vous demandez le secret de demeurer en Jésus. N’avez-vous pas lu dans le quinzième chapitre de Jean que demeurer en Jésus et porter du fruit sont deux choses inséparables ? Vous ne pouvez demeurer en Jésus pour Sa joie et en même temps pour votre propre satisfaction. Le secret pour demeurer est de prendre votre position de racheté, aussi fermement dans la deuxième partie de la rédemption que dans la première. Je vis maintenant pour Jésus et je dis au Seigneur : Seigneur, qu’y a-t-il à faire pour toi maintenant ? Je suis pour toi. Je vis pour Jésus. Je n’ai qu’à suivre, à suivre comme un être sanctifié, comme un être qui ne se possède plus lui-même, qui ne vit plus pour lui-même, qui a mis sa vie tout entière entre les mains de Jésus. Oh, comme il est simple de demeurer en Lui ! Ce n’est pas du mysticisme ; ce n’est pas une expérience spéciale. C’est tout simplement un fait. J’ai besoin de Jésus à chaque instant de ma vie, et mes tentations, aussi bien que mes devoirs, sont autant d’occasions de réaliser cette vie de communion avec Christ. Oh, oui, c’est là la rédemption ! Oh, merveilleuse puissance de Dieu le Père, de Dieu le Fils, de Dieu l’Esprit Saint, capable de garder une pauvre, faible et infidèle créature comme vous et moi au centre de la vie ! Scellé par le Saint-Esprit. Jamais Dieu ne brisera Son propre sceau ! »