On comprendra distinctement que la providence divine a pourvu par des moyens admirables à la conservation des livres dont il s’agit, si l’on fait toutes ces réflexions :
- Que ceux entre les mains desquels nous les trouvons, sont les Juifs, nation de tout temps si zélée à conserver ce qu’elle regarde comme la révélation qui lui a été donnée de Dieu, qu’elle s’expose volontiers au feu plutôt que de rien perdre de cet attachement.
- Que le cœur des Juifs a toujours été attaché à ces livres, comme à une écriture qui enferme leurs droits et leurs privilèges, qui contient les titres qu’ils avaient pour posséder la terre de Canaan, et qui fonde tous les avantages qu’ils prétendent avoir sur les autres nations.
- Que Dieu avait établi des lévites pour être les gardiens de ces livres.
- Que le peuple, de son côté, devait les lire, s’en entretenir incessamment, et en entendre solennellement la lecture de sept en sept ans ; ce qui détruit le soupçon qu’on pourrait avoir, que les lévites lui pussent imposer à cet égard.
- Que Moïse avait engagé toutes les personnes qui recevraient ces livres, à ne souffrir pas qu’on les changeât, en disant expressément : Tu n’ajouteras à cette loi, et n’en diminueras.
- Que Dieu n’avait pas seulement établi des gens pour garder les livres sacrés, mais qu’il choisit même un lieu assuré pour cela, la loi ayant été mise premièrement dans le tabernacle par le commandement de Dieu, et ensuite dans le temple que Salomon bâtit.
- Que la Providence a permis qu’il y eût toujours des divisions parmi les Juifs, division entre les princes, division entre les tribus, division entre des sectes différentes ; ou qu’ils fussent soumis à des nations étrangères qui les maltraitaient ; ce qui ne leur aurait jamais laissé la liberté ni les moyens de changer l’Écriture, quand même ils en auraient eu l’intention.
- Que les captivités des Israélites n’ont pas été assez longues, ni même assez universelles pour avoir fait oublier aux Juifs les choses qui étaient contenues dans leur loi.
- Que ces choses mêmes étant écrites en quelque sorte dans des monuments extérieurs et sensibles, puisque les cérémonies qui se pratiquaient communément parmi les Juifs, étaient destinées à leur mettre devant les yeux la plupart des choses qui étaient contenues dans leur Écriture, on ne peut supposer que la substance de cette Écriture ait pu se perdre.
- Que l’Écriture des Juifs est d’une telle nature, que si elle a été corrompue dans l’essentiel, c’est-à-dire dans les prophéties et dans les faits miraculeux qu’elle rapporte, il faut qu’elle ait été entièrement supposée, parce que, n’étant qu’un tissu de prophéties et de faits miraculeux, il faut qu’elle ne soit tout entière qu’une invention, si les prophéties et les faits miraculeux qu’elle rapporte sont des fictions ; et que d’ailleurs il y a de l’extravagance à dire que toute l’Écriture des Juifs soit supposée, comme cela paraîtra dans la suite.
Cependant, comme l’amas de plusieurs raisons, dont chacune en particulier n’aurait pas de force, serait faible lui-même, et de peu d’utilité, nous prétendons examiner l’une après l’autre toutes ces considérations, qui rendent sûre la révélation des Juifs à notre égard.
Je regarde donc d’abord au caractère de ces personnes à qui l’on prétend que les oracles de Dieu ont été confiés. Je considère que depuis la venue de Jésus-Christ les Juifs ont plusieurs fois souffert le martyre pour leur Écriture : ils l’ont portée dans tous les lieux où ils sont allés, et ils l’ont gardée avec une fidélité si inviolable, qu’il aurait été absolument impossible à qui que ce soit de la corrompre, sans être d’abord convaincu d’imposture par ces témoins. On doit même extrêmement remarquer que les Juifs ont été fidèles à ne point corrompre les passages qui servent aux chrétiens, et qui les rendent eux-mêmes infâmes par toute la terre, en établissant la vocation de celui que leurs pères ont crucifié. Quelle raison aurait-on d’avoir une autre pensée des Juifs qui ont vécu depuis Moïse jusqu’à Jésus-Christ ? ou plutôt quelle extravagance n’y aurait-il pas à croire que des Juifs dispersés, errants, sans chef, sans conducteurs, sans prophètes, sans distinction de tribus, et sans presque se connaître eux-mêmes, conservent exactement la loi de Moïse ; et qu’une nation recueillie en un seul pays, partagée en douze tribus, ayant sans cesse ce livre devant les yeux, et s’entretenant tous les jours des choses qui y sont contenues, conspire dans le dessein de corrompre entièrement cette Écriture, ou de la recevoir corrompue ?
Qui croira qu’avant la venue de Jésus-Christ il y ait eu une suite d’écrivains qui se soient vantés faussement d’avoir l’esprit prophétique, et que depuis Jésus-Christ jusqu’à nous, il ne se trouve personne parmi ce peuple qui ait osé prendre la qualité de prophète ?
Pour consoler les Juifs d’une captivité qui ne doit durer que soixante-dix ans, il paraît plusieurs hommes qui, se disant envoyés de Dieu, prédisent la délivrance des Juifs ; et depuis la dernière ruine de Jérusalem, il ne se trouve pas même parmi eux une prophétie qu’ils reçoivent, qui les console dans cette grande dispersion dont ils ignorent la cause, et qui leur prédise leur rétablissement. Cela est un peu surprenant, et je ne sais si les ’incrédules y ont bien pensé.
Mais quand on ne saurait point jusque où va le zèle que les Juifs témoignent pour la conservation de leur Écriture, il serait facile de se l’imaginer, en considérant qu’ils tiennent en quelque sorte à cette Écriture par tous les penchants de leur âme. Les Juifs se mettent infiniment au-dessus de tous les autres peuples du monde, et ils croient trouver les fondements de cette préférence dans leur Écriture : ils regardent la terre de Canaan comme leur appartenant de droit, et ils n’ont que l’Écriture pour voir leur titre. Les Juifs pratiquent avec soin et exactitude plusieurs cérémonies qui n’ont de fondement qu’en leur révélation :si cette Écriture n’est plus, ils n’ont plus de privilèges ni de prétentions, et il faut qu’ils se regardent eux-mêmes comme les derniers des hommes, ayant laissé perdre les oracles de Dieu qui leur avaient été confiés.
On peut bien, en effet, révoquer en doute la divinité de leur révélation ; mais on ne saurait nier que leur sentiment n’ait toujours été que cette révélation est divine. Une maison, qui a de beaux privilèges, a le soin de conserver les papiers qui les contiennent. Une ville conserve ses registres publics avec fidélité. Une province est trop jalouse de ses droits et de ses coutumes, pour souffrir qu’on y change rien. Que dirons-nous donc de l’attachement que les Juifs ont dû avoir pour les livres qui contiennent leur révélation ? Car ce n’est pas ici une famille, ni une ville, ni une province ; c’est toute une grande nation qui y est attachée, non par de petites considérations, mais par les plus grands intérêts de l’état et de la religion. Cette Écriture ne contient pas seulement leurs privilèges, ou leur loi, ou l’objet de leurs espérances, elle enferme toutes ces choses ensemble ; et la providence divine a voulu qu’ils fussent engagés à la conservation de ce livre par tout ce qui peut toucher leur cœur.
Mais ce n’est pas encore assez que les Juifs se trouvent portés, par tous les sentiments de leur cœur, à empêcher qu’on ne corrompe cette Écriture ; Dieu leur donne encore ses ordres exprès là-dessus, comme nous l’avons déjà vu ; sur quoi il faut que l’incrédulité s’imagine de deux choses l’une, que cette défense de rien ajouter à la loi de Dieu, qui se lit au quatrième chapitre du Deutéronome, était effectivement dans le livre qui fut composé par Moïse, ou bien qu’elle y a été ajoutée par quelque imposteur. Je ne crois point qu’on dise le dernier, n’y ayant rien de si absurde que de penser qu’un homme qui veut ajouter à l’Écriture, s’avise lui-même d’y mettre ces paroles : Tu n’ajouteras ni ne diminueras des paroles que l’Éternel t’aura commandé de faire. Que si c’est Moïse effectivement qui a mis cette défense dans la loi qu’il donnait de la part de Dieu, il est évident qu’il a pourvu par cela même à ce qu’on n’altérât point du moins les livres qui contiennent la loi de Dieu, et qui seuls sont plus que suffisants pour prouver la vérité de la religion judaïque, si l’on a prouvé une fois qu’ils n’ont pas été corrompus.
Mais ce n’est pas là la seule précaution dont la sagesse de Dieu se sert pour cela, il choisit encore toute une tribu pour faire le service divin, et pour garder et expliquer la loi qui prescrivait ce service. On pourrait peut-être entrer en quelque défiance de ces lévites, si la sagesse de Dieu, leur commettant le soin des livres sacrés, en eût interdit la lecture au peuple ; mais il en est tout autrement.
Dieu veut que le peuple soit instruit dans sa loi, que le s pères s’en entretiennent avec leurs enfants, que la loi soit lue solennellement de sept en sept ans devant toute l’assemblée d’Israël, que les lévites l’expliquent au peuple sans y rien ajouter. Je sais bien que les hommes ont souvent mêlé leurs imaginations particulières avec la doctrine qu’ils expliquaient ; mais je sais aussi que les docteurs particuliers qui étaient parmi les Juifs, n’osant rien ajouter à la parole écrite, à cause de la défense expresse de Dieu, du respect profond qu’on avait pour les livres sacrés, et par la crainte du peuple qui n’y aurait jamais consenti, faisaient passer leurs fantaisies sous le titre de traditions ou d’explications de la loi, dont il y avait quatre espèces ; la première, qu’on donnait sous le nom de Moïse ; la seconde, qu’on attribuait à Rabbi Akiba ; la troisième, à Adda ou à Juda ; et la quatrième, aux Asmonéens. Les adversaires des Juifs les ont bien accusés de s’être trop attachés aux traditions de leurs docteurs ; mais on ne voit point qu’on les ait accusés jamais d’avoir corrompu leur Écriture. Jésus-Christ et les apôtres ne leur ont jamais fait ce reproche-là ; et il paraît même qu’on n’a pas eu sujet de le leur faire, étant évident que leurs traditions ne sont venues que de ce qu’ils avaient envie de débiter leurs imaginations, et qu’ils n’ont pourtant jamais osé ajouter au texte de l’Écriture.
Mais quand, par un accident que la raison humaine ne saurait prévoir, l’Écriture se serait peu à peu corrompue entre les mains du peuple et des lévites, toujours est-il évident que l’exemplaire de la loi, que Dieu avait fait mettre premièrement dans le tabernacle, et qui se conserva ensuite dans le temple où l’arche fut mise, serait demeuré parfait et entier ; ou si l’on suppose, au contraire, que les lévites eussent corrompu cet exemplaire, entrant secrètement dans le lieu très-saint, où la loi était conservée, et où il n’y avait que le souverain sacrificateur qui pût entrer une fois l’an, le peuple, entre les mains duquel cette loi était depuis longtemps, et qui de père en fils la savait par cœur, se serait opposé à cette supposition.
Mais en quel temps pourrait-on soupçonner que cela fût arrivé, puisqu’on ne trouve point de temps exempt de misère ou de division dans l’histoire des Juifs ? Je ne parlerai pas de celui qu’ils passèrent sous des juges, parce que ce fut un temps d’oppression et d’adversité, qui leur faisait penser à toute autre chose qu’à inventer des fables pour s’en faire honneur, dans des siècles assez voisins de ceux de Moïse et de Josué, c’est-à-dire dans un temps où l’on aurait pu facilement les convaincre d’imposture, et où, étant soumis à des nations étrangères, ils devaient surtout éviter de les choquer par des récits fabuleux et désavantageux à ces nations. Que si nous passons du temps des juges à celui des rois, nous verrons la division naître entre Saül et David, entre David et son fils Absalon, entre Roboam, à qui il ne reste en partage que deux tribus, et Jéroboam, qui commande aux dix autres. Certainement, si, comme il y a peut-être des impies qui le soupçonnent, c’était Salomon qui avait changé la loi de Dieu, ou qui y eût ajouté diverses fables pendant le cours de tant de prospérités qui accompagnèrent son règne, Jéroboam, dont le grand intérêt était d’éloigner le cœur et les affections du peuple de la race de Salomon, n’aurait jamais manqué de découvrir aux Israélites toutes les impostures de ce prince. Celui qui dressa des veaux en Dan et en Béthel pour empêcher le peuple d’aller adorer à Jérusalem, n’aurait pas eu du respect pour les fictions de Salomon. Il se passa ensuite plusieurs siècles pendant lesquels les dix tribus furent entièrement opposées d’intérêt temporel et de politique, aux deux tribus qui étaient demeurées sous le gouvernement de la postérité de David : leurs rois se faisaient incessamment la guerre ; et lorsque les uns étaient menés en captivité, les autres subsistaient dans leur État. Après le retour de la captivité de Babylone, les Juifs eurent pour ennemis et pour concurrents les Samaritains, qui n’auraient pas manqué de leur reprocher qu’ils avaient corrompu l’Écriture, si cela eût été véritable. Il se forma ensuite des sectes parmi les Juifs, telles qu’étaient celles des sadducéens, des pharisiens, des esséniens, des hémérobaptistes, lesquelles étant ennemies mortelles, particulièrement celle des sadducéens et celle des pharisiens, ne pouvaient pas mieux s’accorder pour corrompre l’Écriture, que les sectes des chrétiens à altérer celle du Nouveau Testament.
Il y a même ceci de particulier dans la loi de Moïse, qu’elle a été de tout temps écrite et portraite, par manière de dire, dans la pratique et dans le culte extérieur des Juifs. Je ne répéterai pas ici que les livres de Moïse leur enseignent qu’ils sont le peuple favorisé du ciel, et qu’ils en ont une marque, en ce que seuls d’entre les hommes ils adorent le vrai Dieu ; mais je remarquerai que ces livres leur enseignent que Dieu a traité alliance avec eux, et que la circoncision leur apprend la même chose. Moïse leur dit que Dieu créa le monde en six jours, et qu’au septième il se reposa. Le septième jour, la septième année, et la septième semaine d’années, leur enseignent la même chose, ce triple sabbat n’ayant été établi que pour faire commémoration du jour auquel Dieu cessa de produire les nouvelles espèces des choses.
L’Écriture apprend aux Juifs que Dieu mit à mort, par la main de l’ange destructeur, tous les premiers-nés des Egyptiens, mais qu’il épargna les premiers-nés d’Israël : c’est ce que deux cérémonies représentaient sensiblement aux Juifs ; celle de l’agneau pascal, et celle de la consécration des premiers-nés, que l’on rachetait en offrant à Dieu une bête en leur place, sans parler de la consécration des lévites qui avait la même fin. Moïse enseigne aux Israélites que Dieu leur avait donné sa loi sur le mont Sinaï. La fête de la Pentecôte, qui n’avait été instituée que pour faire commémoration de cet événement, leur représente cela même. Comment peut-on abolir ou changer entièrement une Écriture qui n’est pas seulement gravée dans l’airain, mais qui se trouve encore écrite dans la pratique du culte des Juifs ? Comment des événements, dont on fait commémoration par des monuments si sensibles, pourraient-ils être fabuleux ? Un homme a-t-il pu faire accroire à tout un peuple qu’il fallait pratiquer certaines cérémonies pour représenter des événements dont on n’aurait eu aucune connaissance ?
Mais on demande si l’on prétend que l’Écriture des Juifs ait été changée à l’égard de certaines choses de peu d’importance, ou bien qu’elle ait été corrompue en des choses essentielles, ou enfin qu’elle ait été supposée tout entière ; car il faut nécessairement dire quelqu’une de ces trois choses, ou avouer qu’elle n’a point été changée du tout. Si l’on se réduit à croire que ces livres ont été changés en des choses de peu d’importance, on ne peut se dispenser de reconnaître que tant de miracles et de prophéties qu’ils enferment, et qui en font l’essentiel, sont véritables, et qu’ainsi la religion judaïque est divine, qui est tout ce que nous demandons maintenant. Que ces livres soient tous entièrement supposés, c’est ce qu’aucun incrédule ne dirait ; du moins n’ai-je jamais ouï parler d’aucun impie qui fût dans ce sentiment : ils avouent tous qu’il y a eu un Moïse, et que ce Moïse a donné une loi. Ils ne nient pas qu’il n’y ait eu parmi les Juifs des hommes à qui on donnait le nom de prophètes, et dont les écrits ont été reçus avec la vénération qu’on a pour les choses sacrées. Ils n’ont garde de s’imaginer qu’un homme ait forgé dans son cerveau tous les livres de Moïse et des prophètes ; car, outre la différence du style qui paraît entre ces livres, cette supposition n’est pas moins chimérique que si l’on disait qu’un homme vient de faire une histoire de France composée de faits inconnus, d’événements dont on n’entendit jamais parler, remplie même de noms qu’on ne connaît point, marquant certaines lois comme anciennes et communément reçues, dont on n’aurait jamais ouï parler, citant des auteurs comme des prophètes envoyés de Dieu, dont les noms mêmes seraient barbares, et n’étant d’ailleurs qu’un tissu de miracles et de prodiges inouïs ; et qu’on supposât que cette histoire serait reçue sans aucune contradiction, comme un livre divin.
Que si l’on a recours à dire que l’Écriture des Juifs n’a pas été entièrement supposée, mais qu’elle a été changée en certains endroits importants, qu’elle a été corrompue essentiellement, qui est le seul parti que les incrédules peuvent prendre, on leur fera voir distinctement que si elle a été corrompue de cette manière elle a été toute supposée. En effet, que reste-t-il dans l’Écriture des Juifs, si vous en ôtez les prophéties, les faits miraculeux, et toutes les choses qui s’y rapportent ? Car c’est ce que nous appelons ici l’essentiel de cette Écriture. La loi prend pour motif de l’obéissance qu’elle exige, la délivrance d’Israël hors de l’Egypte, qui était un amas de faits miraculeux. Toutes les exhortations sont prises des grandes merveilles que Dieu avait opérées eu faveur de son Israël. La plupart des cérémonies qui sont prescrites dans la loi, doivent faire commémoration de quelque fait éclatant et extraordinaire. Les livres des prophètes ne contiennent que des prédictions. Que reste-t-il donc si vous ôtez les prophéties et les faits miraculeux, avec les choses qui s’y rapportent ? Rien absolument. Ainsi il est visible que prétendre que l’Écriture des Juifs ait été changée essentiellement, c’est-à-dire dans tous les endroits qui en montraient la divinité, s’ils étaient véritables, c’est dire qu’elle a été entièrement supposée.
Unissez maintenant toutes ces circonstances différentes, le temps, le lieu, les personnes, les intérêts, la division des tribus, la concurrence des personnes, le culte et la pratique des Juifs, les précautions du législateur, les répétitions, l’éducation, les commémorations, le caractère des choses, et l’enchaînement des faits et des événements, et vous vous trouverez excellemment confirmé par là dans la soumission que vous devez à la Providence, indépendamment même de cet examen.
Mais il faut écouter ce que les incrédules opposent à nos principes. Spinosa a compilé quelques difficultés sur le sujet des livres de Moïse, auxquelles nous satisferons sans détruire l’enchaînement de nos principes.