O saison, qui de Dieu sagement ordonnée, Achèves de l’Été les ouvrages divers ; Saison, qui devançant le froid de nos hivers A nous y préparer nous semble destinée ; Saison, de mille biens richement couronnée ; Automne, qui fais voir, dans ce vaste univers, Du massif élément tous les trésors ouverts ; J’admire les beautés dont ta face est ornée. Mais en flattant mes sens, crois-tu charmer mon cœur, Avec tes riches dons, et ta douce liqueur ; Ou remplir mes désirs, avec ton abondance ? Mon cœur languit toujours en ces terrestres lieux : Sa plus sensible joie est dans son espérance ; Et le bien qu’il attend ne se trouve qu’aux Cieux. |
1 : Quelle sagesse, d’avoir tempéré l’hiver et l’été par l’automne et par le printemps, avec tant d’art et de justesse, que l’on passe doucement, et comme insensiblement, des ardeurs de l’un aux froideurs de l’autre ! (Minutius Félix.) 10 : Les Manichéens avaient le vin en horreur, comme le venin du dragon. 13 : Mon espérance est dans la terre des mourants ! mais ma portion est dans la terre des vivants (St. Augustin).