Voyez donc comment David a son recours à la miséricorde de Dieu ; aie pitié de moi, dit-il, comme s’il voulait dire : je sais que je suis méchant et un indigne pécheur, et que toi, tu es juste et saint ; mais ce qui fait que j’ose te prier et m’élever à toi, c’est la confiance que j’ai en ta parole et en tes promesses ; car je sais que tu n’es point un Dieu qui prenne plaisir aux orgueilleux hypocrites, et en ceux qui se glorifient de leur propre justice, sagesse et puissance, mais que tu es le Dieu de nos pères qui as promis d’aider et de délivrer les pécheurs, non, toutes sortes de pécheurs, mais les pécheurs pénitents, qui reconnaîtraient et qui sentiraient leurs péchés. Prenons donc, nous aussi, courage, et enhardissons-nous avec David à dire : Ô Dieu, aie pitié de moi ; je suis un pauvre pécheur, tenté par la chair et le sang, et par beaucoup de mouvements de colère, de haine et d’autres passions, mais j’ai mon recours à cette miséricorde et à cette bonté dont tu as promis de favoriser ceux qui auraient faim et soif de ta justice.