« Je ferai passer cette troisième partie au feu, et je les affinerai comme on affine l’argent ; je les éprouverai comme on éprouve l’or. Chacun d’eux invoquera mon Nom et je l’exaucerai, et je dirai : C’est mon peuple, et il dira : l’Eternel est mon Dieu. »
De métal vil que nous sommes par nature, la grâce nous change en un métal précieux. Mais la condition nécessaire est que nous passions par le feu et la fournaise. En sommes-nous effrayés ? Et préférons-nous demeurer sans valeur, pourvu que nous jouissions de la tranquillité des pierres dans la terre ? Ce serait choisir la mauvaise part ; comme Esaü, prendre le potage et renoncer à l’Alliance. Non, Seigneur ! Plutôt être lancés dans la fournaise que rejetés de ta présence ! Le feu ne doit pas qu’affiner le métal ; il ne le détruit pas. Nous devons traverser le feu, mais non y rester. Le Seigneur estime son peuple à l’égal de l’or et il prend la peine de le nettoyer de toute scorie. Pour peu que nous soyons sages, plutôt que de l’éviter, nous nous réjouirons de cette opération, et notre prière sera, non pas d’être retirés du creuset, mais d’être séparés de tout alliage étranger.
Ô Dieu, éprouve-nous en vérité ! Nous sommes prêts à fondre sous l’intensité de la flamme si c’est ta volonté, et ta volonté est la meilleure. Soutiens-nous pendant l’épreuve et achève l’œuvre de notre purification, et nous serons à Toi pour toujours.