Nos enfants

AVANT DE SE QUITTER

Nous voici arrivés à la fin de notre exposé. Que dire en guise de conclusion sinon que « élever des enfants » est, aux yeux de Dieu même, une grande et belle tâche que l’Écriture qualifie de « bonne œuvre » (1). En effet, Saint Paul s’adressant aux veuves, déclare : « Qu’elles soient recommandables par de bonnes œuvres, ayant élevé des enfants … » (Traduction Segond). Voici qui devrait revaloriser la vocation de mère de famille, si décriée de nos jours.

(1) 1 Timothée 5.10

En tous cas, cette pensée stimulera celle qui serait tentée, peut-être par lassitude, découragement … ou rébellion, de se décharger sur d’autres personnes (nourrices, grands-parents, bonnes, fille aînée … ) de la mission qui lui incombe. Qui la jugera lorsque, à bout de force, elle se plaint d’en avoir ras le bol ? N’est-ce pas elle, la maman, qui subit plus directement les assauts de sa nichée, parfois vingt quatre heures sur vingt quatre ?

Le texte ci-dessus précise, plus littéralement :

« Qu’elle soit l’objet d’un bon témoignage, ayant élevé des enfants … » Une chrétienne qui se donne sans compter aux siens et ne refuse pas de jouer jusqu’au bout son rôle de mère de famille, honore Dieu devant les autres alors qu’on ne peut pas en dire autant de celle qui néglige de le remplir. Donc, bon courage !

Puisque toute bonne œuvre est appelée à recevoir une récompense éternelle, que les mamans « fixent désormais les yeux sur la rémunération » (2) et songent, selon l’impératif du Christ lui-même, à « s’amasser un trésor dans le ciel » (3). Ce regard les rendra plus fortes et les amènera à considérer leur tâche, non comme un affreux esclavage, mais comme un authentique ministère. Ainsi, elles s’y donneront avec zèle et joie et l’accompliront « comme servant le Seigneur » (4).

(2) Hébreux 11.26 et 2 Corinthiens 4.17.

(3) Matthieu 6.20.

(4) Éphésiens 6.7.

Certes, il y aura des échecs dans votre tâche d’éducateurs. Des choses apprises trop tard. Parfois, irréversibles. D’où, inévitables regrets. Ne vous laissez nullement abattre mais déposez votre fardeau devant Celui qui répare les brèches. Confiez-lui votre sort et celui de vos enfants, persuadé : « qu’il prendra soin de vous » (5). Certainement, la paix vous envahira, accompagnée de louanges.

(5) 1 Pierre 5.7.

Peut-être se trouvera-t-il parmi nos lecteurs un père ou une mère sans cesse contre-carré par un conjoint non croyant, opposé à ce que soit donné à l’enfant une éducation chrétienne. Ce n’est pas facile de discerner sa ligne de conduite en pareil cas et les conseils ne répondent pas toujours à l’attente de celui qui est éprouvé. Certainement, il aurait été utile d’aborder en deux ou trois chapitres cette situation délicate, mais l’abondance de la matière ne nous l’a pas permis. Ici encore, il convient de s’abandonner entre les mains de Celui qui inspire un juste comportement. En tous cas, croyez à son action et bénissez-le avant même qu’il n’intervienne. Plutôt que de vous laisser accabler, fixez vos regards sur votre Rédempteur.

Comme nous l’avons déjà dit, les conseils contenus dans cet ouvrage ne sont pas infaillibles. Peut-être, ici et là, avez-vous trouvé nos propos erronés, sujets à caution. L’essentiel après tout est que vous donniez priorité à la Parole de Dieu. Elle seule est infaillible et utile « pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice » (6).

(6) 2 Timothée 23.16.

Reportez-vous sans cesse au Livre des livres, suivez ses directives, adoptez ses principes et vous serez gardés de faux-pas aux graves conséquences. En tous cas, si ces pages ont pu vous éclairer ou vous aider, à Dieu seul soit la gloire.

André ADOUL.

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