Dans plusieurs passages du N. T. est relevé le fait que le Juge suprême de l’univers sera un homme et le Fils de l’homme (Matthieu 24.30 ; Actes 17.31 ; cf. Daniel 7.13) ; dans Jean 5.27, Jésus fait même expressément de sa qualité de Fils de l’homme la condition de sa fonction de Juge universel. L’humanité sera jugée par un de ses pairs.
Dieu sans doute avait le droit de juger le monde, et c’est d’ailleurs en son nom que cet acte suprême s’accomplira (Romains 2.6 ; 3.6). Il n’en est pas moins vrai qu’en administrant lui-même la justice, au terme de l’histoire, il se donnerait l’air auprès de la créature d’être tout à la fois juge et partie. Or, nous l’avons dit déjà, devant la créature même rebelle, il ne lui suffit pas d’être juste, il veut encore paraître juste (Romains 3.4 ; cf. Psaumes 51.6), et enlever tout prétexte de suspicion ou de blâme à toute bouche raisonneuse (Romains 3.19).
Si Christ est le Juge suprême, si c’est à lui à présider les assises finales du monde, il se fera assister dans cette œuvre par ses saints anges et hommes ; par les hommes, comme juges assesseurs du monde et des anges rebelles (1 Corinthiens 6.2-3)c, par les anges, comme exécuteurs des sentences envers les rebelles de l’humanité (Matthieu 13.41, 49).
c – Il est évident, malgré le sentiment contraire de Meyer, que le mot anges désigne ici les mauvais et non les bons. Voir Godet, Commentaire sur 1 Corinthiens.