Prière très ardente au nom des fidèles affligés de toute sorte pour avoir soutenu la parole de Dieu, comme saint Paul l’expose dans l’épître aux Romains (chapitre 8.31-39).
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2 | Ô Dieu, le bruit de tes merveilles Résonne encore à nos oreilles. Nous les savons de nos aïeux Pour qui tu les fis devant eux. |
3 | Ta main, chassant des nations, Planta nos pères à leur place ; Jugeant des populations, Tu fis là germer notre race. |
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4 | Ce n'est donc point par leur épée Que la terre fut occupée, Ni par la force de leur bras Qu'ils ont triomphé au combat. Ta main droite fut leur Sauveur, Ton bras, ta face débonnaire. Tu leur accordas ta faveur, Car tu pris plaisir à le faire. |
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5 | Tu es le Roi qui nous domine, Seigneur, de puissance divine; Fais que Jacob, ton bien-aimé, Ait ton secours accoutumé. |
6 | Par ton secours nous frapperons Les agresseurs qui nous assaillent, Et par ton Nom nous foulerons Ceux qui viennent livrer bataille. |
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7 | Je n'ai pas mis ma confiance Dans mon arc; je sais l'impuissance De mon épée, elle n'est pas Le moyen qui me sauvera. |
8 | C'est Toi qui nous a défendus En face de nos adversaires, Et par Toi seront confondus Tous ceux qui nous seront contraires. |
(Pause) — 5 — | |
9 | Dieu nous donna toutes ces gloires, Ses hauts faits sont dans nos mémoires, Et nous faisons vœu désormais De le célébrer à jamais. |
10 | Pourtant, tu nous a écartés, Nous rougissons en leur présence, Et tu ne sors plus aux côtés De nos soldats, pour leur défense. |
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11 | Tu nous fis faire marche arrière Devant la troupe meurtrière Des ennemis, venus saisir Tout notre bien à leur plaisir. |
12 | Tu nous livres à ces pillards Comme brebis aux boucheries ; Tu nous sèmes de toutes parts Dans des nations ennemies. |
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13 | Ainsi ta famille est vendue, Tout comme une chose perdue; Tu l'as cédée à bien vil prix, Et sans y trouver du profit! |
14 | Tu vois en quel mépris nous ont Tous ceux qui près de nous habitent, Les affronts que nous subissons, Et les histoires qu'ils débitent. |
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15 | Nous ne servons, tels que nous sommes, Que de risée aux autres hommesa ; En nous croisant, tous les passants Hochent la tête en se moquant. |
16 | La honte marche devant moi, Chaque matin quoique je fasse ; Je suis confus et plein d'émoi, Contraint de me voiler la face. |
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17 | Il faut subir bien des injures, Et les menaces les plus dures De l'ennemi qui s'est ligué, Prétendant vouloir se venger. |
18 | Mais nous pensons toujours à Toi, Malgré notre grande souffrance ; Nous voulons respecter ta Loi Et rester dans ton alliance. |
(Pause) — 10 — | |
19 | Ailleurs qu'à Toi, notre pensée, Seigneur, ne s'est pas adressée, Et notre pied n'a pas quitté Le chemin qui fut ordonné. |
20 | Nous l'avons suivi même aux lieux Où les chacals ont leur repaire, Où s'abattaient devant nos yeux Les ombres d'une mort amère. |
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21 | Aurions-nous perdu confiance En notre Dieu, en sa puissance ? Si nous avions tendu la main Vers d'autres dieux qui ne sont rien, |
22 | Ne le découvrerait-il point Celui qui connaît et qui sonde Jusqu'en leurs plus secrets recoins Les cœurs les plus fins en ce monde ? |
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23 | Mais chaque jour on nous maltraite À cause de Toi, l'on nous traite En agneaux qui sont embouchés Pour être conduits au boucher. |
24 | Hélas, Seigneur, pourquoi dors-tu ? Réveille-toi, l'on nous opprime, Lève-toi, nous n'en pouvons plus, N'abandonne pas les victimes. |
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25 | Pourquoi caches-tu ton visage ? Pourquoi, alors qu'on nous outrage, N'aurais-tu pas compassion De notre grande oppression ? |
26 | La rigueur dont tu nous abats Nous humilie et nous atterre ; Et nous sommes couchés à plat, Le ventre collé à la terre. |
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27 | Au secours, car nos forces cèdent, Lève-toi, viens vite à notre aide ; Reviens enfin nous racheter, Au nom de ta fidélité. |
a Risée : objet de locutions proverbiales ou de chansons.