L’issue du jugement nous est décrite en deux traits, l’un lumineux, l’autre terrible, Matthieu 25.46.
Tandis que le caractère de l’histoire entière de l’humanité, et même du Royaume de Dieu sur la terre, est, avons-nous dit précédemment, le mélange des bons et des méchants et du bien et du mal dans chaque individu, le résultat final de l’œuvre divine dans le monde, qui se poursuit dès longtemps dans l’ordre de l’Esprit, sera la manifestation éclatante et dégagée de toute incertitude des deux principes contraires dont la lutte a rempli l’histoire ; la suppression des moyennes qui remplissent l’intervalle de l’un à l’autre ; la séparation matérielle, effective et définitive des représentants de ces principes succédant aux séparations morales dès longtemps opérées. Et dans cette crise dernière seront confirmées toutes les sentences précédentes de justification et de condamnation : toutes les punitions seront vues d’un côté, toutes les récompenses de l’autre.
Ce résultat a été l’objet des soupirs des fidèles dès les premiers âges du monde ; la nécessité morale en a été reconnue à diverses reprises par la conscience israélite : Psaumes 1.5-6 ; 104.35 (comp. Job 8.3, avec Romains 3.5) ; et Jésus a donné satisfaction à toute conscience droite en prédisant au terme de l’économie actuelle l’éloignement des scandales et de tous ceux qui les commettent : Matthieu 13.41.