Vie - Flavius Josèphe

CHAPITRE XLVII

J'ordonnai ensuite aux Galiléens de se trouver le lendemain en armes à Gabara avec des vivres pour trois jours ; je séparai en quatre troupes les gens de guerre qui restaient auprès de moi, leur donnai pour chefs ceux de mes gardes dont j'étais très assuré et leur défendis de recevoir parmi eux aucun soldat qu'ils ne connussent. Le lendemain lorsque j'arrivai à Gabara environ la cinquième heure du jour, je trouvai la campagne toute pleine de Galiléens armés qui venaient à mon secours, et avec eux une grande quantité de paysans. Comme je commençais à leur parler, ils s'écrièrent tout d'une voix que j'étais leur bienfaiteur et le sauveur de leur pays. Je les remerciais de leur affection, et les exhortai à rien faire tort à personne, mais à se contenter des vivres qu'ils avaient apportés, sans rien piller dans les villages, parce que je désirais apaiser ce trouble sans effusion de sang et sans violence.

Ce même jour ceux qui portaient à Jérusalem les lettres de Jonathas, ne manquèrent pas de tomber entre les mains des gens que j'avais disposés sur les chemins. Ils les arrêtèrent prisonniers, et m'envoyèrent des lettres que je trouvai pleines de calomnies et d'injures contre moi. Je le dissimulai sans en parler à personne ; mais je résolus d'aller droit à eux.

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