« Rien de ce qui tombe sous les sens ne doit être offert ou immolé au Dieu souverain, comme l’a dit un sage. Car tout ce qui est matériel devient indigne par là même d’un Dieu immatériel. Ainsi, le langage même ne saurait l’honorer, soit le langage extérieur, exprimé par des paroles, soit le langage intime de l’âme, si elle est souillée par quelque passion mauvaise. C’est par un chaste silence, par des pensées pures que nous devons l’honorer : c’est en nous approchant de lui, en retraçant en nous son image, en élevant jusqu’à lui nos affections, que nous lui offrirons un sacrifice véritable, qui sera à la fois un hymne de louange en son honneur, et une cause de salut pour nous. Et c’est dans le calme d’un esprit occupé de la contemplation de Dieu que s’accomplit ce sacrifice. »