« Aux dieux qui procèdent de lui, à ces dieux que conçoit l’intelligence, il faut aussi offrir un esprit, un sacrifice de louanges : car il convient de consacrer à chacun d’eux les prémices des dons que nous tenons de leur munificence, les prémices des bienfaits par lesquels ils pourvoient au soutien et à la conservation de notre être. Et de même que le laboureur offre les prémices de ses gerbes et de ses fruits, de même aussi nous devons offrir à ces dieux les prémices de nos pensées pures, comme une action de grâce du bienfait de l’intelligence que nous leur devons, et aussi pour leur témoigner notre gratitude de ce qu’ils ne dédaignent pas d’habiter parmi nous, de se laisser voir pour être, par leur présence, notre nourriture, et même de se faire comme des flambeaux qui éclairent nos pas pour notre sûreté. »
Voilà ce que dit notre auteur. C’est à peu près la même doctrine que celle de cet homme tant célèbre partout, Apollonius de Tyane ; car dans un ouvrage qu’il a composé sur les sacrifices, voici ce qu’il dit au sujet du grand Dieu, du Dieu suprême.