C’est en vain que la vieille et la nouvelle Histoire De ses fameux guerriers conte les grands exploits ; Le saint athlète ici mérite plus de gloire, Que n’en eurent jamais les plus puissants des rois. Ces héros, dont le temps conserve la mémoire, N’ont vu que des mortels asservis à leurs lois. Mais du vaillant Jacob l’excellente victoire, Et sur l’homme, et sur Dieu, s’étend tout à la fois. Quel autre à ce lutteur peut être comparable, Si ce n’est le Lutteur qu’on nomme l’Admirable, Et qui, seul, a le Ciel et l’Enfer surmonté ? Aux efforts de Jacob Dieu se montra propice ; Jacob dans ce combat sut fléchir sa bonté ; Mais c’était à Jésus à vaincre sa justice. |
8 : C’est pourquoi il fut nommé Israël, c’est-à-dire, vainqueur du Dieu fort. L’Écriture nomme l’Antagoniste de Jacob, Homme, Ange, et Dieu ; c’est-à-dire Dieu en forme humaine, et se servant du ministère d’un ange. Ou bien, cet ange était Jésus-Christ lui-même, l’Ange du grand conseil. 9 : St. Jérôme n’a reconnu ici qu’une lutte spirituelle du cœur, et non pas des mains. Mais d’où serait venu le déboîtement de la hanche de Jacob ?