David rabat ici l'orgueil de Doëg, qui se vantait d'avoir trahi les sacrificateurs. Il est certain que Dieu dans sa justice ne laissera pas un tel crime impuni.
— 1 — | |
3 | Dis-moi, malheureux qui te fies En ton autorité, D’où vient que tu te glorifies De ta méchanceté ? Quoiqu’il en soit, le bon secours De Dieu poursuit son cours. |
— 2 — | |
4 | Ta langue complote sans cesse Et semble proprement Un rasoir affilé qui blesse En coupant finement. |
5 | Le mal te plaît plus que bonté, Et plus que vérité. |
— 3 — | |
6 | À tous propos qui peuvent nuire, Voilà que tu te mets ; |
7 | Aussi Dieu viendra te détruire, Langue fausse, à jamais. Arbre sans fruit, coupé par Dieu, Jeté loin de ton lieu. |
— 4 — | |
Méchant, jusques à la racine Tu seras arraché. | |
8 | Les justes, en voyant ta ruine, Auront le cœur touché ; De tes malheurs ils se riront, Voilà ce quʼils diront : |
— 5 — | |
9 | Cʼest celui qui nʼa daigné prendre LʼÉternel pour soutien ; Il voulait tout seul se défendre ; Comptant sur ses grands biens ; Il pensait être assez rusé Pour toujours sʼen tirer. |
— 6 — | |
10 | Mais moi, dont tout lʼespoir se fonde, Ô Dieu, sur ta bonté, Je demeure encore en ce monde Comme un arbre planté, Un vert olivier au milieu De la maison de Dieu. |
— 7 — | |
11 | Je veux bénir ta grâce immense, Jʼespère en ton saint nom ; Je dis toujours ta bienveillance, Car sans fin tu es bon, Et tes fidèles chaque jour Éprouvent ton amour. |