Pour séparer le Lieu Saint du Lieu Très-Saint (Saint des Saints), il y avait un voile suspendu à 4 colonnes par des crochets en or, et non pas avec une tringle comme pour le rideau du Lieu Saint. Ces colonnes étaient en bois d’acacia recouvert d’or, comme les ais. Elles n’avaient point de chapiteaux pour les coiffer. La section de ces colonnes est inconnue. Mais le fait que ce voile séparait le Lieu Saint du Lieu Très-Saint prouve que ces colonnes étaient de la hauteur des ais, jusque sous les tapis de couverture. Elles pouvaient être d’une seule pièce de bois contrairement aux ais.

Leur position était conditionnée par l’emplacement du voile qui devait être placé à la verticale des agrafes de jonction des deux ensembles de tapis de la 1^ère couverture. D’ailleurs, la jonction des ensembles de tapis en poils de chèvre de la 2ème couverture, correspondait exactement au même alignement. Ainsi, cette jonction correspondait à la longueur du Lieu Très-Saint qui devait être égal à sa largeur et à sa hauteur, soit 10 coudées (4,50 m) (voir disposition des tapis de couverture, chapitre suivant). De cette façon, cette position indique aussi celle des tapis de couverture et du rideau d’entrée dans le Lieu Saint.

Le fait qu’il y ait 4 colonnes, permettait un passage large et central pour accéder au Lieu Très-Saint pour l’installation de l’Arche avant que ne soit crocheté et suspendu le voile qui la recouvrait. Mais nous ignorons si ces 4 colonnes étaient installées à intervalle égal, pour la même raison.

Chaque colonne était stabilisée en pied par un socle (base) en argent, sur lequel elle était emboitée, comme les ais du Tabernacle (96 + 4 = 100 socles), et d’un poids identique (un talent = 49 kg).

Le voile suspendu était tissé d’une seule pièce avec des fils de lin retords (torsadés), et ornés de chérubins brodés en fils de laine de couleur bleue, rouge et cramoisie.

Il semble, selon les Écritures, que le filage du lin retors et des fils de laine de couleur, était l’ouvrage des femmes habiles. Quant au tissage et aux broderies du rideau et du voile, comme pour les tapis de couverture, il semble qu’il était l’ouvrage des hommes que DIEU avait rempli d’habileté.

Pour accéder au Lieu Très-Saint (Saint des Saints), le Souverain Sacrificateur devait traverser le Lieu Saint.

Le voile de séparation, entre le Lieu Très-Saint et le Lieu Saint, avait les mêmes fils de couleur que le rideau d’entrée du Tabernacle, qui représentent les mêmes perfections de la gloire de JÉSUS. Mais il était en plus orné de Chérubins brodés.

Car les Chérubins sont des êtres angéliques qui veillent toujours sur la présence de DIEU : ils symbolisent toujours Sa présence.

L’ÉTERNEL DIEU est souvent décrit entre les Chérubins, ou assis sur les Chérubins, lorsqu’IL parlait avec Son peuple ou avec le représentant de Son peuple. C’est entre les Chérubins que L’ÉTERNEL DIEU donnait Ses ordres à Moïse qui l’écoutait du Lieu Saint, derrière le voile. Les Chérubins sont aussi les gardiens de la maison de DIEU, les gardiens du trône de DIEU, les gardiens de la gloire de DIEU.

A part Moïse, sur un ordre divin particulier, seul le Souverain Sacrificateur qui était consacré pouvait entrer dans le Lieu Très-Saint une fois par an, selon l’ordonnance de L’ÉTERNEL DIEU. Car, à cause de ses péchés, personne ne peut voir DIEU qui est Saint. Ce voile est une séparation entre DIEU et les pécheurs, qu’ils ne peuvent franchir, car ils en sont indignes.

Mais nous avons, depuis vingt siècles, un Souverain Sacrificateur qui a traversé les cieux pour toujours : c’est JÉSUS-CHRIST Le FILS de DIEU. Par Sa mort sur la croix, IL a déchiré ce voile de séparation de haut en bas. IL a pénétré au-delà de ce voile comme Souverain Sacrificateur et IL est entré éternellement comme précurseur afin de comparaître, pour nous, devant la face de DIEU.

IL a passé au travers du voile pour tous ceux qui ont l’espérance du Salut en LUI. Car IL a inauguré, ainsi, une libre entrée dans le Tabernacle de DIEU par la route nouvelle et vivante, au travers de Sa chair. Le fait que la position des quatre colonnes permette un accès central au Lieu Très-Saint, symbolise l’accès central et incontournable devant DIEU par JÉSUS-CHRIST, pour tous les élus.

Les couleurs du voile symbolisent définitivement la plénitude de la Gloire de JÉSUS-CHRIST, qui est assis à la droite du Père, parce qu’IL en est digne.

Les quatre colonnes, recouvertes d’or, symbolisent les quatre évangiles. Leurs auteurs qui viennent de la terre (l’acacia), ont été revêtus de la Gloire de DIEU (l’or), parce qu’ils sont fondés solidement par leur rachat (socles en argent). Ce rachat, symbolisé par l’argent, est devenu l’œuvre de JÉSUS-CHRIST, notre Rédempteur, qui l’a accomplie par Son sang versé.

Mais pourquoi donc n’ont-ils point de couronnement (chapiteaux) ? Pourquoi ces quatre auteurs des évangiles, qui sont devenus des colonnes du Temple de DIEU par JÉSUS-CHRIST, ne seraient-ils pas couronnés comme JÉSUS l’a promis à ceux qui ont été fidèles jusqu’à la mort ? La proximité du trône de DIEU (l’Arche) ne les autorisait pas encore à porter la marque de la majesté royale devant L’ÉTERNEL DIEU, à cause du voile. Car, un seul a pu les en rendre digne, par Sa mort sur la croix : JÉSUS-CHRIST Parole de DIEU, Agneau de DIEU, Seigneur des Seigneurs et Roi des rois qui sera couronné, Lui seul, de diadèmes qui symbolisent Sa royauté.

Malgré que le voile ait été déchiré par le sacrifice de JÉSUS-CHRIST, les quatre colonnes sont restées intactes (l’acacia imputrescible), comme les évangiles. Car JÉSUS-CHRIST les a protégés par le SAINT-ESPRIT (l’or). IL a ainsi sanctifié, pour toujours, tous ceux qu’IL a rachetés pour DIEU Son PÈRE.

Ces quatre colonnes de l’Évangile sont aussi la marque de la Parole vivante des quatre évangiles, qui glorifient DIEU notre PÈRE dans toute Sa création, comme les quatre êtres vivants devant le trône divin.