Les Évêques assemblés à Rimini : A l'empereur Constance Vainqueur.
« Nous avons reçu la lettre de votre Clémence, Seigneur Empereur très chéri de Dieu, par laquelle vous nous mandez, que la nécessité des affaires publiques ne vous a pas permis de donner audience à nos Députés, et vous nous ordonnez de les attendre jusques à ce que votre piété ait appris par leur bouche ce que nous avons décidé conformément à la tradition de nos prédécesseurs. Nous vous protestons encore par cette lettre que nous ne nous départons point de notre première résolution, comme nous l'avons fait savoir à nos Députés. Nous vous supplions d'avoir la bonté de faire lire cet écrit, et d'écouter avec patience ce que nos Députés vous représenteront de notre part. Votre douceur reconnaît aussi bien que nous, combien l'absence des Évêques hors de leurs Églises est un sujet d'une tristesse, et d'une affliction très sensible sous un règne aussi heureux que le votre. C'est pourquoi nous supplions encore une fois votre Clémence, Seigneur Empereur très-chéri de Dieu, de nous permettre de retourner en nos Églises avant la rigueur de l'hiver, afin que nous puissions adresser avec les peuples, des prières à Dieu tout-puissant, et à Jésus-Christ son Fils unique notre Seigneur, et notre Sauveur pour la prospérité de votre règne, comme nous avons toujours fait et ce comme nous désirons de faire encore. »