« La parole véritable est toujours ferme ; mais la langue fausse n’est que pour un moment. »
La vérité est à toute épreuve. Elle supporte surtout celle du temps et en sort victorieuse. Si donc j’ai dit la vérité et que j’aie à souffrir pour elle, je n’ai qu’à attendre tranquille. Et si je crois à la vérité divine, et que je m’efforce de la proclamer, quand même je rencontre de l’opposition, je n’ai rien à craindre, car elle prévaudra. C’est un pauvre triomphe, et tout temporaire, que celui du mensonge. « La langue fausse n’est que pour un moment. » Le mensonge est une calebasse vide qui croit en une nuit et périt en une nuit ; et plus grand a été son développement, plus visible est sa ruine. Mais, par contre, il est certainement digne d’un être immortel de proclamer et de défendre cette vérité qui est immuable, cet Evangile éternel établi par la parole inébranlable d’un Dieu qui ne change pas. « Celui qui parle vrai, a-t-on dit, fait rougir le diable. »
Et, assurément, celui qui dit la vérité de Dieu épouvantera tous les démons et confondra la postérité du serpent, qui ne souffle que le mensonge. Prends donc garde, mon cœur, d’être en toutes choses du côté de la vérité, dans les petites comme dans les grandes ; mais surtout, d’être du côté de Celui par qui « la grâce et la vérité » sont venues dans ce monde.