58. Les études que nous avons poursuivies pour le présent travail, nous ont toujours plus convaincu de quatre grandes vérités plus ou moins générales, dont deux concernent les saintes Écritures, et les deux autres, l’essence même de la foi chrétienne.
A. L’enseignement de Genèse 1.1 à 2.3, repose sur une tradition très antique et profondément vraie, comme le confirme la comparaison de cet enseignement avec l’ensemble des traditions païennes.
B. Il ne faut pas étudier d’une manière trop étroite, trop exclusive, le Nouveau Testament, sans tenir compte, en particulier, des données fournies par les temps immédiatement postérieurs aux apôtres. Elles peuvent, en effet, éclairer, préciser et confirmer l’enseignement qu’ils ont été chargés de transmettre à tous les siècles.
C. Quand on se représente ce qu’était le sabbat pour un pieux Israélite, il faut reconnaître que quand Jésus disait : « Le Fils de l’homme est maître même du sabbat, » son langage ne pouvait être celui d’un simple homme, fût-il un nouveau Moïse, fût-il un homme parfait, mais seulement celui du Fils unique de Dieu, de la Parole faite chair. Et cette puissance que s’attribuait ainsi Jésus, il l’a réalisée par son Esprit, il a changé le sabbat, il en a fait le dimanche, et, si répandu qu’ait jamais pu être le sabbat dans l’ancien monde, le dimanche l’est maintenant dans des proportions tout autrement grandioses. Il y a là une éclatante manifestation de la divinité du Seigneur.
D. La transformation du sabbat en dimanche s’est faite incontestablement au nom de la résurrection du Seigneur, elle a commencé dès les temps apostoliques et elle s’est rapidement répandue dans toute l’Église chrétienne, si l’on en excepte quelques sectes judaïsantes, dont plusieurs, du reste, célébraient à la fois le dimanche et le sabbat. Ce rapide et vaste développement du dimanche dans l’Église des deux premiers siècles atteste hautement sa foi vivante et profonde en la réalité de la résurrection du Seigneur et indirectement cette réalité même. Aujourd’hui, comme autrefois, chaque dimanche doit proclamer par lui-même pour les chrétiens du monde entier que Christ est bien ressuscité et que cette résurrection, mille fois bénie, est en même temps le rocher de la foi chrétienne de tous les temps et une splendide pierre d’attente pour l’accomplissement final du Royaume de Dieu.