(215) Dans la plupart des cas où l'on transgresse la loi, la peine est la mort : si l'on commet un adultère[1] ; si l'on viole une jeune fille[2] ; si l'on ose entreprendre un mâle[3] ou si celui-ci supporte pareil outrage. S'il s'agit d'esclaves (?) la loi est également inflexible[4]. (216) De plus les délits sur les mesures et les poids, la vente malhonnête et dolosive, le vol, la soustraction d'un objet qu'on n'avait pas remis en dépôt, toutes ces fautes sont punies de châtiments non pas semblables à ceux des autres législations, mais plus sévères[5]. (217) Les outrages aux parents et l'impiété, même à l'état de tentative, sont immédiatement punis de mort[6]. (218) Cependant ceux dont tous les actes sont conformes aux lois ne reçoivent point en récompense de l'argent ni de l'or, ni même une couronne d'olivier ou d'ache, ou quelque distinction de ce genre proclamée par le héraut : mais chacun, d'après le témoignage de sa propre conscience, s'est fait la conviction que, suivant la prophétie du législateur, suivant la promesse certaine de Dieu, ceux qui ont observé exactement les lois, et qui, s'il fallait mourir pour elles, sont morts de bon cœur, reçoivent de Dieu une nouvelle existence et une vie meilleure[7] dans la révolution des âges. (219) J'hésiterais à écrire ces choses si tout le monde ne pouvait voir par les faits que souvent beaucoup d'entre nous ont mieux aimé endurer vaillamment les pires traitements que de prononcer une seule parole contraire à la loi.
[1] Lévitique, XX, 10.
[2] Seulement si la vierge était fiancée, Deutéronome, XXII, 23.
[3] Lévitique, XX, 13.
[4] Texte sans doute altéré.
[5] Sur les faux poids, fausses balances, le dol, etc., les textes sont simplement prohibitifs (Lévitique, XIX, 11-13 ; 35-36 ; Deutéronome, XXV, 13-15).
[6] Deutéronome, XXI, 18 ; Lévitique, XXIV, 13.
[7] Opinion pharisienne (Ant., XVIII, 14) sans fondement biblique.