Ce même jour, Moïse ordonna à Aaron et ses quatre fils de répéter le rituel de leur consécration pour achever leur formation, avec des sacrifices chaque jour, pendant sept jours, et de ne pas sortir du Parvis, ni jour ni nuit, pendant ce délai de « séminaire spirituel ».

Ils exécutèrent tout cela pendant sept jours sans sortir du Parvis, suivant l’ordre de Moïse, comme L’ÉTERNEL le lui avait ordonné. Car l’exercice des sacrifices ne devait être effectué que par Aaron et ses quatre fils. Ils étaient donc consignés dans le Parvis, et tant que ce délai imposé par L’ÉTERNEL DIEU n’était pas arrivé à terme, Aaron et ses fils ne devaient pas être en contact avec le peuple.

Dès le 8^ème jour, soit le lendemain de la fin de leur « séminaire spirituel » de formation, Aaron et ses quatre fils se mirent à exercer leurs fonctions officielles devant l’assemblée réunie, selon l’ordre de Moïse. Ils offrirent des sacrifices d’expiation et l’holocauste pour eux-mêmes, et pour le peuple, sous la direction d’Aaron. Puis, Aaron offrit des sacrifices d’actions de grâce pour tout le peuple.

Tout fût exécuté devant toute l’assemblée des Israélites réunis à cette occasion, suivant l’ordre de Moïse, qui leur avait promis que s’ils obéissaient ainsi, conformément à la volonté de L’ÉTERNEL DIEU, Sa Gloire leur apparaîtrait…

Une fois qu’Aaron eut terminé le rituel de l’offrande des holocaustes sur l’autel des sacrifices, il leva ses mains sur l’assemblée du peuple pour le bénir. Puis Aaron descendit de l’autel, sans doute par la rampe en terre.

Ensuite, Aaron et Moïse pénétrèrent dans le Lieu Saint du Tabernacle, et non pas dans le Lieu Très-Saint, comme certains le pensent, à cause de l’ordre irrévocable de l’ÉTERNEL à ce sujet. Car, sauf peut-être sur un ordre divin particulier et exceptionnel, Moïse ne pouvait pas « voir » directement L’ÉTERNEL DIEU depuis qu’IL était présent en permanence dans le Tabernacle, alors que le Souverain Sacrificateur ne le pouvait qu’une seule fois par an.

C’était sans doute pour remercier L’ÉTERNEL que Moïse et Aaron étaient entrés dans le Lieu Saint, et pour LUI demander d’approuver tous les sacrifices du peuple pour LUI. Aussitôt qu’Aaron et Moïse furent sortis du Tabernacle, ils bénirent tout le peuple.

L’approbation de L’ÉTERNEL fût immédiate. IL la valida par le feu qui sortit de devant LUI pour consumer l’holocauste et les graisses qui étaient sur l’autel des sacrifices. Tous ceux du peuple, qui venaient d’assister à cet événement divin exceptionnel, poussèrent des cris de joie et se prosternèrent.

Ainsi, L’ÉTERNEL DIEU confirmait qu’IL tenait toujours Ses promesses en accomplissant ce qu’IL avait promis à Moïse, et au peuple d’Israël, en venant habiter parmi eux. Mais cette confirmation spectaculaire de L’ÉTERNEL DIEU signifiait aussi qu’il fallait veiller à maintenir allumé Son feu du jugement sur l’autel des sacrifices, qui symbolise la présence permanente du feu de L’ESPRIT-SAINT dans le cœur des rachetés.

Malheureusement, Nadab fils aîné d’Aaron et Abihou son frère en second, n’avaient pas compris toute la signification de l’obéissance aux ordres de L’ÉTERNEL DIEU pour l’exercice de leur sacerdoce. En effet, ils se présentèrent dans le Lieu Saint du Tabernacle pour offrir du parfum sur l’autel d’or devant L’ÉTERNEL DIEU, mais avec un encensoir dans lequel ils avaient mis du feu étranger à celui de l’autel des sacrifices qui brûlait continuellement.

Instantanément, un feu divin sortit depuis l’Arche et les foudroya devant l’autel des parfums ou devant l’entrée du Tabernacle.

Si la raison, qui entraîna Nadab et Abihou à se présenter avec un feu étranger pour offrir des parfums, n’est pas écrite, elle faisait suite à leur abus d’alcool pendant le moment d’enthousiasme de tout le peuple, lorsque L’ÉTERNEL avait manifesté la puissance de Son jugement en consumant l’holocauste et les graisses sur l’autel des sacrifices. L’ÉTERNEL donna d’ailleurs la réponse à Aaron, et à ses deux derniers fils, en les avertissant du châtiment identique qu’il leur arriverait s’ils consommaient eux aussi des boissons enivrantes.

Ce comportement de Nadab et d’Abihou avait donc bien pour racine leur enivrement consécutif à un moment de liesse excessive. La joie et le témoignage des serviteurs de DIEU ne doit pas se transformer en attitude mondaine comme l’ivrognerie qui est une œuvre de la chair et non celle de L’ESPRIT de DIEU.

Ce qui est la plus choquant, c’est l’attitude de ces deux premiers fils d’Aaron par rapport au privilège que L’ÉTERNEL DIEU leur avait accordé en plusieurs occasions, et pour toujours :

• De pouvoir s’approcher de L’ÉTERNEL sur le Mont Sinaï.
• D’être oints, consacrés et sanctifiés pour le sacerdoce de Sacrificateurs à perpétuité au service de L’ÉTERNEL.
• De faire partie d’un sacerdoce familial exclusif, et à perpétuité pour servir L’ÉTERNEL DIEU.
• Pour Nadab, l’aîné, de devenir un jour Souverain Sacrificateur pour succéder à son père, mais qui, à la suite de son comportement avec Abihou son frère junior, sera attribué à son frère cadet Eléazar qui deviendra ainsi l’aîné des fils vivants d’Aaron.

Dans ces conditions, il est bien difficile de comprendre l’attitude de Nadab et Abihou. C’était aussi un avertissement pour leur père Aaron, et pour ses deux derniers fils, afin que s’ils avaient la même attitude indigne devant L’ÉTERNEL, ils en mouraient de suite.

Moïse rappela à Aaron ce que L’ETERNEL avait dit auparavant :

• Que L’ETERNEL sera sanctifié par ceux qui s’approchent de LUI en respectant Sa Sainteté, et qu’ainsi ils LUI rendent gloire devant tout le peuple.

C’est la raison pour laquelle Aaron resta silencieux.

Aaron, et ses deux derniers fils Eléazar et Ithamar, reçurent l’ordre de Moïse de s’abstenir de toute manifestation de tristesse et de deuil pour la mort de leurs frères, au risque de mourir eux aussi et d’attirer la colère de DIEU sur toute la communauté d’Israël. Moïse ne leur permit même pas l’évacuation des cadavres de leurs frères qui gisaient dans, ou devant, le Tabernacle. Nous pensons, à ce sujet, que les corps étaient devant le Tabernacle, et non pas à l’intérieur, étant donné que seuls Aaron, ainsi que ses fils et Moïse, étaient autorisés à pénétrer dans le Lieu Saint, et non pas les neveux d’Aaron qui furent chargés par Moïse d’évacuer les deux morts.

Cette précision est même confirmée par le jugement de L’ÉTERNEL qui venait de s’abattre sur Nadab et Abihou qui étaient pourtant Sacrificateurs. Car, certainement que Nadab et Abihou ont été foudroyés dans le Lieu Saint (voir la preuve page suivante) à cause de l’interdiction divine, qu’ils connaissaient, d’offrir un parfum sur l’autel d’or avec un feu étranger autre que celui de l’autel des sacrifices qui pourtant était permanent. Ainsi, leurs corps n’ont pu être sortis à l’extérieur du Tabernacle que par Moïse et Aaron. Cette hypothèse nous semble la plus plausible.

Le symbole du feu du jugement qui a foudroyé Nadab et Abihou, c’est qu’on ne se moque pas de L’ÉTERNEL DIEU. Et Son feu (L’ESPRIT-SAINT) est un feu dévorant pour ceux qui pèchent volontairement malgré le fait qu’ils aient eu connaissance de la vérité.

En fait, puisque l’autel des sacrifices symbolise la croix de Golgotha, le comportement de Nadab et d’Abihou signifie qu’ils avaient essayé de s’approcher de L’ÉTERNEL DIEU d’une autre manière qu’au moyen de l’œuvre expiatoire de CHRIST.

« Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de DIEU, c’est la vie éternelle en JÉSUS-CHRIST notre Seigneur. »

Moïse confia donc la « mission » mortuaire à deux neveux d’Aaron qui emportèrent les corps de Nadab et Abihou hors du campement, dans leur propre tunique de Sacrificateurs.

A la suite de la mort de Nadab et d’Abihou, L’ÉTERNEL DIEU fit un ultimatum à Aaron au sujet des conséquences mortelles de son attitude, ou celle de ces deux fils, ou celle de leurs descendants, s’ils consommaient des boissons enivrantes. L’ÉTERNEL rappela à Aaron que leur abstinence aux boissons alcoolisées leur permettrait de distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, comme ce qui est pur de ce qui est impur, et de l’enseigner au peuple d’Israël en lui montrant l’exemple.

Car L’ÉTERNEL DIEU connaissait bien, à l’avance, le mauvais témoignage que donneraient les Sacrificateurs en ayant la même attitude que Nadab et Abihou, et toutes les conséquences qu’il causerait à tout le peuple d’Israël. Les conséquences sont toujours la mort, car elles sont le résultat du péché provoqué par les œuvres de la chair et non de L’ESPRIT de DIEU.

Apparemment, Eléazar et Ithamar, derniers fils d’Aaron, n’avaient pas bien compris la leçon que L’ÉTERNEL venait de leur donner en « oubliant » même, en partie, d’observer la conformité de leur sacerdoce qu’ils avaient pourtant répété et médité continuellement pendant leur séminaire de sept jours.

En effet, le matin, Aaron et ses fils Eléazar et Ithamar avaient immolé le bouc expiatoire pour le péché du peuple. Ensuite, Aaron avait mis le sang du bouc sur les quatre cornes de l’autel des sacrifices et répandu ensuite tout le sang au pied de l’autel, comme pour le veau. Or, selon l’ordonnance, le bouc expiatoire pouvait être brûlé uniquement si son sang avait été présenté avant dans le Lieu Saint devant L’ÉTERNEL. Dans le cas contraire, comme ils le firent ce jour-là, et comme le leur reprocha Moïse, le bouc expiatoire devait être mangé par Aaron et ses fils dans le Parvis du Tabernacle, conformément au règlement de leur sacerdoce.

Ainsi, du fait que le sang du bouc expiatoire n’avait pas été présenté à L’ÉTERNEL dans le Lieu Saint, Aaron, Eléazar et Ithamar, et leurs enfants, auraient dû manger ce bouc dans le parvis du Tabernacle, au lieu de le brûler. Pour cette raison, Aaron, Eléazar et Ithamar avaient craint que le jugement de L’ÉTERNEL DIEU les foudroie s’ils avaient mangé ce bouc dans le parvis du Tabernacle, comme IL l’avait fait pour Nadab et Abihou avec le feu étranger dans le Lieu Saint.

Aaron, éprouvé, avait participé à la décision d’Eléazar et Ithamar, puisqu’il défendit sa propre cause devant Moïse avec celle de ses deux derniers fils Sacrificateurs. Car, il déclara à Moïse que, peut-être, s’ils avaient mangé le bouc expiatoire après ce qui était arrivé à Nadab et Abihou, il n’était pas certain que L’ÉTERNEL l’aurait accepté. Et Moïse approuva la requête d’Aaron, qui était sincère.