Dès que le Tabernacle et le Parvis furent oints avec tout ce qu’ils contenaient, qu’Aaron et ses fils furent oints également, et que L’ÉTERNEL eut remplit le Tabernacle de Sa gloire, les Princes de chaque tribu, plein d’admiration et de crainte, vinrent offrir six chars en forme de litières, soit un char pour deux tribus, et douze bœufs, soit un bœuf par tribu. Ils les présentèrent à l’entrée du Parvis.

Le fait que ces Princes étaient les mêmes hommes que ceux qui présidèrent au recensement du peuple d’Israël, ne signifie pas que ce recensement eut lieu avant, du fait qu’il commença en réalité le premier jour du second mois de la deuxième année. Cette citation « ceux qui avaient présidés » se traduit en réalité par « ceux qui présidèrent » si l’on garde les textes dans l’ordre de présentation dans la Bible, ou plutôt « ceux qui présideront » si l’on parle de la chronologie de ces évènements mentionnés avec précision dans la Bible.

Ces offrandes collectives et sincères des Princes furent appréciées par L’ÉTERNEL DIEU qui ordonna à Moïse de les utiliser pour le service du Tabernacle, par les familles des Lévites, suivant les fonctions qu’IL avait attribuées à chacune d’elle. Alors Moïse prit les chars et les bœufs et les affecta de la manière suivante :

• Deux chars et quatre bœufs à la famille des Guerschonites pour transporter tous les tapis de couverture du Tabernacle, ainsi que les couvertures en poils de chèvres et en peau de dugong. Ils devaient aussi transporter le rideau d’entrée du Lieu Saint, les toiles de la palissade du Parvis, et la porte-rideau d’entrée du Parvis avec leurs cordages.

• Quatre chars et huit bœufs à la famille des Mérarites pour qu’ils transportent les ais, les barres et les colonnes du Tabernacle avec leurs socles et tous les accessoires de fixation tels que les étriers, les pieux et cordages de stabilité, etc…, ainsi que les colonnes de la palissade du Parvis avec leurs pieux et cordages de stabilité.

Tout était contrôlé par Ithamar fils d’Aaron, qui était chargé de l’organisation matérielle du montage et du transport du Tabernacle.

Quant à la famille des Kéhathites, Moïse ne lui attribua aucun char, ni aucun bœuf à atteler du fait que les Kéhathites devaient porter toutes les choses saintes uniquement sur leurs épaules, tels que l’Arche, le voile d’accès au Lieu Très-Saint, la table des pains, le chandelier, l’autel des parfums, l’autel des sacrifices, la cuve des ablutions, et tous les ustensiles qui en dépendaient.

Nous pourrions imaginer que les familles des Guerschonites et des Mérarites possédaient déjà d’autres chars affectés au transport des éléments du Tabernacle et du Parvis. Mais cette hypothèse ne peut être retenue car, nous ne voyons pour quelle raison les douze tribus leurs auraient offert des chars à litière qu’ils auraient déjà utilisé pour leur usage personnel depuis leur sortie d’Egypte, et qui auraient permis exactement le transport des éléments lourds et volumineux du Tabernacle et du Parvis ?.

Au contraire, nous pensons que ces six chars en forme de litière ont été fabriqués par les douze tribus pendant la fabrication du Tabernacle et du Parvis, avec des dimensions et caractéristiques identiques que nous ignorons, mais spécifiques au transport de ces éléments. Car au sein du peuple, il y avait suffisamment de gens compétents comme Betsaleel et Oholiab capables de les fabriquer.

En plus, si ces chars n’avaient pas été neufs, comment tous les éléments saints du Tabernacle et du Parvis auraient-ils pu être transportés sur des chars impurs ?

Toutes ces précisions expliqueraient davantage pourquoi les princes des tribus ont offerts ces chars dès l’onction du Tabernacle, et pourquoi Moïse en a ordonné la répartition exacte sans les différencier, étant donné qu’ils étaient tous identiques et fabriqués pour ce besoin spécifique.

Le même jour que l’onction du Tabernacle et du Parvis, ou peut-être le lendemain comme pour l’offrande des chars, les Princes des douze tribus présentèrent des offrandes qui étaient nécessaires pour la dédicace de l’autel des sacrifices, et pour commencer son service. Selon l’ordre de L’ÉTERNEL DIEU, chaque Prince apporta les offrandes de la tribu qu’il représentait, à des jours différents, soit un jour par Prince, avec des offrandes égales. Il semble que le premier Prince (tribu de Juda) ne présenta ses offrandes que le lendemain de leur présentation collective, à cause de l’ordre de L’ÉTERNEL DIEU à Moïse. Les Princes de chaque tribu se succédèrent donc, jour après jour, et offrirent pour chacune d’elles :

• 1 plat en argent rempli de fleur de farine
• 1 bassin en argent rempli de fleur de farine
• 1 coupe d’or pleine de parfum
• 1 taureau pour l’holocauste
• 1 bélier pour l’holocauste
• 1 agneau âgé d’un an, pour l’holocauste
• 1 bouc pour le sacrifice d’expiation
• 2 bœufs pour le sacrifice d’actions de grâces
• 5 béliers pour le sacrifice d’actions de grâces
• 5 boucs pour le sacrifice d’actions de grâces
• 5 agneaux âgés d’un an pour le sacrifice d’actions de grâces

• 12 plats en argent remplis de fleur de farine
• 12 bassins en argent remplis de fleur de farine
• 12 coupes d’or pleines de parfum
• 12 taureaux pour l’holocauste
• 12 béliers pour l’holocauste
• 12 agneaux âgés d’un an, pour l’holocauste
• 12 boucs pour le sacrifice d’expiation
• 24 bœufs pour le sacrifice d’actions de grâces
• 60 béliers pour le sacrifice d’actions de grâces
• 60 boucs pour le sacrifice d’actions de grâces
• 60 agneaux âgés d’un an pour le sacrifice d’actions de grâces.

La somme totale de toutes ces dons, dont le nombre cumulé de toutes les offrandes identiques est cité, démontre la précision de L’ÉTERNEL avec des comptes précis, afin qu’aucun service pour LUI ne soit oublié. C’était aussi un témoignage de l’exigence du sacerdoce pour Aaron et ses fils et pour tous les Lévites qui allaient être désignés pour le service dans le Parvis autour du Tabernacle. C’était aussi, pour tout le peuple, une attention continue qu’il devait témoigner par sa fidélité, son obéissance et son adoration constante envers L’ÉTERNEL qui allait habiter en permanence au milieu d’eux.

A titre de comparaison, le nombre d’animaux offerts par le peuple d’Israël pour les sacrifices de la dédicace du Tabernacle semble dérisoire par rapport à celui que le peuple d’Israël offrit pour la dédicace du Temple construit par le roi Salomon à Jérusalem près de cinq siècles plus tard. En effet, pour le Tabernacle du désert, on était bien loin du nombre incalculable d’animaux offerts avant l’arrivée de l’Arche dans le Temple du roi Salomon, et loin du nombre spectaculaire offert après sa dédicace.

Plusieurs raisons peuvent expliquer cette différence des quantités d’animaux offerts en sacrifices pour ces dédicaces :

• Le Tabernacle était le sanctuaire divin mobile et transportable qui accompagnait les Israélites dans toutes leurs marches jusqu’en terre promise, alors que le Temple de Jérusalem était un lieu de culte fixe où ils pouvaient adorer L’ETERNEL.

• La présence de l’Arche symbolise la présence de L’ÉTERNEL DIEU. Or, lorsqu’elle fût installée dans le Tabernacle par Moïse, L’ÉTERNEL DIEU n’était pas encore présent sur l’Arche. Alors que lorsque cette Arche fut installée dans le Temple de Jérusalem, L’ÉTERNEL était présent sur l’Arche depuis près de cinq siècles, avec son installation sous une tente érigée à Jérusalem par le roi David, depuis plusieurs décennies.

• L’ÉTERNEL DIEU a manifesté Sa gloire dans le Tabernacle avant la présentation des animaux offerts par les princes du peuple d’Israël pour la dédicace. Alors que pour la dédicace du Temple de Jérusalem, L’ÉTERNEL DIEU a manifesté Sa gloire dans le Temple après les offrandes en sacrifices d’un nombre incalculable d’animaux. Car ces derniers ont été offerts pour accueillir L’ÉTERNEL avant Son arrivée dans le Temple, alors que pour le Tabernacle, ils avaient été offerts après Son arrivée.

• Lorsque les princes Israélites présentèrent leurs offrandes pour la dédicace du Tabernacle, les Sacrificateurs n’étaient pas encore définitivement consacrés. Alors que pour les offrandes du Temple de Jérusalem, les Sacrificateurs étaient déjà consacrés depuis longtemps pour pouvoir porter l’Arche jusqu’au Temple.

• L’ÉTERNEL DIEU a validé de la même façon son approbation des sacrifices qui Lui étaient offerts en consumant par Son feu divin : que ce soit sur l’autel des sacrifices devant le Tabernacle ou devant le Temple à Jérusalem. Et tous les Israélites présents poussèrent des cris de joie et se prosternèrent devant L’ÉTERNEL DIEU pour l’adorer de la même façon.

• Les vingt-deux mille bœufs et les cent vingt mille brebis offerts en sacrifice pour la dédicace du Temple, après que L’ÉTERNEL DIEU eut manifesté Sa gloire, n’étaient pas les mêmes que ceux, sans nombre, qu’ils LUI avaient offert avant Son installation dans le Temple. Mais ils étaient tous offerts pour des holocaustes et des sacrifices d’action de grâce, en signe de reconnaissance et de communion avec L’ÉTERNEL. Car pour la dédicace du Temple de Jérusalem, le peuple d’Israël était installé depuis près de cinq siècles avec des richesses et des troupeaux considérables. Alors que pour la dédicace du Tabernacle dans le désert, les Israélites étaient libres depuis seulement une année avec les troupeaux qu’ils avaient pu emmener d’Égypte et qui avaient traversé la mer Rouge.

En fait, dans le désert, les Israélites étaient sans connaissance spirituelle de L’ÉTERNEL DIEU : ils étaient comme des « nouveaux nés » qu’IL avait mis à l’écart du monde, « hors du monde ». Car c’était L’ÉTERNEL qui les avaient mis à part pour les sanctifier, afin qu’ils deviennent saints comme Lui-même est Saint.

Si les princes des 12 tribus avaient présenté spontanément les offrandes du peuple d’Israël, ils les avaient apportées tous ensemble, comme les chars : ce qui prouvait leur sincérité semblable à celle des enfants qui ont mis toute leur confiance en leur père.

Selon l’ordre de L’ÉTERNEL, les Israélites les LUI offrirent en quantité égale pour chaque tribu. Cette parfaite égalité des offrandes prouve l’unité parfaite qui régnait au sein du peuple des Israélites, par la volonté de DIEU : pas une tribu supérieure à l’autre devant LUI. Chaque prince de tribu fit ses offrandes, à des jours différents, et dans le même ordre que L’ÉTERNEL ordonnera les marches des tribus. Quel beau témoignage d’ordre et d’égalité L’ÉTERNEL DIEU venait de leur donner. Et quelle belle image de l’Église au sein de laquelle tous les frères et sœurs en CHRIST ont la même valeur pour DIEU ; car toutes leurs louanges (offrandes) ont pour LUI le même parfum de bonne odeur en CHRIST.

Le nombre limité d’animaux offerts en sacrifice à L’ÉTERNEL DIEU, pour la dédicace du Tabernacle, pourrait laisser imaginer que le cheptel des Israélites, pourtant très abondant à leur départ d’Égypte, avait considérablement diminué dans le désert comme semble le prouver les diverses révoltes du peuple à cause de leur faim par manque de viande. Mais L’ÉTERNEL DIEU est Souverain pour les nourrir abondamment comme IL l’a fait pendant toute la vie de ce peuple immense isolé pendant quarante années dans le désert. D’ailleurs, pour la célébration de la Pâque qui allait suivre, le nombre importants d’agneaux sacrifiés prouve que le cheptel des Israélites était encore important dans le désert.

C’est la raison pour laquelle les deux cent cinquante-deux animaux offerts par ce peuple « pauvre » dans le désert, avait plus de valeur pour L’ÉTERNEL que le nombre incalculable d’animaux offerts par le peuple riche rassemblé plus tard à Jérusalem. Car pour les Israélites dans le désert, il symbolisait le début de leur conversion, alors que cinq siècles plus tard il symbolisait leur superflu pour se justifier par des offrandes et des œuvres qui ne pouvaient jamais les sauver.

De nos jours, l’exemple est sans cesse frappant de voir des personnes célèbres et très riches qui font des œuvres charitables colossales pour être glorifiées, mais sans donner leur cœur à DIEU par JÉSUS-CHRIST, comme un sacrifice vivant. Car ce n’est pas par leurs œuvres humaines, quelles qu’elles soient, qu’ils pourront être sauvés, mais uniquement par le sang précieux de JÉSUS-CHRIST.

Pourtant la loi, ordonnée dans le désert par L’ÉTERNEL DIEU aux Israélites, leur a révélés leurs péchés. Et c’est par les sacrifices d’animaux, que L’ÉTERNEL DIEU leur permettait d’en prendre conscience et d’obtenir le pardon par le sang versé. Car sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon.

Malheureusement, l’enthousiasme d’obéissance de ce peuple s’est transformé en désobéissance envers L’ÉTERNEL trois jours après son départ du camp du Mont Sinaï. Même les sacrifices d’animaux, qu’IL leur avait ordonnés dans la loi, ont été négligés, oubliés pendant quarante ans dans le désert, et remplacés par l’idolâtrie.

D’autre part, plus tard, les périodes de richesse précédèrent souvent des périodes de décadence spirituelle durant lesquelles les cérémonies de sacrifices étaient devenues une routine légaliste. D’ailleurs, les prophètes se sont exprimés violemment contre ce genre de piété hypocrite. Car aimer DIEU, et LUI obéir, vaut mieux que tous les sacrifices. DIEU hait la multiplication des holocaustes, lorsque les mains des adorateurs sont souillées de péchés.

L’ÉTERNEL DIEU a même dit : « Car j’aime la piété, et non les sacrifices, et la connaissance de DIEU plus que les holocaustes. »

Car le sang versé par les sacrifices en grand nombre, ou en quantité innombrable, est le symbole de l’incapacité des sacrifices d’animaux à amener à la perfection ceux qui les ont offerts au fil des siècles. Car même si L’ÉTERNEL DIEU avait longtemps agréé tous ces sacrifices, ceux-ci n’effaçaient que temporairement les péchés.

Et si les sacrifices étaient utiles au point de vue symbolique, ils ne pouvaient sauver personne parce que :

• Le sang des taureaux et des boucs n’enlevait pas vraiment les péchés ; la purification qu’il apportait n’était que rituelle, extérieure et passagère. Ainsi, L’ÉTERNEL DIEU pardonnait provisoirement en attendant la venue du Messie.

• Le souvenir des péchés était sans cesse renouvelé par ces sacrifices. Il fallait les répéter chaque jour, chaque année et même perpétuellement. Tandis que JÉSUS-CHRIST, FILS de DIEU, en s’offrant Lui-même une fois pour toutes, a aboli le péché par sa mort sur la croix de Golgotha.

• Les sacrifices étaient présentés par des Sacrificateurs pécheurs et mortels comme nous tous. Le sacerdoce d’Aaron pouvait servir de symbole. Mais il ne pouvait rendre acceptable devant DIEU, l’offrande des sacrifices déjà imparfaits en eux-mêmes par ceux qui les présentaient. Il était donc indispensable que nous ayons un Souverain Sacrificateur tel que JÉSUS-CHRIST, capable de s’offrir Lui-même comme un véritable sacrifice parfait.

Ainsi, c’est par le sang de l’ancienne alliance que ce trône du jugement devenait un trône de grâce, mais de façon provisoire. Car, si les péchés étaient pardonnés, ils n’étaient pas ôtés, étant donné que le Souverain Sacrificateur, lui-même pécheur, présentait chaque année, à nouveau, le sang expiatoire devant l’Arche pour obtenir le pardon de L’ÉTERNEL DIEU pour tous les péchés.

La conclusion de toutes ces comparaisons et de cette méditation, c’est qu’aucun être humain ne peut accéder à L’ÉTERNEL DIEU sans disposition du cœur qui consiste à LUI offrir avec sincérité sa propre personne, comme un sacrifice vivant, afin d’être transformé par LUI pour obtenir Son pardon et pour être purifier de tous ses péchés par le sang de CHRIST. Car tout l’argent du monde, toutes les offrandes, toutes les bonnes œuvres, tous les sacrifices sans nombre d’animaux, toutes les larmes et les supplications illimitées, ne peuvent ôter un seul péché de notre vie. Seul le précieux sang de JÉSUS, qui a coulé sur la croix, peut effacer tous nos péchés. Car, si sans effusion de sang il n’y a pas de pardon, seul le sang de JÉSUS-CHRIST Agneau de DIEU, nous purifie de tous nos péchés.