29. Comment il faut invoquer et bénir Dieu dans l'affliction
Le fidèle : Que votre nom soit béni à jamais, Seigneur, qui avez voulu m'éprouver par cette peine et cette tentation.
Puisque je ne saurais l'éviter, qu'ai-je à faire que de me réfugier vers vous, pour que vous me secouriez, et qu'elle me devienne utile ?
Seigneur, voilà que je suis dans la tribulation ; mon cœur malade est tourmenté par la passion qui le presse.
Et maintenant que dirai-je ? Ô Père plein de tendresse ! les angoisses m'ont environné. Délivrez-moi de cette heure.
Mais cette heure est venue pour que vous fassiez éclater votre gloire, en me délivrant après m'avoir humilié profondément.
Daignez, Seigneur, me secourir ; car, pauvre créature que je suis, que puis-je faire et où irais-je sans vous ?
Seigneur, donnez-moi la patience encore cette fois. Soutenez-moi, mon Dieu, et je ne craindrai point, quelque pesante que soit cette épreuve.
Et maintenant que dirai-je encore ? Seigneur, que votre volonté se fasse. J'ai bien mérité de sentir le poids de la tribulation.
Il faut donc que je le supporte : faites, mon Dieu, que ce soit avec patience, jusqu'à ce que la tempête passe et que le calme revienne.
Votre main toute puissante peut éloigner de moi cette tentation et en modérer la violence, afin que je ne succombe pas entièrement, comme vous l'avez déjà tant de fois fait pour moi, ô mon Dieu, ma miséricorde !
Et autant ce changement m'est difficile, autant il vous l'est peu : c'est l'œuvre de la droite du Très-Haut.