La grandeur infinie de Dieu est ici glorifiée ; sa puissance à laquelle David attribue ses victoires ; la bonté paternelle avec laquelle il a racheté et préservé son peuple. De là, David se glorifie en Dieu de la royauté qui lui a été accordée et maintenue, selon la promesse divine. (Un des textes les plus poétiques et parfois les plus obscurs de tout le recueil).
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2 | Que Dieu se montre seulement, Ses ennemis soudainement Devront quitter la place ; Le camp des révoltés, épars, Epouvanté, de toutes parts Fuira devant sa face. |
3 | On les verra soudain s’enfuir Comme l’on voit s’évanouir Une épaisse fumée ; Comme la cire fond au feu, Ainsi les méchants devant Dieu La force est consumée. |
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4 | Mais en présence du Seigneur, Les justes chantent son honneur, Leur bonheur est immense. Voyant les méchants qui sʼen vont, Leur joie es si grande quʼils ont Sauté, pleins de puissance. |
5 | Chantez le Seigneur, il est bon, Psalmodiez, louez son nom Et sa gloire immortelle, Car sur la nue il est porté, Son nom est plein de majesté : LʼÉternel il sʼappelle. |
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6 | Réjouissez-vous devant Lui ; Il est des pauvres sans appui Le Père débonnaire ; Il est des veuves le soutien, Cʼest Lui le vrai Dieu qui se tient Dans son haut sanctuaire. |
7 | Dieu remplit dʼenfants les maisons De ceux qui, de longues saisons, Ont vu leur foyer vide ; Il délivre les prisonniers, Mais retient ceux qui lʼont renié Dans un désert aride. |
(Pause) — 4 — | |
8 | Ô Dieu, lʼon vit, quand tu menais Ton peuple et que tu cheminais Dans le désert horrible, |
9 | Les cieux qui fondaient en sueur, La terre frémissant de peur À ton aspect terrible. Le mont Sinaï sʼébranlait, Ô Dieu dʼIsraël, et tremblait En voyant ton visage. |
10 | Cʼest Toi, puissant Dieu, qui as fait Ruisseler la pluie à souhait Sur ton saint héritage. |
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11 | Quand celui-ci fut affaibli, Tu lʼas en entier rétabli ; Là, tes troupeaux demeurent. Tu répands des biens infinis, Les plus pauvres en sont fournis, Tu ne veux pas quʼils meurent. |
12 | Cʼest Toi, Seigneur, dont la bonté Et la puissance fit chanter Cette troupe pudique De jeunes filles qui venaient, Pendant que lʼennemi fuyait, Prononcer ce cantique : |
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13 | Ils se sont enfuis, les grands rois, Les grands rois tout en désarroi, Eux, les foudres de guerre ! On a vu les femmes sortir De la maison pour répartir Leurs trésors et leur terre. |
14 | Vous, au teint sec et basané, Que les peines avaient fané, Vous ne différiez guères De ceux que lʼon voit tout noircis Dʼavoir été toujours assis À lʼombre des chaudières. |
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Vous reluirez comme ferait Lʼaile dʼun pigeon qui serait De fin argent brunie, Dont le plumage étincelant Le fait paraître en sʼélevant Dʼun or très fin jaunie. | |
15 | Car, dès que vint le Tout-Puissant Contre les grands rois, le chassant De sa terre promise, Le pays devint blanc et beau, Pareil au mont Tsalmôn, là-haut, Où la neige est assise. |
(Pause) — 8 — | |
16 | Cʼest le mont de Dieu merveilleux, Plus beau que vous, monts orgueilleux, Mont Basan, dans les nues ! |
17 | Monts escarpés, dʼoù vient ceci Que vous nous menacez ainsi De vos roches cornues ? Il plaît à Dieu de retenir Le mont dʼici pour sʼy tenir ; Telle est sa bienveillance. Ainsi, le Seigneur désormais Veut y résider à jamais ; Voilà notre assurance. |
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18 | Les anges sont des millions Qui servent Dieu par légions, Et sans cesse le prient. Sur eux tous, depuis son saint lieu Comme au Sinaï, notre Dieu Etend sa Seigneurie. |
19 | Ô Seigneur Dieu, tu es monté Sur les hauteurs ; tu as dompté Et conduit des rebelles. Tu répandis à pleines mains De si beaux dons sur les humains, Et les rendis fidèles. |
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Tu dispersas tes ennemis Afin que parmi tes amis Tu fasses ta demeure. | |
20 | Que Dieu soit loué tous les jours, Dieu (dis-je) qui de son secours Nous soutient, nous rassure. |
21 | Notre Dieu, cʼest le Dieu Sauveur, Lui qui montre aux siens sa faveur Par mainte délivrance. Cʼest lʼÉternel, cʼest le Dieu fort À qui les portes de la mort Doivent lʼobéissance. |
(Pause) — 11 — | |
22 | Cʼest notre Dieu, cʼest Lui qui rompt À grands coups la tête et le front De ceux qui le haïssent, Le crâne chevelu de ceux Qui ne sont jamais paresseux Pour assouvir leurs vices. |
23 | Je défendrai mon peuple élu, Dit lʼÉternel, car il mʼa plu, De Basan lʼorgueilleuse ; Il sera sauvé, je le veux, Tiré du gouffre dangereux De la mer périlleuse. |
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24 | Alors ton pied se baignera Dans le sang qui regorgera De la tuerie extrême, Et tes chiens lècheront le sang Du corps des ennemis gisant, Et de leur chef lui-même. |
25 | Ô Dieu, Toi-même es apparu ; Mon Dieu, mon Roi, lʼon tʼaperçut Marchant avec ton arche ; |
26 | Les chantres dʼabord sʼavançaient, Les joueurs dʼinstruments, après, Continuaient la marche. |
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Avec les tambours au milieu, Chantant les louanges de Dieu, Les filles rassemblées Disaient aux enfants dʼIsraël : | |
27 | Louez le Seigneur éternel En saintes assemblées. |
28 | Voici, Benjamin est venu (Lui, le petit, est devenu Chef des autres provinces) ; Juda, le fort, sʼy est trouvé, Zabulon y est arrivé, Nephtali et ses princes. |
(Pause) — 14 — | |
29 | Ton Dieu tʼenvoie et te fait voir, Israël, tout ce grand pouvoir Conduisant ton affaire. Ô Dieu, qui veux tant nous aimer, Agis en nous pour confirmer Ce quʼil tʼa plu de faire. |
30 | Du temple saint, que ta bonté Protège la sainte cité, Ses royales offrandes. Mais disperse de toutes parts Avec leurs armes, les pillards Qui rassemblaient leurs bandes. |
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31 | Renverse tous ces forts taureauxa, Ces foules venant par troupeaux Que tant de haines dressent. Mets les rebelles à tes pieds, Permets quʼenfin humiliés, Ils tʼoffrent leurs richesses. |
32 | Les seigneurs dʼÉgypte viendront, Les Africains accoureront Vers leurs Dieu, les mains jointes. |
33 | Chantez à Dieu, princes et rois, Psalmodiez à pleine voix Ses louanges très saintes. |
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34 | Je dis le Seigneur glorieux, Plus élevé que tous les cieux Quʼil a formés lui-même, Lui qui fait bien haut résonner Sa grande voix, faisant tonner Par son pouvoir extrême. |
35 | Confessez quʼil est Tout-Puissant, Sur Israël resplendissant Dans sa gloire indicible, Et quʼau ciel il a élevé Le clair témoignage gravé De sa force invincible. |
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36 | À toi dont le nom glorieux Est révéré dans les saints lieux Qu'honore ta présence, À toi, qui fait notre bonheur, À toi, grand Dieu, soit tout honneur, Force et magnificence. |
a Ou : menace la bête des roseaux (l'empire égyptien ?).