[1] Cependant Clément, dont nous venons de citer les paroles, donne immédiatement après, au sujet de ceux qui condamnent les noces, les noms des apôtres qui vécurent dans le mariage, et il dit :
« Est-ce qu'ils réprouveront même les apôtres ? car Pierre et Philippe eurent des enfants ; celui-ci même maria ses filles et Paul n'hésite pas dans une épître à saluer sa femme ; il ne l'a pas emmenée avec lui pour ne pas être gêné dans son ministère. »
[2] Puisque nous rappelons ces choses, il ne sera pas sans intérêt de rapporter du même écrivain une anecdote digne d'être contée. Il l'expose ainsi, au septième livre des Stromates :
« On dit que le bienheureux Pierre voyant conduire sa femme au supplice, se réjouit de sa vocation et de son retour dans la demeure ; il l'encourageait et la consolait de toutes ses forces, l'appelant par son nom : « Ô toi, lui disait-il, souviens-toi du Seigneur. » Voilà ce qu'étaient les mariages des saints et les sentiments exquis de ceux qui s'aimaient tant. »
Ce récit était assorti à mon dessein présent ; voilà pourquoi je l'ai placé ici.