Antiquités judaïques - Flavius Josèphe

LIVRE V

CHAPITRE VII
Après lui, beaucoup de ses successeurs guerroient longtemps avec les peuples d’alentour.

Meurtre des fils de Gédéon par le bâtard Abimélech.

1.[1] Il avait soixante-dix fils légitimes — car il avait épousé beaucoup de femmes —, et un bâtard né d'une concubine, Drouma[2], nommé Abiméléch(os) ; ce dernier, après la mort de son père, s'était retiré à Sichem[3] chez les parents de sa mère, originaire de cet endroit, et, ayant reçu de l'argent de ces gens, ...[4] célèbres par la multitude de leurs iniquités, il vient avec eux dans la maison de son père et massacre tous ses frères, à l'exception de Jôtham(os) ; ce dernier survit, en effet, ayant eu la bonne fortune de s'échapper. Abimélech change l'état existant en tyrannie, se proclamant maître de faire ce qui lui plaisait à l'encontre des lois et montrant une vive acrimonie à l'égard des défenseurs de la justice.

[1] Juges, VIII, 30.

[2] L'Écriture ne donne pas le nom de cette femme. Mais on est tenté de voir dans Drouma une altération d'Arouma, nom de la résidence d'Abimélech d’après Juges, IX, 41. Reste à savoir comment ce nom de ville a pu devenir dans Josèphe le nom de la mère d'Abimélech, alors que la Bible assigne à celle-ci Sichem pour origine. D’après A. Mez (Die Bibel des Josephus, Bâle, 1895, p. 43 et suiv.), il faudrait supposer que Josèphe avait sous les yeux dans sa Bible grecque une notice, aujourd'hui perdue, qui établissait une relation entre la mère d'Abimélech et la ville d'Arouma, contredisant ainsi Juges, VIII, 31. Selon une hypothèse que nous propose M. Israël Lévi, Josèphe a peut-être trouvé le nom de Arouma dans le Livre des Jubilés, qui paraît avoir embrassé toute l'histoire des Israélites et qui s'ingénie à donner aux personnages anonymes de la Bible des noms de fantaisie.

[3] Juges, IX, 1.

[4] On a supposé avec raison qu'il y avait ici dans le grec une lacune. D'après Juges, IX, 4, il doit manquer à peu près ceci : « Abimélech enrôla des misérables, etc. » La phrase grecque telle qu'elle nous a été transmise n'est pas même correcte.

Apologue de Jôtham aux habitants de Sichem ; expulsion d'Abimélech.

2.[5] Un jour que les habitants de Sichem célébraient une fête publique et que tout le peuple y était rassemblé, son frère Jôtham, qui avait pu s'échapper comme nous le disions, ayant gravi le mont Garizim — qui domine la ville de Sichem —, se mit à crier à portée de voix du peuple, l'invitant à rester tranquille et à écouter ce qu’il avait à lui dire. Le silence établi, il raconta qu'un jour les arbres, se mettant à parler d'une voix humaine, se réunirent et demandèrent au figuier[6] de régner sur eux. Comme celui-ci refusa parce qu'il jouissait de l'estime que lui valaient ses fruits, estime bien à lui et qui ne lui venait pas du dehors, les arbres ne renoncèrent pas à leur projet d'un gouvernement, mais furent d'avis d'offrir cette dignité à la vigne. Et la vigne, élue par eux, eut les mêmes arguments que le figuier pour refuser le pouvoir. Comme les oliviers firent de même, l'épine — à qui les arbres demandèrent d'accepter la royauté, elle dont le bois est très propre à la combustion — promît de prendre le pouvoir et de se montrer active. Mais il fallait que les autres vinssent s'asseoir à son ombre : que s'ils méditaient sa perte, ils seraient détruits par le feu qui était en elle : « Si je raconte tout cela[7], dit Jôtham, ce n'est pas pour faire rire, c'est parce qu'après tant de bienfaits dus à Gédéon, on souffre qu'Abimélech ait la puissance souveraine, après l'avoir aidé à assassiner ses frères, lui qui va vous apparaître comme un véritable feu ». Ayant ainsi parlé, il se retira et vécut caché dans les montagnes pendant trois ans, par crainte d’Abimélech.

[5] Juges, IX, 7.

[6] Dans l'Écriture, c'est à l'olivier que les arbres s'adressent d'abord.

[7] Juges, IX, 16.

Hostilités contre lui.

3.[8] Mais, peu de temps après la fête[9], les Sichémites, se repentant du meurtre des fils de Gédéon, chassent Abimélech de leur ville et de leur tribu. Celui-ci résolut de faire du mal à la ville. L'époque de la vendange arrivée, les habitants appréhendaient de s'éloigner pour faire la récolte, de peur qu'Abimélech ne les maltraitât. Mais comme un des chefs, Gaal(ès), avait émigré chez eux avec des soldats et ses parents, les Sichémites le supplient de leur donner une escorte pendant qu'ils vendangeront. Celui-ci ayant accueilli leur requête, ils s'en vont accompagnés de Gaal à la tête de sa troupe. Ainsi les fruits furent rentrés en sécurité, et dans leurs repas en commun ils osèrent publiquement dire du mal d'Abimélech ; et les chefs, installant des embuscades autour de la ville, surprirent et tuèrent beaucoup des gens d'Abimélech.

[8] Ibid., 22.

[9] Dans la Bible il est bien dit qu'Abimélech fut renversé après trois ans de règne, mais nullement que cet événement ait suivi de près la fête où Jôtham fit son discours. Ces deux renseignements seraient d'ailleurs contradictoires, et l'on peut supposer que les mots grecs sont interpolés. [T. R.]

Siège de Sichem par Abimélech ; massacre des Sichémites.

4.[10] Un certain Zéboul(os), un chef des Sichémites, hôte d'Abimélech, lui envoya un message pour l'avertir que Gaal excitait le peuple et l'exhorta à se mettre en embuscade devant la ville ; il se chargeait de faire faire à Gaal une sortie contre Abimélech, et dès lors celui-ci serait à même de tirer vengeance de son ennemi ; cela fait, il tâcherait de le réconcilier avec le peuple. Là-dessus, Abimélech alla se mettre en embuscade. Gaal se trouvait dans le faubourg de la ville sans prendre de précautions, en compagnie de Zéboul. Ayant aperçu des soldats qui s'avançaient, Gaal dit à Zéboul que des hommes arrivaient vers eux en armes. Celui-ci déclara que c’étaient des ombres de rochers, mais quand ils furent plus près, observant avec soin, il lui dit que ce n'étaient pas des ombres, mais une troupe d'hommes. Alors Zéboul : « N'était-ce pas toi, dit-il, qui reprochais à Abimélech sa lâcheté ? Pourquoi ne montres-tu pas ta grande valeur en engageant un combat avec lui ? » Gaal, tout troublé, en vient aux mains avec la troupe d'Abimélech ; quelques-uns des siens tombent ; lui-même s'enfuit dans la ville, en emmenant les autres. Et Zéboul intrigue en sorte qu'on expulse Gaal de la ville, en l'accusant d'avoir mollement lutté contre les soldats d'Abimélech[11]. Cependant Abimélech, informé que les Sichémites allaient de nouveau sortir pour la vendange, dispose des embuscades tout autour de la ville ; dès qu'ils sont sortis, le tiers de l'armée occupe les portes pour empêcher les citoyens de rentrer, les autres courent après ceux qui s'étaient dispersés et partout on se livre au carnage. Puis, ayant rasé la ville jusqu'au sol — car elle ne tint pas devant le siège —, il sema du sel sur les ruines et s'en alla ; c'est ainsi que tous les Sichémites périrent. Quant à ceux qui, s'étant dispersés dans la campagne, avaient échappé au danger, s'étant ralliés sur une roche[12] escarpée, ils s'y installèrent et se mirent en devoir de l'entourer d'un rempart. Mais Abimélech les prévint ; informé de leur dessein, il vint sur eux avec des forces et, ayant donné l'exemple de jeter autour de ce lieu des fagots de bois sec, il invita ses troupes à en faire autant. Et comme le rocher est bientôt tout environné, ils mettent le feu au bois en y joignant les matières les plus facilement inflammables et font s'élever une grande flamme. Nul ne put se sauver du rocher ; ils périrent avec femmes et enfants, les hommes au nombre d'environ quinze cents[13], le reste en assez grande quantité. Telle est la catastrophe qui s'abattit sur les Sichémites et qui n'eût jamais été assez déplorée, si elle n'avait été justifiée, après un si grand crime commis contre un bienfaiteur.

[10] Juges, IX, 30.

[11] La Bible ne donne pas de motifs à l’expulsion de Gaal.

[12] La Bible parle d'une tour.

[13] Mille seulement dans l'Écriture.

Mort d'Abimélech.

5.[14] Abimélech, ayant terrorisé les Israélites par le désastre des Sichémites, laissa voir qu'il méditait de plus grands desseins et qu'il ne mettrait pas de limite à ses violences qu'il n'eût fait périr tout le monde. Il marcha donc sur Thèbas[15], prit la ville à l'improviste ; mais comme il y avait là une grande tour où toute la foule s'était réfugiée, il se prépara à l'assiéger. Au moment où il s'élançait lui-même près des portes, une femme lui jeta un fragment de meule et l'atteignit à la tête. Abimélech, précipité à terre, pria son écuyer de le tuer, pour que sa mort ne parût pas l’œuvre d'une femme. Celui-ci exécute cet ordre, et tel fut le châtiment qu'Abimélech subit pour le crime commis contre ses frères et son entreprise contre les Sichémites. Le malheur qui accabla ces derniers réalisa la prédiction de Jôtham. Quant à l'armée d'Abimélech, dispersée à la mort de son chef, elle rentra dans ses foyers.

[14] Juges, IX, 50.

[15] Hébreu : Thébeç.

Gouvernement de Yaïr.

6.[16] Le gouvernement des Israélites fut pris alors par Yaïr(ès)[17] de Galad, de la tribu de Manassé ; ce personnage eut toute espèce de prospérités et notamment engendra de vaillants enfants, au nombre de trente, excellents cavaliers, et qui furent chargés du gouvernement des villes de la Galadène. Lui-même, après avoir occupé le pouvoir pendant vingt-deux ans, mourut âgé et fut honoré d'une sépulture dans la ville de Kamôn en Galadène.

[16] Juges, X, 3.

[17] Josèphe ne parle pas du juge Thôla que la Bible place entre Abimélech et Yaïr (Juges, X, 1-2) et à qui elle attribue un gouvernement de vingt-trois ans.

Les Israélites asservis par les Ammonites et les Philistins.

7.[18] Cependant tout chez les Hébreux tomba dans le désordre et la rébellion contre Dieu et les lois ; aussi, les prenant en mépris, les Ammanites et les Philistins saccagèrent avec une grande armée leur pays, et ayant occupé toute la Pérée[19], ils osèrent passer le fleuve pour aller conquérir encore le reste. Mais les Hébreux, assagis par leurs malheurs, se mirent à supplier Dieu et lui offrirent des sacrifices en le conjurant de montrer de l'indulgence et, se laissant fléchir par leurs prières, de mettre un terme à sa colère. Et Dieu, revenant à plus de douceur, résolut de leur porter secours.

[18] Juges, X, 6.

[19] La Pérée est la partie de la Terre Sainte située à l'orient du Jourdain : il semble donc peu probable que les Philistins, habitants de la côte, aient pris une part quelconque à la conquête de ce pays. Leur mention dans la Bible (Juges, X, 7) et dans Josèphe semble donc résulter d'une erreur. [T. R.]

On s'adresse à Jephté.

8.[20] Les Ammanites ayant pénétré en Galadène, les gens du pays allèrent au devant d'eux sur la montagne, mais ils manquaient d'un chef qui pût se mettre à leur tête. Or il y avait un certain Jephté[21] (Jephthès)[22], un homme puissant par son courage héréditaire et grâce à une force armée qu'il entretenait à ses frais. Ayant donc envoyé vers lui, ils le prièrent de combattre avec eux, promettant de lui assurer pour toujours le commandement en chef. Mais lui n'agrée pas leur requête, leur reprochant de ne point l'avoir assisté lui-même quand il avait été victime publiquement de l'injustice de ses frères. Comme, en effet, il n'était pas leur frère utérin, mais un étranger par sa mère, que leur père, épris d'amour, leur avait amenée, ils l'avaient chassé, méprisant sa faiblesse. Aussi vivait-il dans le pays qu'on appelle Galaditide, accueillant tous ceux qui venaient à lui d'où que ce fût, et les prenant à son salaire. Enfin, sur les vives instances des Hébreux et leurs promesses de lui conférer pour toujours le commandement, il se mit en campagne.

[20] Juges, X, 17.

[21] Hébreu : Yiphtah.

[22] Juges, XI, 1.

Échec des pourparlers avec le roi ammonite.

9.[23] Après avoir activement pris toutes les précautions et installé l'armée dans la ville de Masphathé[24], il envoie une ambassade à l'Ammanite pour lui reprocher sa conquête. Celui-ci par une autre ambassade reprocha aux Israélites leur sortie d'Égypte et prétendit qu'ils évacuassent l'Amorée qui appartenait à ses ancêtres originairement. Mais Jephté réplique qu'ils étaient mal fondés à incriminer leurs ancêtres au sujet de l'Amorée, et qu'ils devaient plutôt leur être reconnaissants de leur avoir laissé l'Ammanitide, dont Moïse aurait pu également s'emparer et ajoute qu'il ne leur abandonnera pas un pays bien à eux, que Dieu leur avait acquis et qu'ils occupaient depuis plus de trois cents ans[25] ; et il déclara qu'il se battrait avec eux.

[23] Ibid., 11.

[24] Hébreu : Miçpa.

[25] Le texte est corrompu.

Vœu de Jephté ; victoire des Israélites ; sacrifice de la fille de Jephté.

10.[26] Sur ces mots, il congédia les envoyés ; puis, ayant de son côté demandé la victoire par ses prières et promis de sacrifier, s'il revenait vivant chez lui, et d'immoler la première créature qui viendrait à sa rencontre, il engagea le combat, remporta une grande victoire et, en massacrant les ennemis, les poursuivit jusqu'à la ville de Maliathé[27] ; puis, ayant passé en Ammanitide, il anéantit beaucoup de villes, fit du butin et délivra ses compatriotes d'une servitude qu'ils avaient endurée pendant dix-huit ans. Mais à son retour, il lui arriva une aventure qui ne ressemblait pas aux succès qu'il venait d'obtenir ; car ce fut sa fille qui vint à sa rencontre, sa fille unique, vierge encore. Alors, gémissant dans l'immensité de sa douleur, il reprocha à sa fille son empressement à accourir au devant de lui : car il l'avait consacrée à Dieu. Celle-ci apprit sans déplaisir qu'il lui était réservé de mourir pour prix de la victoire de son père et de l'affranchissement de ses concitoyens. Elle demanda seulement qu'on lui accordât deux mois pour pleurer sa jeunesse avec ses concitoyens ; alors s'accomplirait le vœu. Il lui accorda le sursis demandé ; le temps accompli, il sacrifia sa fille en holocauste, sacrifice qui n'était ni exigé par la loi ni agréable à Dieu ; il n'avait pas réfléchi assez soigneusement à l'avenir, au jugement que porteraient sur son acte ceux qui en entendraient parler[28].

[26] Juges, XI, 30.

[27] Hébreu : Minnit.

[28] La tradition flétrit, en effet, le vœu imprudent de Jephté (Gen. Rabba, LX). Cf. plus loin, chap. XI, 5, la note sur la maison d’Ithamar.

Guerre avec la tribu d'Ephraïm.

11.[29] La tribu d'Ephraïm étant partie en guerre contre lui parce qu'il ne les avait pas associés à son expédition contre les Ammanites et s'était réservé à lui seul tout le butin et la gloire des opérations, il leur déclara d'abord que ce n'était pas à leur insu que leurs frères s'étaient battus et qu'appelés à prendre part à la lutte ils ne s'étaient point présentés, alors qu'il fallait accourir résolument avant qu'on les en priât ; ensuite qu'ils se livraient à une entreprise impie, eux qui n'avaient pas osé en venir aux mains avec les ennemis, en se jetant contre leurs frères ; et il les menaçait avec l'aide de Dieu de leur infliger un châtiment s'ils ne se montraient raisonnables. Mais comme il ne réussit pas à les convaincre, il engagea la lutte avec eux lorsqu'ils arrivèrent ; avec l'armée qu'il avait rappelée de la Galadène, il fit parmi eux un grand carnage, et poursuivant les fuyards, après avoir fait occuper par une partie de l'armée envoyée en avant les gués du Jourdain, il en massacra environ 42.000.

[29] Juges, XII, 1.

Mort de Jephté.

12.[30] Après un gouvernement de six ans, il meurt et est enseveli à Sébéa[31], sa patrie, ville de la Galadène.

[30] Ibid., 7.

[31] L'Écriture ne connaît pas ce nom.

Gouvernement d'Ibsan.

13.[32] Après la mort de Jephté, ce fut Apsan(ès)[33], qui prit le pouvoir ; il était de la tribu de Juda et de la ville de Bethléem. Il eut soixante enfants, savoir trente fils et autant de filles, qu'il laissa tous vivants, après avoir donné des maris à celles-ci et des femmes à ceux-là. Sans avoir rien fait dans les sept ans de son gouvernement qui mérite une attention ou un souvenir, il mourut à un âge avancé[34] et reçut sa sépulture dans sa patrie.

[32] Juges, XII, 8.

[33] Hébreu : Ibçan.

[34] La Bible n'en dit rien.

Gouvernement d'Elon.

14.[35] Apsan étant mort ainsi, celui qui eut ensuite le pouvoir, Elon de la tribu de Zabulon, le garda dix ans sans rien faire non plus de considérable.

[35] Juges, XII, 11.

Gouvernement d'Abdon.

15.[36] Abdon, fils de Hillel[37], qui appartenait à la tribu d'Ephraïm et à la ville des Pharathônites[38], nommé chef souverain après Elon, ne mérite de mention que pour son heureuse paternité, car lui non plus n'accomplit rien de notable, grâce à l'état de paix et de sécurité où l'on se trouvait. Il eut quarante fils, dont trente laissèrent une postérité ; il parcourut le pays avec ces rejetons au nombre de soixante-dix, tous brillants cavaliers[39] ; ils les laissa tous vivants, mourut âgé[40], et reçut une sépulture splendide à Pharathôn.

[36] Ibid., 13.

[37] Les manuscrits de Josèphe donnent par erreur Abdon pour fils d'Elon. [T. R.]

[38] Hébreu : Pirathônite.

[39] La Bible dit qu'ils avaient des ânons pour montures.

[40] L'Écriture dit seulement qu'il gouverna huit ans.

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