« Je vous consolerai comme une mère console son fils, et vous serez consolés. »
La consolation d’une mère ! C’est la tendresse même. Comme elle sait entrer dans le chagrin de son enfant ! Comme elle le presse sur son sein et cherche à prendre toutes ses peines sur son cœur. Il peut tout lui dire, sûr qu’elle sympathisera comme aucun autre ne le peut. De tous les consolateurs, celui que l’enfant préfère, c’est sa mère. C’est ce qu’a éprouvé même plus d’un homme fait. L’Eternel condescendrait-il à prendre le rôle d’une mère ? De sa part, c’est la bonté même. Nous pouvons juger de ce qu’il est comme père ; mais voici qu’il veut encore être pour nous une mère, nous invitant par là à une sainte familiarité, à une confiance sans réserve, à un complet repos.
Quand Dieu devient notre « Consolateur, » aucune angoisse ne peut nous étreindre longtemps. Disons lui donc notre peine, lors même qu’elle ne puisse s’exprimer que par des soupirs et des sanglots. Il ne méprise point nos pleurs, pas plus que notre mère ne le faisait. Comme elle, il aura pitié de notre faiblesse, et il pardonnera nos fautes, mais d’une manière plus complète et plus sûre que notre mère ne le pouvait. Ne portons pas nos peines tout seuls ; nous aurions tort de le faire quand un Etre si bon et compatissant s’offre à les partager. Présentons-les donc sans tarder au Dieu d’amour ; il ne se fatiguera pas plus de nous, que les mères ne se fatiguent de leurs enfants.