L’ordonnance concernant l’année sabbatique, comme celle du « Jubilé », avait déjà été transmise par L’ÉTERNEL DIEU à Moïse sur le Mont Sinaï, avant la construction du Tabernacle. Il semble que Moïse avait déjà communiqué cette ordonnance au peuple dans le campement, et qu’apparemment il la lui rappelait avant son départ.

Cette ordonnance était à appliquer au futur. Car dès que le peuple d’Israël sera entré en terre promise, il devra la mettre en pratique du fait que la première année sera sabbatique pour les cultures.

Pendant les six années suivantes, il pourra cultiver, ensemencer et récolter. Puis, comme le septième jour de la semaine, la septième année devra être une année de repos pour la terre et pour les hommes qui ne devront ni la cultiver, ni l’ensemencer, ni la moissonner. Ce repos était ordonné non seulement aux propriétaires mais aussi aux serviteurs et aux étrangers résidants.

C’est la raison pour laquelle L’ÉTERNEL DIEU l’a désigna comme une année sabbatique. Mais si l’année sabbatique symbolise le repos, de quel repos s’agit-il réellement ? Car sabbat (shabbat ou chabbat) signifie repos, cessation d’activité. Si dans la Bible, le repos représente une cessation d’activité ou un délassement pour l’être humain, le repos a aussi un sens particulier : il consiste à jouir de la communion avec DIEU et à observer Ses commandements. Le 4^ème commandement était d’ailleurs consacré au jour du sabbat, jour de repos réservé à L’ÉTERNEL DIEU pour L’adorer.

« Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre, la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos, et l’a sanctifié. »

Le repos existait donc déjà, lorsque le premier homme a habité sur la terre, après que L’ÉTERNEL DIEU eut achevé Son œuvre de la création. Mais à cause du péché de l’être humain, ce repos a été suspendu, et depuis, il travaille dur pour vivre jusqu’à sa mort.

Quant au jour du sabbat, c’était un jour de repos imposé aux Israélites en souvenir du repos de L’ÉTERNEL DIEU le septième jour lorsqu’il eut achevé la création. Observer ce repos du sabbat était aussi un signe pour que l’on sache partout et pour toujours que c’est L’ÉTERNEL DIEU qui sanctifie les enfants d’Israël.

Avant d’entrer en terre promise, Moïse expliqua aux Israélites que le pays où ils allaient entrer était un lieu de repos que L’ÉTERNEL DIEU leur donnait en héritage. Josué le leur rappela avant d’y pénétrer. Lorsque les Israélites eurent pris possession du pays de Canaan, le repos promis par L’ÉTERNEL DIEU s’y est accompli parfaitement. Mais comme le peuple d’Israël ne se confia jamais entièrement à DIEU, il ne connut que temporairement ce repos divin (la paix) à cause de son incrédulité et sa désobéissance.

Pendant l’année sabbatique, les Israélites devront se nourrir de ce que produiront la terre et les arbres d’eux-mêmes, sans que les êtres humains s’en occupent. Et l’accès à cette nourriture « gratuite » sera accessible pour tous, même aux pauvres, aux serviteurs, aux salariés, aux visiteurs, aux étrangers, ainsi qu’au bétail et à tous les animaux présents dans le pays.

Mais connaissant à l’avance l’incrédulité du peuple d’Israël qui allait se demander de quoi il se nourrirait les 7^ème et 8^ème années, L’ÉTERNEL DIEU leur promit de leur accorder une triple bénédiction sur la récolte de la 6^ème année afin qu’ils s’en nourrissent jusque pendant la 8^ème année. Cette 8^ème année, ils sèmeront ce qu’ils récolteront la 9^ème année (voir tableau des années sabbatiques).

C’est d’ailleurs à cause de leur incrédulité que les Israélites n’entreront en terre promise que 39 ans plus tard (voir calendrier de l’exode). Il se peut, aussi, que le calendrier des années sabbatiques ne commença seulement qu’après la conquête de la terre promise, et à partir du partage du territoire pour les douze tribus d’Israël.

Car nous supposons que l’exploitation des terres aurait été difficile à mettre en œuvre avant d’avoir chassé leurs occupants. D’ailleurs, selon les informations bibliques, les Israélites n’auraient dû manger les produits de leur propre culture qu’à partir de la cinquième année après leur entrée en terre promise selon l’ordonnance. Car les fruits provenant des arbres qu’ils auront plantés seront considérés comme impurs pendant les trois premières années. Quant à la récolte de la quatrième année, elle devra être offerte à L’ÉTERNEL DIEU, c’est-à-dire à Aaron et tous les Lévites. On peut supposer que cet ordre pour les fruits des arbres s’appliquait aussi à toutes les moissons destinées à la nourriture.

Or, il se trouve que la conquête du pays de Canaan (la terre promise) dura environ six années avant le partage du territoire entre les tribus d’Israël (voir tableau de datation de l’exode par rapport au règne de Salomon). Ceci signifie que nous ne savons pas quand commença exactement le cycle des années sabbatiques, même lorsque Moïse, avant que les Israélites entrent véritablement en terre promise, leur expliqua en détails l’ordonnance de remise des dettes pendant les années sabbatiques.

La Bible ne relate jamais réellement la pratique des années sabbatiques, ni même une fois que le peuple d’Israël fût vraiment installé en terre promise. Sinon, que chacun fit souvent ce qui lui semblait bon, c’est-à-dire n’importe quoi, sans respect et sans obéissance systématique aux ordonnances de L’ÉTERNEL DIEU.

Car l’ordonnance des remises de dettes affectées aux années sabbatiques obligeait chacun à comprendre et accepter ce que L’ÉTERNEL DIEU voulait leur enseigner pour vivre Son amour :

« Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. »

« C’est le premier et le plus grand commandement. »

« Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Ainsi, pour les années sabbatiques, L’ÉTERNEL DIEU ordonnait à Son peuple les pratiques suivantes :

• Les pauvres mangeront ce qui restera des cultures laissées en repos.

• Un moratoire des dettes aux emprunteurs cette année-là, exceptés aux étrangers, car cette ordonnance ne devait s’appliquer qu’entre Israélites. En fait, les créanciers Israélites accorderont un relâche à leurs débiteurs cette année-là pour le remboursement de leurs dettes. Et bien que l’année suivante, par acquis de conscience, le débiteur Israélite devra continuer à rembourser sa dette s’il le peut, le créancier ne pourra plus recourir à la justice pour récupérer sa créance.

• Prêter généreusement à son compatriote qui est malheureux ou pauvre, sans avoir une mauvaise pensée à son égard en sachant qu’il faudra l’aider pendant l’année sabbatique. Cette générosité envers lui ne devra pas être une contrainte, mais être accomplie de bon cœur. Car DIEU aime celui qui donne avec joie.

Alors, si les Israélites obéissent à L’ÉTERNEL DIEU, IL remplira le pays de bénédictions. Ainsi il n’y aura plus de pauvres dans le pays. Et la richesse sera tellement grande que le peuple d’Israël dominera sur toutes les nations. Toutefois, il y aura toujours quelques pauvres pour apprendre, à ceux qui ne le sont pas, à faire preuve d’amour en partageant avec eux.

• A partir de cette année sabbatique, il faudra rendre la liberté à ses compatriotes, homme ou femme, serviteurs ou esclaves qui auront servi leur maître pendant les six années précédentes. Ayant obtenu leur liberté, ces serviteurs ou esclaves ne devront pas se retrouver les mains vides. Mais celui qui les aura employés à son service devra pourvoir à leurs besoins qui seront pris sur son bétail, les produits de ses cultures ou sur tous ses biens. Cependant, par amour pour leur maître, ces serviteurs ou esclaves pourront refuser cette liberté et choisir de rester à son service. Ce désir sera rendu effectif par le percement d’une de leurs oreilles, avec un poinçon, en prenant appui contre la porte ou le poteau de la maison.

En fait, L’ÉTERNEL DIEU expliquait aux Israélites, que par rapport à des mercenaires qu’ils auraient employés, le travail effectué pendant six années par leurs serviteurs, ou des esclaves, aurait mérité le double de leur salaire. En conséquence, ils ne devaient exprimer aucun regret en leur donnant la liberté et en pourvoyant à leurs besoins pour qu’ils puissent vivre, parce qu’ils leurs avaient permis de s’enrichir.

Il est bien certain que lorsque les Israélites entendirent cette ordonnance, dès le campement du Mont Sinaï, ils étaient tous d’accord pour la mettre en pratique. Car lorsqu’ils entendirent pour la première fois cette ordonnance, ils ne possédaient rien et n’étaient que des nomades qui vivaient tous ensemble dans le désert. Moïse rappellera cette ordonnance à leurs descendants, 39 ans plus tard, avant leur entrée en terre promise. Car il connaissait déjà la raideur de leur cou et leur esprit de rébellion. Mais lorsqu’ils seront installés en sécurité et qu’ils possèderont des propriétés personnelles avec « la soif » de s’enrichir davantage sans partage, l’orgueil, l’égoïsme et la corruption rendront caduque l’amour de certains pour leur prochain et automatiquement l’abandon de leur amour pour DIEU.

Ainsi, beaucoup d’Israélites oublieront que c’est L’ÉTERNEL DIEU qui pourvoyait toujours à tous leurs besoins, comme IL pourvoit toujours à tous nos besoins dans tous les siècles.

Signification spirituelle de l’année sabbatique

Le « vivre ensemble » est un concept qui s’appuie sur des liens pacifiques, de bonne entente, de partage et de solidarité que doivent entretenir toutes les personnes. Et L’ÉTERNEL DIEU a dicté des commandements aux êtres humains : ils sont les bases de la vie personnelle et collective qui nous permettent de vivre avec notre prochain avec amour, si nous les mettons en pratique en toute circonstance. Car le problème du « vivre ensemble » paraît collectif, mais il n’a qu’une solution personnelle pour celui qui accepte d’écouter les commandements de DIEU et de les mettre en pratique.

Ainsi nous ne pouvons pas aimer DIEU que l’on ne voit pas, si nous ne nous aimons pas les uns les autres. Car aimer DIEU, c’est aussi aimer son prochain comme soi-même. Et il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour son prochain.

En fait, l’être humain, quel qu’il soit, riche ou pauvre, est pécheur et débiteur de DIEU, malgré le fait que beaucoup pensent qu’ils peuvent rembourser leurs dettes envers LUI par des œuvres. Eh bien non !

Mais même s’il est de toute manière insolvable, l’être humain peut recevoir le pardon de DIEU, c’est-à-dire l’effacement de sa dette (ses péchés) envers LUI, s’il reconnait sincèrement (la véritable repentance) qu’il est l’auteur de cette dette considérable (le débiteur), qu’il implore la grâce divine et qu’il vive par la foi en Celui qui lui a offert Son pardon par JÉSUS-CHRIST.

En conclusion, comme cette année sabbatique symbolisait le repos que L’ÉTERNEL DIEU offrait aux Israélites, et que beaucoup d’entre eux le refusèrent à cause de leur incrédulité. Ce repos symbolise un repos supérieur que L’ÉTERNEL DIEU offre à tous les humains par Sa grâce en JÉSUS-CHRIST. Ce sont tous ceux qui se repentent sincèrement, qui obéissent à DIEU et l’adorent LUI Seul, c‘est-à-dire LE PÈRE et LE FILS. Tous ceux-là accèderont à ce repos supérieur et éternel que L’ÉTERNEL DIEU leur a réservé.

Le repos spirituel réservé au peuple de DIEU, dans lequel les chrétiens entrent par la foi en CHRIST, vient de LUI : c’est un repos supérieur. Car CHRIST a tout accompli, afin que tous se reposent en LUI. Ce repos n’est possible que par la foi et l’obéissance. Il est associé à la nouvelle création, à la nouvelle naissance, et non pas à ceux qui sont restés sous la loi et ne l’on pas mise en pratique.

Le sabbat, comme l’année sabbatique, était une ombre des choses à venir, car la vérité est en CHRIST. Ainsi, le sabbat, comme l’année sabbatique ont été donnés comme un type de repos que connaîtront tous ceux qui croiront au Seigneur et Sauveur JÉSUS-CHRIST. Et quiconque entre par LUI dans le repos de DIEU, se repose de son « activité », comme DIEU se repose de la sienne depuis qu’IL a créé le septième jour qui doit être, pour le peuple de DIEU, un sabbat d’adoration qui LUI est consacré, avant d’accéder au repos éternel.

La 50^ème année, peut-être à partir de la fin de la conquête de la terre promise par les Israélites, sera l’année du jubilé. Elle devra être honorée après sept cycles de sept années (7 × 7 = 49 + 1), comme l’était le cycle de la fête de Pentecôte célébrée le cinquantième jour après sept cycles de sept jours.

Le 10^ème jour du 7^ème mois (jour des expiations), sera proclamé le commencement de l’année sabbatique, au son retentissant des cors (cornes de bélier), avec des acclamations dans tout le pays.

Cette année sabbatique sera sanctifiée par la proclamation de la liberté pour tous ceux qui habiteront dans le pays. Tout Israélite, qui aura été asservi à ses compatriotes, pourra retourner dans sa famille. Et tout Israélite qui aura vendu au préalable une propriété familiale, à cause de sa pauvreté, recouvrera son bien. Ainsi, dès le premier jour du jubilé, toutes les propriétés retournaient à leur propriétaire originel.

Comme la septième année (49^ème année) qui sera une année sabbatique, cette 50^ème année devra être aussi une année de repos pour la terre et pour les hommes qui ne devront ni la cultiver, ni l’ensemencer, ni la moissonner (voir tableaux comparatifs). Ce repos était ordonné non seulement aux propriétaires mais aussi à tous les serviteurs, les étrangers et pour les animaux de trait. Ceci signifie que les Israélites n’ensemenceront pas la 50^ème année, comme pendant la 49^ème année (sept fois sept ans). Cela signifie aussi qu’ils devront se nourrir pendant deux années consécutives (49^ème et 50^ème) de ce que produira la terre sans qu’elle soit cultivée (voir tableau des années jubilaires).

Car, malgré le fait que le « programme » des semences et des récoltes des années jubilaires semble ambigu en superposition sur celui des années sabbatiques, il est vraisemblable que sur la semence de la 48^ème année, L’ÉTERNEL DIEU donnera une quadruple bénédiction afin que cette année-là elle produise des récoltes pour les trois années suivantes (une récolte pour trois ans) et qu’elles puissent être ainsi mangées jusque pendant la 51^ème année, au cours de laquelle seront à nouveau ensemencées les terres qui ne l’auront pas été pendant l’année sabbatique de la 50^ème année, contrairement à une année sabbatique sans année jubilaire (voir tableaux comparatifs années jubilaires et sabbatiques). C’est aussi la raison laquelle, pendant l’année jubilaire comme pour l’année sabbatique, les pauvres devront se nourrir de ce que produiront la terre et les arbres, sans que les humains s’en occupent. Et l’accès à cette nourriture « gratuite » sera accessible pour tous, même aux pauvres, aux serviteurs, aux salariés, aux visiteurs, aux étrangers, ainsi qu’au bétail et à tous les animaux présents dans le pays.

En fait, cette année jubilaire sera une année transitoire du fait que certains exploitants ne seront pas toujours les propriétaires originels des terres cultivées, ou qu’ils n’en auront pas héritées par filiation directe ou indirecte. Dans de ces conditions du « retour aux origines de propriété » pendant cette année-là, après l’année sabbatique qui l’aura précédée, il serait difficile de dire à qui pourront être attribuées les récoltes éventuelles des terres jachères.

Ordonnance pour les terres cultivées

A partir de l’année du jubilé, une règlementation précise devra être appliquée en ce qui concerne la préservation, dans le milieu familial, des terres cultivées et de l’usufruit qui en dépendra, ou de leur vente. Car le retour de certains pauvres serviteurs dans leur propriété familiale ne leur permettra pas forcément de pouvoir les garder, mais seront dans l’obligation de les vendre à cause de leur pauvreté. En cas de vente des propriétés cultivées, entre cette année jubilaire et la prochaine, soit durant 50 années, l’ordonnance devra être observée de la manière suivante :

• Tout d’abord, toute transaction de vente ou d’achat des propriétés devra être réalisée avec honnêteté.

• Pour cela, le prix d’achat ou de vente de propriétés cultivées sera calculé en fonction du nombre d’années d’exploitation jusqu’au prochain jubilé. En quelque sorte, le prix de l’achat ou de la vente sera établi suivant le nombre d’années de récoltes qui restera jusqu’au prochain jubilé.

• Ainsi les propriétés cultivées ne pourront pas être vendus définitivement, mais ce sont les possibilités prévisionnelles de récoltes jusqu’au prochain jubilé qui seront vendues. Et à chaque jubilé, le propriétaire retrouvera ainsi la jouissance de son bien originel. Car les terres et les récoltes appartiennent à L’ÉTERNEL DIEU, du fait que le pays qu’IL a promis et qu’IL donnera à Israël LUI appartient pour toujours, ainsi que tous les Israélites.

• Lorsqu’un Israélite aura des difficultés financières, et sera dans l’obligation de vendre une partie ou toute sa propriété, son plus proche parent aura la priorité de racheter ce bien. De cette façon, la propriété pourra rester dans la famille jusqu’au prochain jubilé.

• Si un Israélite, qui n’aura pas un parent pour racheter sa propriété, et qui l’aura vendu à quelqu’un d’autre, pourra la racheter lui-même plus tard s’il retrouve des ressources suffisantes. Pour cela, il devra rembourser, à celui qui lui avait acheté les futures années d’exploitation, le nombre d’années qui restera jusqu’au prochain jubilé. Sinon, cet Israélite ne pourra récupérer son bien qu’à la prochaine année jubilaire.

• Lorsqu’un Israélite consacrera une de ses terres cultivées à L’ÉTERNEL DIEU (donnée aux Sacrificateurs), la valeur du bien sera estimée sur la base de la contenance en grains semés soit, par exemple pour l’orge, 50 sicles d’argent pour un homer (400 litres) de semence. C’est cette estimation qui sera appliquée si la terre cultivée est consacrée l’année du jubilé. Mais si la terre est consacrée après l’année jubilaire, le Sacrificateur en évaluera le prix en fonction du nombre d’années qui restera jusqu’à la prochaine année jubilaire.

Toutefois, si le propriétaire désire racheter ce bien, il devra payer 20% de plus que l’estimation fixée par le Sacrificateur. Dans ces conditions, si ce propriétaire ne rachète pas sa terre cultivée, ou qu’elle soit vendue à quelqu’un d’autre, il ne pourra plus la rachetée. Et l’année du jubilé, elle sera la propriété définitive du Sacrificateur du fait qu’elle a été consacrée à L’ÉTERNEL DIEU.

• Mais, lorsque quelqu’un d’autre que le propriétaire originel, voudra consacrer à L’ÉTERNEL DIEU une terre cultivée qu’il veut acquérir et qui ne fasse pas partie de son héritage patrimonial, il devra payer la valeur de base estimée par le Sacrificateur sur les récoltes + 20%, multiplié par le nombre d’années d’exploitation jusqu’au prochain jubilé. Cette somme devra être payée le jour-même et consacrée à L’ÉTERNEL DIEU.

Mais le jour du prochain jubilé, cette terre cultivée reviendra à son propriétaire originel, c’est-à-dire à celui qui en avait hérité.

Ordonnance pour les maisons d’habitation

En ce qui concerne les maisons d’habitation, l’ordonnance sera différente de la précédente, à savoir :

• Pour celles qui seront construites à l’intérieur des villes entourées de murs, elles ne pourront être rachetées que pendant une année après leur vente par ceux qui les auront vendues. Au-delà de ce délai, elles seront la propriété définitive de ces nouveaux propriétaires et à leur descendance sans que le jubilé ne l’affecte.

• Par contre, pour les maisons qui seront construites dans des villages non entourés de murs, ou en pleine campagne, elles pourront être vendues ou achetées avec les mêmes possibilités que pour les propriétés cultivées déjà énoncées, et reviendront au propriétaire originel l’année du jubilé.

• En ce qui concerne les villes appartenant aux Lévites, ils auront un droit de rachat permanent et perpétuel de leurs maisons. Mais l’année du jubilé, leurs maisons devront être rendues aux propriétaires Lévites originels. Quant aux propriétés cultivées situées en banlieue de leurs villes, elles ne pourront jamais être vendues car elles appartiendront définitivement aux Lévites.

Quel merveilleux exemple de « dispositions notariales » ordonnées par L’ÉTERNEL DIEU au monde entier pour le respect de l’égalité de l’être humain avec son prochain, du droit de vivre dignement pour tous, sans pouvoir exclusif, ni domination sur les autres, mais d’obéir au DIEU Tout-Puissant à qui appartiennent toutes choses !

D’ailleurs, 39 ans plus tard, L’ÉTERNEL DIEU élargira encore sa justice avec la protection définitive du patrimoine héréditaire des familles, pour les héritières comme pour les héritiers.

Ordonnance pour la solidarité humaine

Pour renforcer la solidarité de Son peuple, L’ÉTERNEL DIEU ordonna à Moïse :

• Que les Israélites devront venir en aide financière à ceux qui ne pourront plus rembourser leurs dettes et se trouveront dans le besoin. Ce sera une aide sincère, sans intérêts ni caution, mais spontanée et désintéressée, afin que ceux qui sont affectés puissent vivre. Cette attitude solidaire devra être semblable pour un étranger installé parmi les Israélites, afin qu’il puisse continuer à vivre en paix avec eux. Mais lorsqu’ils prêteront à des étrangers « du dehors », les Israélites pourront exiger des intérêts.

Cette ordonnance de solidarité pour l’année du jubilé renforçait celle de l’année sabbatique précédente au cours de laquelle le créancier ne devait plus récupérer sa créance à partir de cette année-là, même si cette obligation de « relâche » n’est pas précisée pour l’année du jubilé, mais supposée du fait que ce sera l’année de « libération ».

Et c’est par cette attitude que les Israélites témoigneront qu’ils aiment L’ÉTERNEL DIEU en aimant leur prochain comme eux-mêmes, et de la même façon vis-à-vis des étrangers.

• Lorsqu‘un de leur compatriote Israélite deviendra pauvre et qu’il sera obligé de se vendre à un autre Israélite, il ne devra pas être traité comme un esclave, mais comme un salarié ou un hôte. Il vivra chez l’Israélite qui l’a embauché et le servira jusqu’à l’année du jubilé. Puis il retrouvera sa liberté, ainsi que ses enfants, et retrouvera sa famille et ses propriétés originelles.

Il conservera toutefois son droit de rachat par un de ses frères, ou une autre personne de sa parenté, ou pourra se racheter lui-même s’il en a les moyens.

Mais, plus tard, en terre promise, certains Israélites oublieront à leur guise ces libertés ordonnées par L’ÉTERNEL envers tous leurs serviteurs, pour l’année du jubilé.

• Lorsqu’un Israélite deviendra pauvre, et qu’un étranger résidant près de lui se sera enrichi, il pourra se vendre à cet étranger ou à sa famille. Toutefois, cet Israélite devra être traité comme un salarié loué à l’année et non pas comme un esclave. D’ailleurs, il conservera son droit de rachat par un de ses frères, ou une autre personne de sa parenté, ou pourra se racheter lui-même s’il en a les moyens.

Le prix de son rachat sera basé sur le nombre d’années entre l’année au cours de laquelle il pourra être racheté, ou se racheter, jusqu’à l’année du prochain jubilé. Le montant du rachat sera proportionnel à ce nombre d’années. Si cet Israélite, qui se sera vendu à un étranger, n’est racheté d’aucune de ces manières, il retrouvera automatiquement sa liberté l’année du jubilé, lui et ses enfants.

• Par contre, les Israélites pourront acquérir des esclaves et des servantes uniquement si ce sont des étrangers issus des autres peuples. Les Israélites pourront aussi acheter les enfants d’étrangers qui seront déjà établis ou qui s’installeront dans le pays d’Israël, pour en faire leurs esclaves. Ils deviendront ainsi la propriété des Israélites et le resteront à perpétuité pour leurs héritiers.

Cette dernière ordonnance de pouvoir acheter uniquement des étrangers comme esclaves, et en les traitant de cette façon, semble contradictoire avec l’obligation qu’aura l’étranger de traiter avec respect un Israélite qui se sera vendu à lui et le servira comme un mercenaire ; ou comme un Israélite qui se sera vendu à un autre Israélite et le servira aussi comme un salarié respecté et non pas comme un esclave.

Mais en réalité, les Israélites étaient devenus esclaves de L’ÉTERNEL DIEU depuis qu’IL les avait faits sortir d’Égypte : ils LUI appartenaient ainsi, et IL les avait mis à part pour qu’ils apprennent à L’aimer et LE servir comme de « saints esclaves » obéissants en toute circonstance. Et ils allaient bientôt habiter dans le pays qu’IL avait promis de leur donner, pour y résider, parce qu’il LUI appartenait déjà et qu’IL l’avait même préparé pour les malheureux.

Ainsi soumis à l’autorité de L’ÉTERNEL DIEU, les Israélites seront autorisés à avoir des esclaves issus des nations païennes, à condition qu’ils vivent au milieu d’eux en étant soumis. Car en vivant au milieu du peuple de DIEU, ces étrangers leurs seront soumis. Ils seront considérés comme leur propriété, ainsi qu’à leur descendance par transmission héréditaire.

En fait, L’ÉTERNEL DIEU confirmait ainsi l’alliance qu’IL avait établi avec Abraham et à sa postérité par laquelle tout étranger né dans sa maison (dans son pays), ou acquis à prix d’argent, sera circoncis et lui appartiendra. L’ÉTERNEL DIEU confirmait aussi l’ordonnance qu’IL avait prescrite à Moïse au sujet des étrangers présents au sein du peuple d’Israël, dont tous les mâles devaient être circoncis pour participer à la Pâque.