39. Qu'il faut éviter l'empressement dans les affaires
Jésus-Christ : Mon fils, remettez-moi toujours vos intérêts; j'en disposerai selon ce qui sera le mieux, au temps convenable.
Attendez ce que j'ordonnerai et vous y trouverez un grand avantage.
Le fidèle : Seigneur, je vous remets tout avec beaucoup de joie, car j'avance bien peu quand je n'ai que mes propres lumières.
Oh ! que ne puis-je, oubliant l'avenir, m'abandonner dès ce moment sans réserve à votre volonté souveraine !
Jésus-Christ : Mon fils, souvent l'homme poursuit avec ardeur une chose qu'il désire ; l'a-t'il obtenue, il commence à s'en dégoûter, parce qu'il n'y a rien de durable dans ses affections, et qu'elles l'entraînent incessamment d'un objet à un autre.
Ce n'est donc pas peu de se renoncer soi-même dans les plus petites choses.
Le vrai progrès de l'homme est l'abnégation de soi-même ; et l'homme qui ne tient plus à soi est libre et en assurance.
Cependant l'ancien ennemi, qui s'oppose à tout bien, ne cesse pas de le tenter; il lui dresse nuit et jour des embûches, et s'efforce de le surprendre pour le faire tomber dans ses pièges.
Veillez et priez, dit le Seigneur, afin que vous n'entriez point en tentation.