Dans ce psaume, les fidèles apprennent à s'adresser à Dieu dans toutes leurs angoisses. Ils doivent se souvenir des bienfaits qu'il a accordés en tout temps à son Église. Ils en tireront l'assurance que leurs prières ne sont jamais vainesa.
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2 | L’âme de douleur atteinte Je fis au Seigneur ma plainte, Et mes cris au ciel montés Par Lui furent écoutés. |
3 | C’est à Dieu qu’en ma détresse Soir et matin je m’adresse ; Vers Lui j’élève ma main, Et ce n’est jamais en vain. |
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4 | Mon âme dans ma souffrance Refusait toute assistance ; Mon Dieu même m’étonnait Sitôt qu’il m’en souvenait. Quand je faisais mes demandes, Quand je vouais mes offrandes, Mon cœur en perplexité Etait sans cesse agité. |
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5 | Seul, sans fermer les paupières, Je passais les nuits entières ; Et mon esprit en langueur Etait triste et sans vigueur. |
6 | Sion, ta première gloire Me revint à la mémoire, Et tous les siècles passés Furent par moi retracés. |
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7 | De ma harpe, avec tristesse, Il me souvenait sans cesse, Et mon cœur rempli d’ennuis Soupirait toutes les nuits. Ma trop faible intelligence Cherchait avec diligenceb La cause de mon souci, Et je me plaignais ainsi : |
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8 | L’Éternel cache sa face, Voudrait-il m’ôter sa grâce ? Et croirai-je désormais Qu’il ne m’aimera jamais ? |
9 | Cette bonté si prisée Est-elle toute épuisée ? La promesse de mon Dieu N’aurait-elle plus de lieu ? |
(Pause) — 6 — | |
10 | Peut-il oublier lui-même Quelle est sa clémence extrême, Et son courroux indompté. Peut-il vaincre sa bonté ? |
11 | C’est, ai-je dit, à cette heure Que mon Dieu veut que je meure L’Éternel a retiré La main qui m’a délivré. |
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12 | Puis, je repassai ma vue Sur sa gloire si connue, Et sur mille et mille effets Des grands efforts qu’il a faits. |
13 | Toutes ses œuvres sacrées, Par moi furent admirées ; Et dans ce ravissement Je m’écriai hautement : |
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14 | Grand Dieu, ce que tu sais faire Se voit dans ton sanctuaire, Et quelle divinité S’égale à ta majesté ? |
15 | Seigneur, toutes tes merveilles Sont grandes et sans pareilles, Et devant tous tu fais voir Ta sagesse et ton pouvoir. |
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16 | À ton bras, à ta puissance Jacob doit sa délivrance, Et de Joseph les enfants Par Toi furent triomphants. |
17 | Les eaux, les eaux avec crainte Ont vu ta majesté sainte ; Le gouffre le plus profond En a tremblé jusqu’au fond. |
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18 | On vit éclater les nues, Comme en torrents répandues, Et du bruit qu’on entendit Le ciel même se fendit. Tes traits en tous lieux volèrentc, |
19 | Tes gros tonnerres roulèrent ; Et d’un éclair enflammé Le monde fut allumé. |
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La terre fut toute émue, | |
20 | Et ta puissance absolue Sans trace, au milieu des eaux, Leur fit des chemins nouveaux. |
21 | Enfin, tu mis en franchise, Par Aron et par Moïsed, Ton peuple qu'ils ont mené Vers son séjour destiné. |
a À titre d'exemple, est reproduit ici le texte du psaume dans l'édition de 1679. (Psaumes retouchés sur l'ancienne version par feu M. V. Conrart).
b Diligence : extrême attention.
c Traits : flèches
d Aron : Aaron.