Zinzendorf laissait, en mourant, une dette de 1 631 766 thalers — plus de sept millions de notre monnaiea. Cette dette, qui dépassait la valeur de ses biens, avait été contractée uniquement pour subvenir aux besoins de l’église des Frères. Aussi, la communauté ne voulut-elle pas consentir à laisser peser ce fardeau sur la famille de son bienfaiteur. Elle se constitua héritière du comte, servit à ses filles une pension viagère et parvint, au bout d’une quarantaine d’années, à éteindre entièrement la dette.
a – Soit environ 23 millions d’euros. (ThéoTEX)
Aujourd’hui, les seigneuries de Berthelsdorf et de Hennersdorf appartiennent à ces Frères moraves qui y étaient jadis arrivés en exilés et qui ont vu s’accomplir pour eux cette promesse de Jésus : En vérité, je vous dis qu’il n’y a personne qui ait quitté sa maison, ou ses parents, ou ses frères, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses champs, pour l’amour de mon nom, qui ne reçoive en ce monde cent fois autant et dans le siècle à venir la vie éternelle. (Matthieu 19.29 ; Luc 18.29)
Quant à Zinzendorf, qui, à l’exemple de Celui dont il s’appelait le disciple, s’est fait pauvre pour enrichir ses frères, il a reçu la récompense assurée à quiconque sème la justice (Proverbes 11.18) : il voit Celui en qui il a cru, il contemple face à face Celui qu’aimait son âme, et, avant de mourir, il a entendu de la bouche de son Maître cette parole :
cela va bien, bon et fidèle serviteur.b
b – Matthieu 25.21.