O mystère fertile en merveilles étranges ! Ouvrez ici, mortels, et vos cœurs et vos yeux ; Et vous, purs séraphins, sainte troupe des anges, Venez, d’un vol ardent, en ces terrestres lieux. Celui, dont jour et nuit vous chantez les louanges, A quitté, pour un temps, la demeure des Cieux ; Son habit de lumière est caché sous des langes, Il change en un toit vil son palais glorieux. Le Fort, l’Ancien des jours, est faible et dans l’enfance ; L’Invisible se voit ; Dieu même prend naissance ; L’Immortel est mortel, et l’Immense est borné. Enfin, je l’aperçois couché dans une étable ; Et ravi, je m’écrie : Éternel nouveau-né, Qu’en ton abaissement tu parais adorable ! |
7 : Jésus-Christ en sa croix, dit St. Augustin, n’avait pour sa pourpre que son sang ; mais ici, dit St. Bernard, il cache la pourpre de la Divinité sous le cilice de notre mortalité. 8 : Hélène fit bâtir dans ce lieu obscur un temple superbe, qui se voit voit encore aujourd hui. 14 : Nous l’adorons, et nous l’embrassons dévotement, en la crèche, en la croix et au sépulcre, infirme, sanglant et pâle pour l’amour de nous. (St. Bernard)