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| LA CHINE...Un pays qui compte un million de chrétiens pour plus de quatre cent cinquante millions d'habitants ! |
Il arrive un moment où, dans certains pays, l'œuvre de Dieu prend un essor tel qu'il devient difficile d'en calculer les effets. Voici plus de quarante ans qu'Hudson Taylor se repose de ses travaux, et les œuvres qu'il a commencées et continuées avec Dieu le suivent encore aujourd'hui. Leur développement est si grand qu'il est impossible de dire jusqu'où s'étend leur champ d'action, car non seulement en Chine, mais dans tous les continents, le récit de la vie de cet homme de Dieu qui, quoique mort, parle encore, influence et inspire des hommes et des femmes dont le cœur est ainsi gagné à la cause si chère à Hudson Taylor.
Néanmoins, c'est en Chine, au sein même de ce peuple. auquel il a si joyeusement consacré sa vie et qu'il aimait si profondément, que l'œuvre a le plus progressé. À l'intérieur du pays dont toutes les provinces étaient fermées à l'Évangile quand Hudson Taylor partit pour la Chine, il y a maintenant des Églises indigènes. Parmi les tribus qui peuplent les montagnes du Kweichow et du Yunnan, des gens par milliers, après avoir entendu la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ, se sont tournés des idoles vers Dieu, délaissant leur ivrognerie, leur passion de l'opium et leur abjecte immoralité.
Chez les Chinois proprement dits, il n'y a jamais eu de conversions en masse, mais parmi eux aussi, l'œuvre s'est poursuivie d'une façon constante et sûre. C'est dans la région de Wenchow, Chekiang, qu'on trouve les Églises les mieux organisées, les plus prospères et les plus fermement établies ; cent cinquante d'entre elles sont indépendantes et se suffisent à elles-mêmes, quoique rattachées à la Mission à l'Intérieur de la Chine. Il existe aussi deux grands mouvements évangéliques indépendants, rejetons de l'Eglise-mère.
En 1940, cinquante communautés dépendaient de l'Église principale de Fowyang, Anhwei ; en 1944, leur nombre était de cent-neuf. Chacune de ces Églises possède une équipe de volontaires qui évangélisent le pays. Dans la province du Kansu, se trouve la Fédération des Églises du Nord-Ouest, composée de groupements rattachés, les uns à la Mission à l'Intérieur de la Chine, les autres à la Christian and Missionary Alliance ou à l'Alliance Missionnaire Scandinave. Après les années d'occupation par les japonais, les nouvelles qui nous parviennent des provinces de la côte sont également encourageantes. Malgré la contrainte et l'oppression ennemie, elles ont tenu bon et, après avoir tout surmonté, demeurent fermes.
L'œuvre s'est ainsi étendue et a dépassé de beaucoup le but que s'était proposé la Mission d'Hudson Taylor. La Chine, avec ses quatre cent cinquante millions d'habitants — un quart de la population du globe —, a pour chef un chrétien professant. Dans son gouvernement siègent des hommes dont la vie et les principes témoignent de la grâce salutaire de Dieu en Jésus-Christ. Contrairement à l'Inde où la vaste majorité des adeptes du christianisme appartient aux classes inférieures, la Chine, elle, possède des représentants de la foi chrétienne dans tous les rangs de la société, et même l'influence exercée par ses dirigeants est beaucoup plus grande que ne pourrait le faire supposer le nombre des Églises chrétiennes répandues dans le pays. Partout les missionnaires trouvent des portes ouvertes, une pleine liberté de prêcher l'Évangile, bien accueillis qu'ils sont par le Gouvernement qui voit en eux des « éducateurs du peuple ».
Il y a un siècle, il n'y avait pas en Chine plus d'une douzaine de chrétiens. Aujourd'hui, on estime à un million les candidats et les membres des différentes Églises. Quelle serait la réaction d'Hudson Taylor en face de ces chiffres s'il était encore de ce monde ? Se reposerait-il sur l'effort accompli, satisfait des résultats obtenus dans un laps de temps remarquablement court ?
Il est plus que certain qu'il regarderait l'autre face du tableau ! Un million de chrétiens dans un pays qui compte plus de quatre cent cinquante millions d'habitants ! Un chrétien pour quatre cent cinquante païens ! Et, d'entre ces païens, la moitié n'a jamais entendu la Parole qui sauve !
Un certain matin de l'année 1865, Hudson Taylor, oppressé par le sentiment des immenses besoins de la Chine et de l'urgence de secours immédiats, arpentait la plage de Brighton, incapable de se joindre à la foule qui se rendait joyeusement dans les Églises pour rendre grâces à Dieu de lui avoir donné un Sauveur. Lui, demandait à Dieu des ouvriers pour la Chine ! Quatre cent cinquante millions d'âmes dont un million passent chaque mois dans l'éternité sans Jésus-Christ !
Aujourd'hui encore, dans la vaste Chine, chaque mois, un million d'âmes vont au-devant d'une éternité sans Christ !
« Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans Sa moisson. »
FIN
