Suivez, sages Gentils, suivez d’un prompt courage Les divins mouvements du céleste flambeau, Qui vous guide au palais d’un monarque nouveau, A qui tout l’univers doit venir rendre hommage. Dites au sens charnel qui s’oppose au voyage, Que Jésus est l’objet des objets le plus beau ; Et que si, faible et pauvre, il pleure en son berceau, La majesté d’un Dieu reluit sur son visage. Adorant donc en lui le Roi de l’univers, Offrez-lui vos trésors, et vos présents divers. L’or, la myrrhe, l’encens que l’arabe respire. Mais le don précieux qui plaît à ce grand Roi, Plus que ne lui plaît l’or, ni l’encens, ni la myrrhe, C’est un cœur plein d’ardeur, d’innocence, et de foi. |
1 : St Matthieu les appelle mages : c’est le nom que les Orientaux donnaient à leurs sages. St. Chrysostôme qualifie ceux-ci de premiers pères de l’Église. Selon toute apparence ils venaient de Perse, ou d’Arabie. 2 : C’est l’étoile, ou plutôt la comète miraculeuse qui leur était apparue, dont vraisemblablement un ange gouvernait la course, dans une des régions de l’air, au dessus des mages (ce qui semble être l’opinion de St. Chrysostôme).