Le prophète chante la ferme assurance dans laquelle 1l vit et les délivrances que connaît celui qui se soumet entièrement à Dieu avec une foi confiante.
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1 | Tout homme entré dans le secret Du Très-Haut s’y retire ; À l’ombre bonne et dans la paix |
2 | Du Dieu fort, il peut dire : C’est bien l’abri que j’ai cherché Errant à l’aventure, Ô mon Seigneur, ô vrai rocher Sur lequel je m’assure. |
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3 | Du subtil filet des chasseurs, Cʼest Lui qui te délivre, Malgré les fléaux destructeurs, Sa bonté te fait vivre. |
4 | En tous temps il te couvrira De lʼombre de ses ailes, Son bouclier tʼabritera Des atteintes mortelles. |
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5 | Tes nuits garderont leur douceur, Sans la moindre épouvante ; De jour ne crains plus le tueur, La flèche en lʼair volante ; |
6 | Ne crains ni peste cheminant Dans la chambre où nous sommes, Ni aucun mal exterminant En plein midi les hommes. |
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7 | Si mille tombent dʼun côté, Et de lʼautre dix mille, Tu te sens en sécurité Et peux marcher tranquille. |
8 | Puis ouvre simplement les yeux : Tu verras le salaire Final des hommes pernicieux ; Leur gloire est éphémère. |
(Pause) — 5 — | |
9 | Le tout est de compter sur Dieu, Mon Sauveur et mon Juge ; Cʼest ainsi quʼen un si haut lieu On trouve son refuge. |
10 | Aucun malheur ne surgira Te prenant comme cible, Aucun fléau nʼapprochera De ta maison paisible. |
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11 | Car il fera commandement À ses anges très dignes De te garder soigneusement Pendant que tu chemines. |
12 | Leurs mains viendront te soulever De peur que lʼaventure Ton pied ne heurte, ensanglanté, Contre la pierre dure. |
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13 | Tu piétineras les cobras, Les lions pleins de rage, Sur tout monstre tu marcheras Sans le moindre dommage. |
14 | Ton Dieu dit en effet : Je vois Lʼamour dont il mʼhonore, Je suis son gardien, je me dois À celui qui mʼadore. |
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15 | Quand il priera, je répondrai, Je le soutiens sans cesse, Et jamais ne le quitterai Sʼil est dans la détresse. |
16 | Pour lui de longs jours sont prévus, Puis il verra paraître À ses propres yeux le salut Dans la joie de son Maître. |