Ici les fidèles sont exhortés à louer Dieu, particulièrement pour la justice avec laquelle il gouverne le monde ; c'est selon celle-ci qu'il rend confus ceux qui méprisent sa majesté, et qu'il réjouit ceux qui s'attendent à Lui et le suivent sincèrement.
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2 | Oh ! que c’est chose belle De te louer, Seigneur, De chanter ton honneur, Très-Haut, d’un cœur fidèle. |
3 | Prêchant à la venue Du matin ta bonté, Et ta fidélité Quand la nuit est venue. |
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4 | Sur la douce musique Des cordes se pinçant, Le luth accompagnant La harpe magnifique. |
5 | Joie au cœur mʼest donnée Par tes ouvrages saints ; De lʼœuvre de tes mains Notre âme est enchantée. |
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6 | Quelle immense richesse Dans tes bienfaits, Seigneur, Et quelle profondeur Aussi dans ta sagesse ! |
7 | Ce que cela peut être Échappe à lʼétourdi, Et le sot abêti Voit tout sans rien connaître. |
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8 | Si les pervers fleurissent Comme lʼherbe des champs, Si les plans des méchants Trop souvent réussissent, On les verra de même Se flétrir à jamais. |
9 | Mais, ô Seigneur, tu es À jamais Dieu suprême. |
(Pause) — 5 — | |
10 | Les puissances de haine, Seigneur, se dissoudront Avec tous ceux qui font Une œuvre si malsaine. |
11 | Mais, Toi, tu me relèves Et me rends la vigueur, Comme le buffle élève Sa corne et va sans peur. |
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Lʼhuile fraîche est versée Sur ma tête, et mes yeux Verront sur ces haineux Lʼeffet de mes penséesa ; | |
12 | Car de ces infidèles Qui mille maux nous font Mes oreilles auront Dʼagréables nouvelles. |
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13 | Ainsi croîtra le juste, Verdoyant tous les ans, Comme un cèdre au Liban, Ou le palmier robuste. |
14 | Oui, les heureuses plantes De la maison de Dieu Seront au beau milieu Des parvis florissantes. |
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15 | Même on voit leur vieillesse Porter des fruits divers, Car vigoureux et verts On les verra sans cesse |
16 | Pour prêcher la droiture Du Seigneur mon appui : Il nʼy a pas en Lui Trace dʼune souillure. |
a L'accomplissement de mes vœux ou de mes prévisions.