LE PEUPLE D’ISRAËL AGONISE PENDANT 38 ANNÉES DANS LE DÉSERT

À leur retour de cette cuisante défaite contre Amalécites, les Cananéens et les Amoréens, les Israélites revinrent au campement de Kadès-Barnéa et pleurèrent devant le Tabernacle. Mais L’ÉTERNEL DIEU resta insensible à leurs lamentations et leurs cris de désespoir : IL ne les écouta point, car IL n’était plus parmi eux.

Ainsi, la promesse de L’ÉTERNEL DIEU de les faire entrer dans le pays de Canaan, était maintenant réservée à leurs enfants et leurs petits-enfants qui ne connaissaient ni le bien, ni le mal, ni l’obéissance, ni la désobéissance : ce sont pourtant eux qui possèderont la Terre promise.

Quant à tous ces adultes rebelles, L’ÉTERNEL DIEU leur avait donné auparavant un ordre irréversible :

« Mais vous, tournez-vous, et partez pour le désert, dans la direction de la mer Rouge. »

Or, le peuple d’Israël resta très longtemps à Kadès-Barnéa.

La version massorétique de Zadoc Kahn traduit même : « Vous demeurâtes de longs jours à Kadêch…Vous savez combien de jours vous y avez demeuré. »

Cette définition peut être interprétée par « un grand nombre de jours » si important qu’ils ne pouvaient le définir avec précision. Peut-être s’agissait-il de plusieurs mois ou de plusieurs années ?

Certains commentaires prétendent même que les Israélites restèrent à Kadès-Barnéa, ou à proximité, pendant trente-sept ans et une seule année à voyager près de la mer Rouge. Mais aucun texte biblique ne prouve cette hypothèse. Car Moïse précisa :

« Nous nous tournâmes, et nous partîmes pour le désert, par le chemin de la mer Rouge, comme l’Éternel me l’avait ordonné ; nous suivîmes longtemps les contours de la montagne de Séir. »

À la fin de l’agonie du peuple d’Israël dans le désert, Moïse cite aussi un nombre important de camps (non identifiés), avant le deuxième séjour des Israélites à Kadès-Barnéa où mourut Miriam sœur de Moïse et Aaron. Ainsi, tous ces éléments nous permettent d’affirmer que le peuple fidèle à L’ÉTERNEL séjourna bien deux fois à Kadès-Barnéa. Ces détails n’ont peut-être pas une signification calendaire très importante étant donné que la Bible nous indique seulement avec précision le temps qui s’est écoulé entre le départ du peuple au Mont Sinaï, et la mort d’Aaron : 38 ans et 2 mois. Ce qui nous permet aussi de situer le mois de la mort de Miriam qui eut lieu la même année que celle d’Aaron (voir calendrier de l’exode). Toutefois, l’absence de renseignements intermédiaires sur cette période « noire » du peuple d’Israël, nous incite à imaginer des conditions de vie terribles par rapport aux éléments que nous donne la Bible, mais qui ne restent que des hypothèses à méditer.

Pendant les quarante années dans le désert, L’ÉTERNEL fut continuellement présent au-dessus de l’Arche, dans la nuée, dans les campements et pendant les marches. La nuit, elle avait l’apparence d’une colonne de feu. Nous savons, aussi, que le peuple d’Israël ne partait que lorsque la nuée ou la colonne s’élevait au-dessus du Tabernacle. Avant que les Israélites décident de conquérir le pays de Canaan sans LUI, nous savons aussi que L’ÉTERNEL ordonna aux Israélites de se tourner et de partir en direction de la mer Rouge, dès le lendemain.

Or, Moïse précise pourtant que les combattants Israélites vaincus, désespérés, et sans réponse de L’ÉTERNEL DIEU, restèrent très longtemps à Kadès-Barnéa :

« A votre retour, vous pleurâtes devant l’Eternel ; mais l’Eternel n’écouta point votre voix, et ne prêta point l’oreille. »

« Vous restâtes à Kadès, où le temps que vous y avez passé fut de longue durée. »

Pourtant, Moïse ajoute immédiatement :

« Nous nous tournâmes, et nous partîmes pour le désert, par le chemin de la mer Rouge, comme l’Éternel me l’avait ordonné ; nous suivîmes longtemps les contours de la montagne de Séir. »

Malgré que certaines traductions ajoutent « Ensuite », ou « Puis », avant « nous nous tournâmes », au début du premier verset, le pronom personnel « nous » reste inchangé et même doublé par certaines traductions. Par contre, Moïse dit toujours « vous » en parlant de tous ceux qui avaient tentés de combattre sans DIEU, qui furent vaincus et ceux qui revinrent à Kadés-Barnéa pour y pleurer.

Alors, que peuvent bien signifier la différence entre les « vous » et les « nous » prononcés par Moïse dans ces versets qui se suivent ?

Ceci peut signifier que les Israélites incrédules, combattants sans DIEU, n’ont pas pu partir en direction de la mer Rouge étant donné qu’ils montèrent conquérir le pays de Canaan et furent vaincus par les peuples qui habitaient la montagne. Et ceux qui revinrent vivants de cette bataille, restèrent très longtemps à Kadès-Barnéa pour pleurer, sans avoir une réponse de L’ÉTERNEL DIEU qui les avait quittés depuis leur première décision.

Ceci peut signifier aussi, que pendant ce temps, dès que la nuée se fut élevée au-dessus du Tabernacle, les Lévites qui étaient tous consacrés à L’ÉTERNEL le démontèrent conformément à leur mission pour chaque départ. Puis, Ils partirent de suite dans l’ordre, derrière l’Arche avec Aaron et Moïse, parce qu’ils étaient guidés par la nuée divine qui avançait devant eux et qui confirmait l’ordre de L’ÉTERNEL. Il y eut certainement, avec eux, des Israélites des autres tribus qui restèrent fidèles aux ordres divins. Ceux-ci partirent par le chemin du désert en direction de la mer Rouge, et suivirent, ainsi, cette nuée pendant trente-huit ans dans toutes leurs marches et tous leurs campements. Peut-être qu’une partie du peuple, qui était complètement désorganisé et désespéré, suivit aussi les Lévites ? Il y avait peut-être aussi, parmi eux, des bergers et leurs troupeaux ?

Quant à tous les incrédules restés à Kadès-Barnéa, ils ne pouvaient pas imaginer ni accepter que L’ÉTERNEL puisse les abandonner aux portes de la terre promise. Et c’est certainement pour cette raison qu’ils y restèrent si longtemps avec de l’eau des sources qui tarissent, contrairement à l’eau de la Parole de DIEU.

En fait, les paroles de Moïse semblent confirmer l’hypothèse du peuple d’Israël divisé au moins en deux groupes : les Lévites, les fidèles et les repentis qui suivaient L’ÉTERNEL sur l’Arche pour le premier groupe. Puis un second groupe resté à Kadès-Barnéa et composé des entêtés, des irascibles, des incrédules et des incorrigibles. Peut-être qu’entre ces deux groupes du peuple, il y en avait d’autres avec des boudeurs, des incertains, des marginaux, des opportunistes, etc… En tout cas, les « vous » et « nous » de Moïse nous font méditer sur leur signification physique et spirituelle.

Cette grande désillusion du peuple élu divisé mettra les Israélites face à leur destin. Mais, comme l’a sous-entendu Moïse, le peuple élu de DIEU s’est bien reconstitué beaucoup plus tard dans le désert avec les nouvelles générations, au bout de 38 années d’agonie des coupables. Et tous ceux qui y mourront se souviendront avant que L’ÉTERNEL avait fait une grande promesse à tous leurs enfants et petits-enfants de leur donner le pays promis, et qui s’accomplira.

Les promesses de L’ÉTERNEL DIEU se sont toujours accomplies, et les dernières s’accompliront bientôt. Elles nous sont révélées dans la Bible qui est Sa Parole écrite et inspirée par Lui pour nous instruire, nous éclairer et nous convaincre. La Parole de DIEU est la vérité : c’est la raison pour laquelle Ses promesses s’accomplissent toujours, JÉSUS-CHRIST en est la preuve éclatante.

L’ÉTERNEL DIEU est toujours avec ceux qui Lui font confiance, LUI obéissent et Le suivent fidèlement. Pourtant, malgré le fait qu’ils LUI désobéirent dans le désert, IL resta toujours fidèle à Son peuple.

Par JÉSUS-CHRIST Son Fils, DIEU n’abandonne jamais ceux qui croient en Lui et Lui obéissent. Et si nous sommes infidèles, L’ÉTERNEL DIEU reste toujours fidèle et patient. Car, par JÉSUS-CHRIST, qui est Sa Parole faite chair destinée à être une victime expiatoire pour tous nos péchés, IL nous a offert Sa grâce éternelle qui nous prouve Sa fidélité et Sa patience, si nous demeurons attachés à Lui.

Alors, l’exode de notre vie, est-il semblable à celui des Israélites qui restèrent pendant très longtemps sans DIEU à Kadès-Barnéa où ils périrent sans LUI ? Ou bien est-il semblable aux Israélites qui suivirent DIEU immédiatement et jusqu’au bout de leur vie ?

Car si nous marchons tous dans la vallée de l’ombre de la mort terrestre, seuls ceux qui suivent le divin berger pendant leur vie terrestre atteindront, par LUI seul, la maison céleste pour l’éternité.

Si la mort physique est l’issue de tous les êtres humains parce qu’ils sont tous pécheurs, seuls ceux qui auront été fidèles à leur unique Sauveur, en le suivant jusqu’à leur mort terrestre, ressusciteront pour l’éternité. Par JÉSUS-CHRIST seul, ils auront été réconciliés avec DIEU. Car c’est la grâce de DIEU pour quiconque croit en LUI, contrairement à ceux qui auront refusé Sa lumière et Sa Parole en la personne de JÉSUS-CHRIST venu sur la terre, pour les sauver.

Quelle grâce merveilleuse de DIEU en JÉSUS-CHRIST nous avons reçu depuis vingt siècles. Car, par Sa mort, IL a payé le prix de notre condamnation que nous avions méritée par nos péchés pendant l’exode de toute notre vie. Et par Sa résurrection, IL a ouvert la porte qui nous permet d’accéder au royaume éternel de DIEU. Si nous buvons l’eau de la grâce offerte par JÉSUS-CHRIST, nous n’aurons plus jamais soif, parce qu’elle jaillira pour l’éternité.

JÉSUS a permis, ainsi, que nous puissions transmettre cette bonne nouvelle à nos enfants et nos petits-enfants afin qu’eux, comme nous, puissent accepter cette grâce pour vivre un jour dans le royaume de DIEU qu’IL a promis à tous les croyants repentis.