« Mais pourquoi, dans ton admirable sagesse, as-tu répondu à Charilaüs et à Archelaüs, roi de Lacédémonien, que,
« s’ils faisaient partager à Apollon le butin qu’ils avaient fait, cela leur porterait bonheur. »
De quel Apollon voulais-tu parler ? car ce n’était pas de toi, sans doute ; malgré ton imprudence, tu aurais craint qu’on n’eût pu te reprocher de t’être adjugé une part dans un honteux larcin. »
Mais c’est assez sur ce sujet. Citons encore cependant les paroles par lesquelles ce même Apollon exprime son admiration pour Archiloque, homme dont les ouvrages sont remplis de toute sorte d’obscénités et d’infamies, au point qu’une oreille chaste n’en pourrait supporter le récit : pour Euripide, ce disciple de Socrate, qui, après avoir abandonné la discipline et les sages leçons de son maître, a composé des pièces qui sont encore jouées aujourd’hui sur les théâtres : enfin pour Homère, que le divin Platon voulait exclure de sa République, non seulement comme inutile, mais comme auteur de poèmes qui ne pouvaient qu’inspirer la plus dangereuse corruption à la jeunesse. Voici comment Œnomaüs traite à ce sujet le divin oracle.