Ce psaume contient une prière contre les hypocrites qui, tout en se couvrant sous le titre de l'Église, sont les pires ennemis de celle-ci, et la persécutent d'une façon plus inique que les autres.
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1 | Ô Dieu vengeur des violences, Seigneur qui punis les offenses, Fais-toi connaître à tous les yeux. |
2 | Toi qui gouvernes l’univers, Dresse-toi devant les pervers, Paye leurs dû aux orgueilleux. |
— 2 — | |
3 | Combien de temps ces infidèles Qui te furent toujours rebelles, Seigneur, ainsi triompheront ? |
4 | Ils font le mal avec plaisir, On les entend se réjouir, Jusquʼà quand ils se vanteront ? |
— 3 — | |
5 | Cʼest ton peuple, ô Dieu quʼils outragent, Cʼest dans tes terres quʼils fourragent. |
6 | Ils ont massacré lʼorphelin, Tué la veuve et lʼétranger Quʼils devaient aussi protéger, |
7 | Ils se sont exclamé enfin : |
— 4 — | |
« Dieu nʼen sait rien, et somme toute, Le Dieu de Jacob nʼy voit goutte, Tout sʼest parfaitement passé ! » | |
8 | Ô les plus stupides et fous Parmi le peuple, serez-vous, Pauvres sots, toujours insensés ? |
— 5 — | |
9 | Celui qui a planté lʼoreille Et formé lʼil, cette merveille, Nʼentend-il pas, ne voit-il pas ? |
10 | Lui qui tient tout sous son pouvoir Et de qui dépend tout savoir, Jamais ne vous corrigera ? |
(Pause) — 6 — | |
11 | Le Seigneur sait bien qui nous sommes, Et que tous les projets des hommes Ne sont jamais que vanité. |
Heureux lʼhomme | |
12 | éduqué par Toi, Et qui bien instruit dans ta loi, Seigneur, en a bien profité ! |
— 7 — | |
13 | Cʼest dans la foi quʼil se repose, Quand un temps dʼépreuve lʼexpose À souffrir et à sʼinquiéter. Mais lʼimpie est un malheureux Pour qui se cave un tombeau creuxa Au bout de sa félicité. |
— 8 — | |
14 | Car jamais Dieu nʼaura courage Dʼabandonner son héritage, Pour tout son peuple il est lʼappui. |
15 | À la justice il amèrrab Le jugement qui sʼégara, Les cœurs droits courront après Lui. |
— 9 — | |
16 | Qui se lève pour ma défense Contre les méchants ? Qui sʼélance Entre les criminels et moi ? |
17 | Si le Seigneur nʼavait tendu La main vers moi, jʼétais perdu, Jʼallais à la tombe tout droit. |
— 10 — | |
18 | Lorsque jʼai senti que la plante De mon pied sʼen allait, glissante, Tu me soutins par ta bonté ; |
19 | Tu as enchanté mon esprit, Seigneur, quand il était rempli Dʼangoisse et de perplexité. |
— 11 — | |
20 | Ô Dieu, serais-tu le complice De ce haut tribunal du vice Où lʼon nʼaime quʼà faire tort ? |
21 | Ils en veulent aux gens de bien, Et là, ceux qui ne valent rien Condamnent lʼinnocent à mort. |
— 12 — | |
22 | Mais en Dieu jʼai mon espérance, La base de ma résistance ; |
23 | Il punira tous leurs forfaits. LʼÉternel les condamnera, Notre Dieu les accablera Par les propres maux quʼils ont faits. |
a Caver : creuser
b Amèrra : ramènera (comme un agneau à sa mère).