Le premier mois (Avril) de la quarantième année, soit après 37 années et demie d’agonie dans le désert, tout le peuple d’Israël arriva une nouvelle fois à Kadès-Barnéa dans le désert de Tsin (voir tableau liste des campements et carte). Même si la datation de l’année concernée n’est pas citée dans les Écritures, la très prochaine mort d’Aaron (1^er jour du 5^ème mois de la 40^ème année) qui fit suite à la contestation du peuple aux eaux du rocher de Meriba situé à proximité de Kadès-Barnéa, prouve que le peuple y arriva effectivement le 1^er mois de la 40^ème année pour y camper.

Si Moïse a bien précisé que toute la communauté des enfants d’Israël arriva à Kadès-Barnéa, il a confirmé ainsi l’hypothèse écrite que le peuple avait bien été divisé durablement après la déroute des combattants Israélites incrédules à Horma, mais aussi qu’aucun Israélite condamné par L’ÉTERNEL, et resté à Kadès-Barnéa, n’y avait survécu.

Mais le premier évènement qui se déroula au retour du peuple à Kadès-Barnéa, c’est le décès de Miriam sœur aînée d’Aaron et de Moïse qui avaient, eux, trois ans d’écart d’âge. Si nous ne savons rien des causes de sa mort, elle est sans doute due à sa vieillesse.

Car le fait qu’elle était plus âgée que Moïse âgé de 120 ans à sa mort, et Aaron âgé de 123 ans à sa mort, et que leur décès simultané eut lieu quelques mois après celui de Miriam, nous pouvons supposer que Miriam était au moins âgée de 124 ans à sa mort. Miriam fut enterrée à Kadès-Barnéa.

Mais ce peuple d’Israélites au cou raide, recommença à se rassembler auprès de Moïse et Aaron. Ils provoquèrent aussitôt des querelles envers Moïse, au sujet du manque d’eau. Les Israélites avaient déjà oublié que L’ÉTERNEL DIEU avait pourvu chaque jour à tous leurs besoins depuis leur sortie d’Égypte. Sinon, comment les 603550 mâles recensés, dont 603548 morts dans le désert, auraient-ils pu être remplacés par une natalité masculine presque équivalente (601730 mâles) pendant 38 années dans le désert ?

Mais le peuple avait soif, car il n’y avait pas assez d’eau pour eux et leurs troupeaux dans la région de Kadès-Barnéa, malgré le fait qu’elle soit pourvue de nombreuses sources d’eau et des puits depuis des siècles qui permettaient d’y vivre assez longtemps. D’ailleurs, lorsqu’une grande partie des Israélites y avait déjà séjourné très longtemps auparavant, il ne semble pas qu’ils se soient plaints d’une pénurie d’eau !

Si apparemment, ce sont les plus âgés qui se plaignaient, du fait qu’ils rappelaient le souvenir d’une « vie meilleure » en Égypte, en réalité ce sont des Israélites qui n’étaient pas âgés de plus de cinquante-huit ans (20 ans + 38 ans).

Mais lorsque ces « nouveaux Israélites » contestataires citèrent leurs frères morts dans le désert devant L’ÉTERNEL, ils faisaient sans doute allusion aux 14700 Israélites qui moururent parmi eux en quelques heures à cause de leurs contestations et que, finalement, ils auraient préféré mourir d’un seul coup comme eux plutôt qu’en agonisant par le manque d’eau à Kadès-Barnéa !

En tout cas, peu d’entre eux pouvaient témoigner d’avoir connu une terre riche en culture dans le pays de l’Égypte sinon par leurs pères morts dans le désert. Et ce n’est pas par le manque d’eau qu’ils y étaient tous morts, mais à cause de leur incrédulité.

Mais il se peut qu’il y ait eu une année de sécheresse dans la région de Kadès-Barnéa lorsque les Israélites vinrent y séjourner pour la seconde fois. Cette situation d’eau vitale « invisible » pour le peuple d’Israël, était en réalité une mise à l’épreuve provoquée par L’ÉTERNEL DIEU pour tester la foi de ces nouvelles générations, ou leur incrédulité. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois qu’IL le faisait au travers du manque d’eau vitale ou potable, mais auparavant, c’était pour les générations déjà décédées. Si cette nouvelle mise à l’épreuve par le manque d’eau était pour les nouvelles générations nées dans le désert, elle l’était aussi pour les Lévites et notamment pour Moïse et Aaron qui étaient les responsables de l’exécutif physique et spirituel de tout le peuple.

En effet, Moïse et Aaron effrayés par la situation, se réfugièrent auprès de L’ÉTERNEL devant l’entrée du Tabernacle pour implorer une nouvelle fois Son secours. Ils tombèrent sur leur visage, et la gloire de L’ÉTERNEL leur apparût. Alors, IL parla à Moïse.

L’ordre de L’ÉTERNEL à Moïse

« Prends la verge, et convoque l’assemblée, toi et ton frère Aaron. Vous parlerez en leur présence au rocher, et il donnera ses eaux ; tu feras sortir pour eux de l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail. »

Cet ordre de L’ÉTERNEL a été interprété de diverses manières même si les traductions sont semblables. Pourtant, chaque détail de ce message divin doit nous éclairer sur sa signification, ainsi que sur les conséquences physiques et spirituelles qu’il va entraîner dans la vie de Moïse et Aaron par rapport à leur comportement qui va suivre. C’est la raison pour laquelle nous devons rester fermes sur la véracité des Écritures bibliques, afin que nous puissions analyser avec précision cet ordre divin de la façon suivante :

1. « la verge »

L’ÉTERNEL n’a pas ordonné à Moïse de prendre sa propre verge, comme IL le fit au rocher du Mont Horeb trente-neuf ans auparavant parce que le peuple cherchait déjà des querelles à Moïse à cause du manque d’eau. Mais ici, à Kadès-Barnéa, L’ÉTERNEL a ordonné à Moïse de prendre « la verge », celle d’Aaron qui était placée dans l’Arche dans le Tabernacle. Car cette verge-là était celle qui avait fleuri, bourgeonné, et porté des fruits pour la gloire de DIEU, afin d’être un signe durable pour faire cesser les murmures de Son peuple contre LUI, afin qu’il vive.

Attention : Il ne faut donc pas faire un amalgame entre ces deux verges. Car la verge réservée pour la gloire de DIEU, et mise à part dans Sa présence dans l’Arche, n’était pas la propre verge de Moïse dont L’ÉTERNEL lui avait ordonné d’utiliser, trente-neuf années auparavant, pour frapper les eaux du Nil devant le Pharaon, puis qu’il utilisa pour frapper ce rocher du Mont Horeb pour faire jaillir l’eau.

Car, dans ces deux cas, L’ÉTERNEL avait ordonné à Moïse d’utiliser sa propre verge et de frapper les cibles qu’IL avait choisies : c’était, en quelque sorte, la verge utilisée par DIEU pour la manifestation de Son jugement (sur Satan et le péché), puis de Sa puissance pour Son peuple racheté par le sang (l’eau du Nil), et de Sa victoire sur la tentation (l’eau du rocher à Massa et Meriba).

Mais, pour ces circonstances passées, les Hébreux n’étaient pas encore sanctifiés par la révélation des commandements divins dont le sabbat en sera un symbole.

Quant à la verge fleurie d’Aaron, mise à part dans l’Arche de L’ÉTERNEL, c’était le symbole d’un sacerdoce éternel de DIEU pour le peuple d’Israël sanctifié depuis sa connaissance de la loi divine, et sa libération du joug du péché qui était manifestée par la présence permanente de L’ÉTERNEL DIEU au milieu de Son peuple. La verge fleurie d’Aaron était aussi le symbole de l’autorité de DIEU qui donne la vie (l’eau) à qui IL veut, quand IL veut et où IL veut par Son Fils JÉSUS-CHRIST qui est la source et le rocher du salut divin.

2. « au rocher – du rocher »

Si L’ÉTERNEL a dit « au rocher » et « du rocher » signifie que ce rocher était déjà identifié. Par conséquent, soit ce rocher ne pouvait pas être confondu avec un autre parce qu’il avait une particularité, soit parce qu’il n’y avait qu’un seul rocher sur le site. En réalité, il n’y avait qu’un seul rocher par lequel pouvait jaillir de l’eau en abondance et qu’il était sans doute connu depuis longtemps pour cette raison.

3. « vous parlerez en leur présence au rocher »

L’ÉTERNEL n’a pas ordonné à Moïse et à Aaron d’entreprendre des travaux de recherche comme un sourcier avec une baguette afin d’identifier les raisons pour lesquelles ce rocher ne donnait plus d’eau comme auparavant. Mais IL leur ordonnait simplement de parler au rocher devant le peuple. En réalité, IL leur demandait de prier leur DIEU Tout-Puissant afin qu’IL soit glorifié aux yeux de Son peuple, étant donné que LUI Seul avait fermé « la vanne du rocher » pour éprouver la foi de tout Son peuple, y compris celle de Moïse et d’Aaron. N’était-ce pas aussi une prière d’intercession pour tout le peuple élu afin de faire cesser ses murmures devant l’autorité divine symbolisée par la verge d’Aaron, et que le peuple ne meurt point mais qu’il vive ? L’ÉTERNEL demandait cette prière à Moïse et à Aaron parce qu’IL les avait désignés pour être Ses serviteurs et Ses porte-paroles. L’ÉTERNEL ordonnait ainsi à Moïse et à Aaron de Lui rendre gloire au travers du « rocher spirituel divin » qui abreuvait tout Son peuple en permanence depuis sa libération d’Égypte, afin qu’il n’ait jamais soif et qu’il Le reconnaisse comme son unique DIEU Tout-Puissant.

4. « et il donnera ses eaux »

Cela pourrait signifier que ce rocher ne donnait plus d’eau pour des raisons de sécheresse. Car ce rocher désigné par L’ÉTERNEL était déjà connu des Israélites depuis près de trente-huit ans, parce qu’il produisait déjà beaucoup d’eau sans l’intervention d’un être humain, quel qu’il soit, et qu’il ne pouvait pas être confondu avec un autre. Les Israélites s’y étaient déjà abreuvés des années auparavant, et à l’époque, son débit avait été suffisamment abondant pour tout le peuple de deux millions de personnes avec leur bétail.

« Et il donnera ses eaux » signifie aussi que le rocher contenait une réserve abondante d’eau, mais qu’il l’a « gardait » en son sein sous l’autorité de L’ÉTERNEL.

5. « tu feras sortir pour eux l’eau du rocher, et tu abreuveras l’assemblée et leur bétail »

En quelque sorte, L’ÉTERNEL autorisait Moïse à donner le signal à la « vanne spirituelle » du rocher afin que l’eau retenue en jaillisse. C’est un peu comme le ruban d’inauguration d’un ouvrage déjà construit et qui lui donne le signal symbolique qu’il peut fonctionner. Mais c’est uniquement L’ÉTERNEL qui avait construit ce rocher et qui pouvait le faire fonctionner selon Son ordre avec abondance pour Son immense peuple et son bétail.

L’obéissance de Moïse et Aaron

« Moïse prit la verge qui était devant l’Éternel, comme l’Eternel le lui avait ordonné.

« Moïse et Aaron convoquèrent l’assemblée en face du rocher. »

La désobéissance de Moïse et d’Aaron

« Et Moïse leur dit : Écoutez donc, rebelles ! Est-ce de ce rocher que nous ferons sortir de l’eau ?

« Puis Moïse leva la main, et frappa deux fois le rocher avec sa verge. Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi. »

L’attitude de Moïse a été interprétée de diverses manières. Mais en restant conforme aux textes bibliques, nous constatons que Moïse a désobéi sept fois à L’ÉTERNEL en cette circonstance, de manières physiques ou spirituelles tout en étant indissociables :

1. « Écoutez donc rebelles ! »

Pour quelle raison Moïse s’adressa-t-il aux Israélites alors que L’ÉTERNEL lui avait ordonné, ainsi qu’à Aaron, de ne parler qu’au rocher ? Et pourquoi les accusa-t-il de rebelles ?

L’attitude de Moïse pourrait s’expliquer par son irritation à cause de ces nouvelles générations qui le querellaient, comme l’avait déjà fait celles qui étaient mortes dans le désert. En les traitants de rebelles, Moïse exprimait son impatiente de les accuser pour leur exprimer ce qu’il ressentait vis-à-vis d’eux. Ces premiers mots de Moïse constituent ses deux premières fautes :

• La première faute de Moïse, c’est d’avoir parlé directement au peuple sans que L’ÉTERNEL le lui ait ordonné.

• Sa deuxième faute, c’est d’avoir voulu « régler ses comptes personnels » directement avec le peuple parce qu’il était « blessé » et qu’il savait que malgré leur attitude, ils allaient quand même avoir de l’eau en abondance. En quelque sorte, Moïse prenait la place de L’ÉTERNEL pour juger le peuple. Pourtant, plus tard, Moïse accusa les Israélites de responsables lorsqu’il céda à sa propre colère par ses propos, à cause de leur manque de foi qui avait aigrit son cœur. Et un psalmiste justifia même cette accusation.

2. « Est-ce de ce rocher que nous ferons sortir de l’eau ? »

Quel pouvoir s’attribuait Moïse par ses paroles ? Il se permettait même d’associer son frère Aaron dans cette exclusivité. Où était donc la place de L’ÉTERNEL dans ses propos alors que LUI seul pouvait et voulait libérer l’eau du rocher pour abreuver tout le peuple ?

En réalité, Moïse continuait à vouloir « régler ses comptes personnels » avec le peuple, en lui faisant croire que lui et son frère avaient tout pouvoir de leur donner de l’eau ou non.

Une nouvelle fois, et de sa propre initiative, Moïse prenait la place de L’ÉTERNEL. C’était la troisième faute de Moïse. En plus de cela, il y avait associé son frère Aaron qui ne fit d’ailleurs aucune objection (voir explications plus bas).

3. « Puis Moïse leva la main, et frappa deux fois le rocher avec sa verge. »

C’était la continuité de l’aveuglement de Moïse qui arrivait à son comble. Il prenait totalement la place de DIEU comme s’IL n’existait plus :

• Prendre sa propre verge pour imposer sa volonté au rocher divin (quatrième faute).
• Frapper le rocher divin pour imposer son propre pouvoir. En plus, Moïse le frappa deux fois pour imposer son autorité humaine. Par ce double geste, Moïse voulait dire au rocher divin : « je t’ordonne de m’obéir malgré le fait que ce peuple ne le mérite pas » (cinquième et sixième fautes).

• Mais où était donc passée la verge d’Aaron que Moïse avait apportée avec lui afin que L’ÉTERNEL soit glorifié par son autorité sur Son peuple renouvelé et sur la vie (l’eau) qu’IL voulait leur donner avec abondance ? L’ÉTERNEL n’avait pas besoin d’un instrument pour faire jaillir l’eau du rocher. Car la verge d’Aaron dans la main de Moïse était destinée au peuple pour qu’il se souvienne de la plaie mortelle qu’il avait subie et qui était consécutive à ses murmures précédents. L’absence de la verge d’Aaron pour glorifier L’ÉTERNEL constitue la septième faute de Moïse.
  Ainsi, l’attitude de Moïse, face au rocher divin, constituait un ensemble de fautes physiques et spirituelles de sa part.

4. « Il sortit de l’eau en abondance. L’assemblée but, et le bétail aussi. »

L’ÉTERNEL n’avait pas besoin que Moïse frappe le rocher divin pour qu’il libère de l’eau en abondance pour deux millions de personnes et leurs troupeaux. Et Moïse savait bien que la main de L’ÉTERNEL n’était jamais trop « courte » mais qu’il fallait Lui faire confiance. Car, Ses sources d’eau sont inépuisables pour Ses enfants, aussi nombreux qu’ils soient. Et s’ils marchent par la foi, IL leur ouvrira les écluses des cieux afin que Ses sources divines jaillissent pour eux jusque dans la vie éternelle.
Comme une image spirituelle des sources d’eaux inépuisables de notre DIEU Tout-Puissant, une source d’eau douce jaillit toujours sous un éperon rocheux à proximité du site de Kadès (Ein-Qadeis). Et deux ou trois puits circulaires interrompent le cours d’eau abondant qui se perd dans le désert…

Comment un homme de foi, aussi fidèle que Moïse, a-t-il pu douter de la Parole de DIEU et de Sa puissance, lui qui parlait face à face avec L’ÉTERNEL et qui avait vu s’accomplir tant de prodiges et de miracles par LUI ? Comment est-t-il possible que Moïse ait pu négliger ce grand privilège que L’ÉTERNEL lui avait confié depuis trente-huit années, et qu’il ait oublié aussi vite les ordres de L’ÉTERNEL en Lui désobéissant sept fois de suite ?

Certains exégètes pourraient dire que sa peur du contexte a entraîné Moïse sur une mauvaise voie, qu’il pouvait bénéficier de circonstances atténuantes à cause de « son âge » et qu’il était sans doute fatigué par les nombreux combats physiques et spirituels auxquels il avait dû faire face à cause des contestations et des murmures incessants du peuple d’Israël depuis son départ de la montagne de DIEU.

Pourtant, par la manifestation de sa colère, au lieu de rendre gloire à DIEU, Moïse venait de donner une fausse représentation de L’ÉTERNEL DIEU Tout-Puissant. Son échec dans cette mission démontrait l’imperfection de sa foi comme tout serviteur ou enfant de DIEU qui pense que rien ne pourrait l’empêcher de rendre gloire à DIEU, même dans une telle situation. Mais être un serviteur de DIEU, qu’IL avait désigné pour être le guide de Son peuple et en qui IL avait mis toute Sa confiance, était une lourde tâche. Et désobéir à DIEU publiquement était d’une gravité extrême car :

« On demandera beaucoup à qui l’on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l’on a beaucoup confié. »

Quant au silence d’Aaron dans cette affaire, certains affirment qu’il s’est tu parce qu’il était Souverain Sacrificateur et qu’il était destiné au sacerdoce spirituel le plus élevé. Pourtant, à une autre occasion, Aaron n’avait pas hésité à faire des reproches à Moïse pour une raison mineure. Il est vrai que la colère de L’ÉTERNEL contre lui, puis la confiance qu’il avait exprimée ensuite envers Moïse, pouvait inciter Aaron à ne faire aucun reproche à Moïse pour son attitude devant le rocher divin. Pourtant, l’ordre donné par L’ÉTERNEL lui avait été adressé comme à Moïse ! Alors, nous pourrions penser, aussi, « qui ne dit mot, consent ».

Mais heureusement, nos préjugés, favorables ou non, pour l’un comme pour l’autre, sont éclairés par la réponse immédiate et irrévocable de L’ÉTERNEL DIEU à Moïse et Aaron pour leur comportement extérieur et « intérieur » :

« Alors l’Eternel dit à Moïse et à Aaron : Parce que vous n’avez pas cru en moi, pour me sanctifier aux yeux des enfants d’Israël, vous ne ferez pas entrer cette assemblée dans le pays que je lui donne. »

Le jugement irrévocable de L’ÉTERNEL, et la sanction qu’IL infligea à Moïse et à Aaron, enlèvent tous les doutes sur nos préjugés : ils étaient tous les deux coupables. Car l’un, comme l’autre, ne L’avaient pas glorifié.

Toutefois, Moïse, qui fut un grand serviteur de L’ÉTERNEL pendant quarante années, et Aaron qui Le servit pendant la même période en étant même désigné comme Son premier Souverain Sacrificateur, furent sanctionnés modérément. Car ils furent condamnés, l’un comme l’autre, à ne pas entrer avec le peuple d’Israël dans le pays que L’ÉTERNEL avait promis de leur donner.

Mais ce qui aurait pu paraître comme un péché de désobéissance de peu d’importance, à cause de la place éminente de Moïse et d’Aaron, fut en réalité un péché humiliant aux lourdes conséquences pour eux. Et même si Moïse implora plus tard la grâce de L’ÉTERNEL, IL ne revint pas sur Sa sanction envers lui, en lui permettant seulement de voir de loin le pays promis.

La sanction de L’ÉTERNEL envers Moïse et Aaron aurait pu être plus lourde. Mais finalement elle fut semblable à celle du peuple condamné à mourir dans le désert sans pouvoir entrer dans le pays promis malgré le fait que Moïse et Aaron soient des Lévites qui étaient tous consacrés à L’ÉTERNEL et qui avaient tous été exemptés de cette sanction.

À propos de ce qui c’était passé devant ce rocher de Kadès-Barnéa, on nomma l’évènement « les eaux de Meriba » :

« Ce sont les eaux de Meriba, où les enfants d’Israël contestèrent avec l’Eternel qui fut sanctifié en eux. »

Du fait que ce site sera aussi appelé « Meriba de Kadès », afin que le peuple d’Israël s’en souvienne, il y a là, encore, une nouvelle preuve qu’il n’a aucune relation avec le site de Massa et Meriba au rocher d’Horeb trente-neuf années auparavant. D’ailleurs, au rocher d’Horeb, Aaron n’avait pas participé à l’évènement parce qu’il n’avait pas encore été désigné et consacré Souverain Sacrificateur de L’ÉTERNEL.

En ce qui concerne « les enfants d’Israël contestèrent avec l’Eternel qui fut sanctifié en eux », ne signifie absolument pas que L’ÉTERNEL fut sanctifié grâce aux contestations des enfants d’Israël et encore moins par l’attitude de Moïse et d’Aaron. En réalité, L’ÉTERNEL fut sanctifié devant Son peuple contestataire au travers de la sanction qu’IL prononça contre Ses deux principaux serviteurs qui ne L’avaient pas glorifié. Ainsi, L’ÉTERNEL se rendait à Lui-même cet hommage de souveraineté qui Lui avait été refusé par Moïse et Aaron devant le rocher de Meriba.

Massa et Meriba au rocher d’Horeb

Au rocher d’Horeb (Massa et Meriba) le peuple d’Israël n’était pas encore sous la loi étant donné qu’elle ne lui avait pas encore été révélée et qu’il n’avait pas encore eu la connaissance du péché et de ses conséquences.

Au rocher d’Horeb, L’ÉTERNEL avait ordonné à Moïse de frapper ce rocher une seule fois, car IL y serait présent pour qu’il en jaillisse de l’eau. Cette eau, qui est le symbole de L’ESPRIT-SAINT, ne pouvait pas jaillir sans que JÉSUS-CHRIST soit frappé de la mort qui est la condamnation de tout être humain à cause du péché (Massa = tentation). Car JÉSUS-CHRIST a été frappé une seule fois de la mort sur le Mont du Calvaire afin d’obtenir le pardon de DIEU pour tous ceux qui ont la foi en LUI, afin que l’eau de L’ESPRIT-SAINT puisse jaillir sur eux éternellement.

Meriba au rocher de Kadès-Barnéa

Au rocher de Meriba à Kadès-Barnéa, le peuple d’Israël était sanctifié car il avait reçu la connaissance du péché par la loi, et devait vivre dans l’obéissance par la foi en L’ÉTERNEL DIEU qui était en permanence au milieu de lui.

L’ÉTERNEL ordonna à Moïse de parler au rocher pour qu’il en jaillisse de l’eau et non pas de le frapper comme la fois précédente. Car le peuple d’Israël était un peuple nouveau-né dans la présence de DIEU. Et dans la faiblesse de sa foi, le peuple d’Israël avait besoin de la manifestation de la gloire de DIEU par le jaillissement de l’eau qui symbolisait la présence de Son ESPRIT-SAINT.

En frappant à nouveau le rocher de DIEU à Kadès-Barnéa, sans Son autorisation, Moïse a mis symboliquement le doute sur la puissance de DIEU qui a ressuscité CHRIST après qu’IL fut frappé de la mort sur la croix une fois pour toutes, afin que jaillisse par LUI l’eau de Son ESPRIT-SAINT sur toute chair, depuis la Pentecôte.

Par ce message, nous n’avons pas l’intention de juger Moïse ou Aaron sur leur comportement devant le rocher de Kadès-Barnéa, tant leur mission et leur responsabilité fut grande pendant quarante années de leur vie. Et malgré le fait que Moïse et Aaron furent condamnés à ne jamais entrer en terre promise, combien leur amour et leur fidélité pour L’ÉTERNEL DIEU doivent être un exemple pour nous. Mais en voyant un si grand serviteur de L’ÉTERNEL DIEU comme Moïse échouer dans sa mission, d’une manière aussi inattendue et surprenante de sa part, après qu’il fut éprouvé beaucoup plus durement pendant quarante années, nous devons prendre garde à ne pas le juger. Car nous aurions « chuté » bien avant lui si nous avions dû combattre toutes les difficultés auxquelles il a été confronté. Alors, si nous sommes sauvés par JÉSUS-CHRIST, exhortons-nous pour ne pas tomber si près du but comme ce fut le cas de Moïse, au bout de sa vie. Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de CHRIST pour être jugé de notre propre vie.

Et même si Moïse a souvent intercédé auprès de L’ÉTERNEL à cause de Sa colère contre Son peuple incrédule, et malgré le fait que L’ÉTERNEL ait promis deux fois à Moïse de faire une grande nation de ses propres descendants, il n’y a rien de glorieux pour Moïse dans cette affaire du rocher de Kadès-Barnéa, du fait que L’ÉTERNEL avait mis toute sa confiance en lui. Pourtant, malgré sa condamnation terrestre irréversible, Moïse nous montrera malgré tout sa foi en L’ÉTERNEL qui restera intacte. Et combien sa foi sera honorée et glorifiée dans le royaume de DIEU pour l’éternité.

Car L’ÉTERNEL DIEU est le seul juge de tous les êtres humains, et personne n’est excepté. Et c’est par JÉSUS-CHRIST, Son Fils unique glorifié, qui est Sa Parole vivante, qu’IL le fera. Car JÉSUS-CHRIST est digne d’une gloire supérieure à celle de Moïse, parce qu’IL est parfait, pur, sans péchés et qu’ainsi IL est digne de régner éternellement. C’est par LUI seul que nous avons part à la vocation céleste, et nous devons nous encourager mutuellement à ne pas céder à la tentation du péché étant donné que nous sommes associés à CHRIST qui nous a libérés de la colère de DIEU par Son sacrifice. Alors si nous appartenons à JÉSUS-CHRIST, prenons garde de rester attaché à LUI. Car Il nous a dit :

« Faites donc bien attention à la manière dont vous écoutez, car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il croit avoir. »

« Quant au serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres extérieures : c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Comme L’ÉTERNEL DIEU avait donné Sa Parole à Moïse et à Aaron pour qu’ils l’exécutent, IL nous a donné aussi Sa Parole en JÉSUS-CHRIST pour que nous la mettions en pratique afin qu’elle retourne à LUI en portant des bons fruits pour Sa gloire. Et même si nous pensons que cette mission est au-dessus de nos capacités pour être sauvés, nous ne devons pas oublier ce que DIEU nous nous a promis : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé… », et

« Tout est possible à celui qui croit. »

Finalement rien a changé dans le cœur des hommes. Le problème principal reste notre foi, comme ce fut le cas pour Moïse et Aaron. Car s’ils croyaient toujours en DIEU et en Son pouvoir, ils avaient une foi insuffisante pour Le glorifier aux yeux de Son peuple.

Ceci doit nous faire réfléchir en pensant que notre foi est un don de DIEU qui nous permet de ne pas attrister Son ESPRIT-SAINT comme le fit Moïse par ses paroles et ses actions devant le rocher.

L’eau et L’ESPRIT-SAINT par JÉSUS-CHRIST

Dans la Bible, Parole de DIEU, l’eau pure est souvent une image de L’ESPRIT-SAINT. Et le seul rocher qui Le fait jaillir c’est JÉSUS-CHRIST ressuscité. C’est une source intarissable de la grâce pour ceux qui confessent JÉSUS-CHRIST comme leur unique Seigneur et Sauveur. Car au-delà de Sa mort, JÉSUS-CHRIST ressuscité est devenu le nouveau Temple divin d’où sort un fleuve d’eau vive qui est L’ESPRIT-SAINT et qui jaillit du Trône divin pour l’éternité.

Pour recevoir et accueillir ce don de L’ESPRIT de DIEU, la foi en JÉSUS-CHRIST notre unique Sauveur, est incontournable. Ce sont les enfants de DIEU, rachetés et nés de nouveau pour vivre avec L’ESPRIT-SAINT, qui viennent boire à cette source inépuisable. Ce sont tous ceux qui sont identifiés à JÉSUS-CHRIST par le baptême en Sa mort pour vivre une vie nouvelle.

De ce flot de bénédictions dont sont abreuvés les enfants de DIEU sanctifiés par l’offrande du corps de JÉSUS-CHRIST pour Son Église, doit s’échapper ainsi un flot de L’ESPRIT-SAINT pour abreuver l’humanité qui a soif du salut.

C’est aussi la raison pour laquelle, dans tous les déplacements des Israélites, pendant quarante années, le rocher symbolique de CHRIST les suivait pour les abreuver physiquement et spirituellement par l’eau divine qui en jaillissait, parce qu’ils étaient rachetés et sanctifiés.

Et cette eau spirituelle était déjà celle de l’édification du monde que L’ÉTERNEL DIEU avait confié aux descendants d’Abraham par la révélation des commandements de DIEU, même si beaucoup d’Israélites contestaient Sa souveraineté malgré le fait qu’IL fut présent au milieu d’eux en permanence.

Pendant toute sa vie dans le désert, le peuple d’Israël racheté pouvait s’abreuver gratuitement de l’eau du rocher divin par la foi, en attendant d’entrer dans le pays promis par L’ÉTERNEL DIEU, dans lequel y jaillira des sources inépuisables d’eau pour alimenter des cours d’eau et des lacs.

Alors, nous aussi, en attendant d’être abreuvé par ce fleuve d’eau de la vie éternelle qui coulera dans le royaume de DIEU, ne nous privons pas de cette eau inépuisable de L’ESPRIT de DIEU qu’IL nous a offert par Son Fils JÉSUS-CHRIST crucifié et ressuscité pour nous donner la vie.

De Kadès-Barnéa, Moïse envoya des messagers au roi d’Édom pour lui demander l’autorisation de traverser son territoire, en empruntant uniquement la route royale qui le permettait. Car Kadès-Barnéa était situé sur cette voie importante et stratégique de l’Est à l’Ouest et qui était fréquentée par les caravanes de marchands qui se rendaient en Égypte, ou le contraire pour se rendre en Syrie.

En fait, l’accès au pays de Canaan, en partant de Kadès-Barnéa en direction du Nord, présentait sans doute des difficultés physiques, mais surtout les dangers d’affrontement avec les occupants du Néguev. Car, trente-huit ans auparavant les Israélites avaient subi une cuisante défaite en s’aventurant audacieusement dans le Néguev, sans L’ÉTERNEL, pour essayer d’entrer directement dans le pays de Canaan.

C’est aussi la raison pour laquelle L’ÉTERNEL avait déjà conseillé à Moïse de ne pas se heurter avec les Édomites pour traverser leur territoire à l’Est en empruntant la route royale.

Car, l’opportunité d’emprunter la voie royale pour traverser le territoire d’Édom, aurait permis au peuple d’Israël de rejoindre à l’Est une autre grande voie de communication Sud-Nord du golfe d’Akaba à la Syrie. Cette grande voie Sud-Nord était, apparemment, d’une libre circulation pour les caravanes du fait qu’elle était située le long des frontières d’Edom et de Moab, et non pas à l’intérieur de leur territoire. Mais, ceci n’est qu’une supposition. Car chacun ne devait pas se priver de faire payer des droits de passage aux marchands qui devaient s’en acquitter plutôt que de se faire dévaliser. Or, les Édomites étaient des descendants d’Ésaü (Édom), frère de Jacob, et par conséquent des cousins des Israélites. Mais L’ÉTERNEL avait bien prévenu Moïse sur les difficultés que le peuple d’Israël aurait à affronter pour traverser leur territoire qu’IL avait donné à Ésaü (Édom) et à ses descendants plus de cinq siècles auparavant.

Moïse utilisa donc tous les moyens de négociations d’un bon diplomate pour permettre à ses messagers de présenter au roi d’Édom le projet de traverser son territoire sans y rien détériorer. Les messagers de Moïse lui racontèrent même comment L’ÉTERNEL avait délivré les descendants d’Israël de l’esclavage de l’Égypte et que c’est de cette façon qu’ils se trouvaient maintenant à la frontière de son territoire. Tout ceci, le roi d’Édom le savait déjà parfaitement.

Mais le passage d’une caravane de deux millions de personnes avec leur bétail sans rien toucher pendant la traversée d’un territoire, n’est pas une banalité. D’autant plus que les Israélites étaient certainement plus nombreux que les Édomites et que ceux-ci n’avaient pas oublié la tentative des Israélites d’accéder directement dans le pays de Canaan trente-huit ans auparavant.

La réponse négative du roi d’Édom fut catégorique malgré la diplomatie des messagers Israélites qui était conforme aux conseils que L’ÉTERNEL avait donnés à Moïse. Mais le roi d’Édom resta ferme et envoya même son peuple armé pour empêcher les Israélites de traverser son territoire. Alors, après être resté en attente à Kadès-Barnéa, le peuple d’Israël fut dans l’obligation de prendre une autre direction, plutôt que de traverser le territoire d’Édom. Ce refus du roi d’Édom confirmait ainsi la haine toujours présente des descendants d’Ésaü envers de ceux de Jacob, et qu’ils paieront d’ailleurs très cher un jour.