Le peuple partit donc de Kadès-Barnéa et arriva à la montagne de Hor à l’extrémité de la frontière d’Édom, pour se détourner de lui en ne traversant pas son territoire. Apparemment, tout le peuple se rassembla au campement de Moséra situé à proximité de la montagne de Hor (voir carte géographique et dessin topographique). L’ÉTERNEL y annonça à Moïse et à Aaron, qu’Aaron mourra sur cette montagne.

Mais où était donc située cette montagne de Hor que beaucoup ont identifiée par le Djebel Haroun à l’Est de l’Arabah, et situé en plein cœur de la chaîne de montagne du territoire d’Édom, près du futur site de Pétra ? (voir carte )

De nombreux éléments bibliques précis annulent complètement cette hypothèse qui a pour but de refuser la vérité biblique au profit d’intérêts touristiques et non-spirituels par des peuples qui sont restés des ennemis du peuple d’Israël racheté par L’ETERNEL.

Ces éléments bibliques sont les suivants :

1. Le roi d’Édom venait d’interdire au peuple d’Israël de traverser son territoire, se permettant même de déplacer toute son armée pour l’empêcher de passer.

2. Comment un peuple de deux millions de personnes aurait pu camper au pied du Djebel Haroun  et pu voir gravir cette montagne de 1396 m d’altitude par Moïse, Aaron et son fils Éléazar en étant installé autour du Tabernacle. Et comment le peuple aurait-il pu y accéder avec l’interdiction du roi d’Édom ? Et comment le peuple d’Israël aurait-il pu faire le trajet depuis Kadès-Barnéa jusqu’au Djebel Haroun  en une seule étape ?

Au contraire, la montagne de Hor se trouvait en dehors du pays d’Édom, du côté de sa frontière ouest. Car, à quelques dizaines de kilomètres au Nord-Est de Kadès-Barnéa, soit à une journée de marche, se trouvent plusieurs sites pouvant correspondre à la montagne de Hor (voir dessin topographique). Et plusieurs montagnes présentent les caractéristiques qui permettent leur accession pour des personnes âgées de 120 ans et à une altitude facilitant le peuple de les avoir gravir. Et même si certains explorateurs ont affirmé qu’il pourrait s’agir du Djebel Medra ou du Djebel Madurah, ou d’autres comme le Har Zin (petite colline) ou le mont Halak (montagne haute et dénudée de végétation, mais inaccessible (voir image)) ont même été citées comme pouvant être la montagne de Hor.

3. Après la mort d’Aaron et le temps de son deuil, le roi Cananéen d’Arad, ville située à proximité d’Horma dans le Néguev, combattit contre Israël qui tentait de pénétrer en Canaan par le chemin d’Atharim depuis la montagne de Hor. Ce site était donc bien loin des montagnes d’Édom à l’Est de la plaine d’Arabah.

4. Aaron est mort et a été enseveli (enterré) à Moséra. Mais si Aaron est bien mort sur la montagne, personne ne sait où il fut enseveli, et par qui il le fut (voir la suite). Ce qui enlève toute crédibilité de son soi-disant tombeau exposé au sommet du Djebel Haroun (montagne d’Edom). 

5. Moséra, où Aaron fut enseveli, était le nom d’un lieu (Moseroth) où le peuple d’Israël avait déjà campé une fois avant de se diriger vers Etson-Guéber au sud (voir ordre des stations et carte géographique).

Or, sur ce trajet, le peuple d’Israël campa dans les mêmes stations intermédiaires que sont Gudgoda (Hor-Guidgad) et Jothbatha, qui étaient situées dans une région de cours d’eau (ou torrents). Ceci signifie que ces campements intermédiaires n’étaient pas situés dans les montagnes mais en pied du flanc du plateau de Paran, sur le côté Ouest de la dépression de l’Arabah. Si le site de Gudgoda (Hor-Guidgad) n’a pas été identifié, la région de Jothbatha a été à peu près localisée, ainsi que plus précisément celle d’Etson-Guéber (voir tableau campements et carte). Ainsi, ce trajet que le peuple d’Israël a effectué deux fois, à des époques différentes, était bien situé à l’Ouest de l’Arabah, et non pas dans la chaîne montagneuse du territoire d’Édom à l’Est, qui culmine toujours à plus de 1200 m au-dessus de l’Arabah (voir carte).

6. Toutes les stations où le peuple d’Israël campa entre Moséroth et Etson-Guéber étaient toujours situées dans des lieux où il y avait suffisamment d’eau pour s’abreuver : Béeroth-Bené-Jaakan (les puits des fils de Jaakan) ainsi que Gudgoda et Jothbatha où il y avait des torrents d’eau. Il n’y avait donc aucune raison pour que le peuple d’Israël traverse le désert d’Edom pour trouver de l’eau dans le pays de ses « cousins ennemis », même s’ils leurs avaient vendu cette eau.

L’ÉTERNEL DIEU annonça, à Moïse et à Aaron, qu’Aaron allait mourir sur la montagne de Hor. Ainsi, IL leur confirmait qu’Aaron n’entrerait pas en Terre promise comme IL le leur avait annoncé quelques jours auparavant après leur désobéissance au rocher de Meriba.

Alors, selon les ordres de L’ÉTERNEL DIEU, et aux yeux de tout le peuple d’Israël, Moïse monta sur la montagne avec Aaron et son fils Eléazar qui sera son successeur. Une fois arrivé au sommet de la montagne, Moïse dépouilla Aaron de ses vêtements sacerdotaux et en revêtit Éléazar pour lui transmettre la souveraineté selon la loi.

Aaron, âgé de 123 ans, mourut sur la montagne le premier jour du cinquième mois de la quarantième année (environ 20 juillet selon le calendrier de l’exode), soit quatre mois après le retour du peuple à Kadès-Barnéa.

Ensuite, Moïse et Éléazar redescendirent de la montagne. Ce qui permit à tout le peuple de comprendre qu’Aaron était mort du fait que son fils Éléazar était revêtu des vêtements sacerdotaux de son père. Le peuple pleura Aaron et en fit le deuil pendant trente jours.

Mais, plus tard, Moïse déclara qu’Aaron avait été enseveli (ou enterré) à Moséra. Si ce détail est précisé dans les Saintes Écritures, prouve qu’il s’est accompli. Pourtant, de nombreuses interrogations à ce sujet ont entraîné beaucoup d’opinions et de divisions surtout pour des raisons politiques, touristiques et non-spirituelles. Mais en restant conforme à la vérité biblique, notre analyse est la suivante :

• Si Aaron est bien mort au sommet de la montagne de Hor, Moïse certifie aussi qu’Aaron mourut à Moséra et qu’il y fut enseveli.

• En fait, Moséra était un lieu de campement (Moseroth) qui comprenait aussi la montagne de Hor. Car l’installation du peuple d’Israël nécessitait une immense superficie supérieure à dix km², et qui devait s’étendre au pied et autour de la montagne de Hor afin que toute l’assemblée puisse apercevoir Moïse, Aaron et Eléazar la gravir, tout en étant installé autour du Tabernacle. Et lorsque Moïse et Eléazar redescendirent de cette montagne sans Aaron, toute la communauté les vit aussi.

• Si L’ÉTERNEL a annoncé uniquement à Moïse et à Aaron qu’Aaron devait mourir sur la montagne de Hor, et que seul Moïse devait le dépouiller de ses vêtements sacerdotaux pour en revêtir Éléazar, c’était bien dans le but de soustraire aux yeux du peuple le châtiment irréversible dont IL allait frapper Aaron à cause de sa faiblesse et de sa lâcheté, malgré le fait qu’il fût Son fidèle serviteur pendant quarante années. Sinon, L’ÉTERNEL n’aurait pas ordonné que la fin de vie d’Aaron s’accomplisse sur la montagne, mais IL l’aurait permise en bas et devant le peuple.

• Il n’y a aucun commentaire biblique au sujet de la façon dont Aaron mourut, ni de son ensevelissement, ni de son emplacement précis au sommet de la montagne de Hor. Or, lorsque Moïse dévêtit Aaron de ses vêtements sacerdotaux et qu’il en revêtit son fils Éléazar, Aaron était encore vivant. Car, selon la loi, Éléazar devenu Souverain ne pouvait plus s’approcher de son père décédé, ni même exprimer du chagrin. Quant à Moïse, il se serait rendu impur pendant sept jours en touchant la dépouille de son frère pour le déshabiller ou en touchant seulement ses vêtements selon la loi.

• Il est difficile d’imaginer que Moïse ait pu ensevelir seul son frère Aaron en étant âgé de 120 ans. D’autant plus que même son fidèle serviteur Josué n’avait pas été convié à y participer et qui pourtant ne se séparait jamais de lui, même pour rencontrer L’ÉTERNEL sur la montagne du Sinaï.

En vérité, c’est L’ÉTERNEL qui a dirigé seul la mort d’Aaron et qui l’a enseveli au sommet de la montagne dans un emplacement inconnu des hommes, comme IL le fera aussi quelques mois plus tard pour Moïse, afin d’éviter une vénération humaine idolâtre et inutile de son peuple devant les sépulcres de leurs corps morts. C’est pour cette raison que des tombeaux imaginaires d’Aaron et Moïse ont été érigés en terre étrangère.

Ce que L’ÉTERNEL DIEU dit, s’accomplit toujours. Une nouvelle fois, Moïse en était le témoin par la mort de son frère Aaron. Ainsi, Moïse savait que sa propre mort n’allait pas tarder du fait que L’ÉTERNEL la lui avait annoncée en même temps que son frère, afin qu’elle s’accomplisse avant que le peuple d’Israël pénètre dans le pays de Canaan qui était tout proche au Nord.

Pourtant, L’ÉTERNEL avait confié à Moïse et à Aaron la mission de diriger le peuple d’Israël depuis quarante années, et de le faire entrer dans le pays promis. Alors, qu’a pu donc ressentir Moïse pendant les trente jours du deuil de son frère ? De la tristesse et des regrets ? Certainement. Du désespoir ou de la résignation ? Oui, mais le moment n’était pas encore arrivé.

Car, après la mort d’Aaron, et malgré la transmission de la souveraineté sacerdotale à Éléazar, Moïse n’avait-il pas eu aussi la pensée de ce sacerdoce pour lui-même en se rappelant que finalement Aaron avait mérité la mort depuis longtemps, et qu’il n’avait été sauvé que par son intercession auprès de L’ÉTERNEL ? L’insistance de Moïse six mois plus tard, et malgré le verdict divin irréversible de sa condamnation, semble confirmer cette pensée. Toutefois, cette pensée ne reste qu’une hypothèse.

Pourtant, un serviteur de DIEU n’est pas plus grand que son Seigneur. Et il doit agir dans l’obéissance selon la volonté de DIEU, et davantage lorsqu’IL lui a confié une grande mission pour laquelle il devra Lui rendre des comptes.

Alors, cette disparition d’un « grand » serviteur de DIEU et qui avait été le premier Souverain Sacrificateur désigné par LUI, allait-elle faire prendre conscience à tous les enfants d’Israël quelle était la conséquence du péché pour tous, et qu’il était temps d’obéir à DIEU en toutes circonstances ? Alors, préféraient-ils continuer à marcher sur le sentier du péché ou à marcher sur le sentier de l’obéissance envers DIEU qui est le vrai sentier de la vie ?

Ceci est aussi une leçon pour nous tous. Car un être humain, quel qu’il soit, après avoir reconnu qu’il était pécheur, et après s’être repenti, il témoigne dans les eaux du baptême, par l’expression de sa foi, que JÉSUS-CHRIST est son unique Seigneur et Sauveur, au nom du PÈRE, du FILS et du SAINT-ESPRIT. Il s’engage aussi à être fidèle à DIEU en Lui obéissant en toutes circonstances, même lorsqu’il sera mis à l’épreuve de sa foi. Ainsi, il aura compris que le plus grand Souverain Sacrificateur, JÉSUS-CHRIST, est éternel et qu’il est mort pour lui une fois pour toutes. Car c’est en Sa mort qu’il aura été baptisé, afin de marcher en nouveauté de vie par la résurrection de son unique Sauveur. En revêtant CHRIST, il témoignera qu’il Lui appartient pour toujours par le changement radical qu’IL a opéré dans sa vie personnelle.